Arrivée dans l'île

Sur le sable un homme est abandonné aux carresses de cette mer qui l'a rejetté là sur cette plage. Déjà, quelques volatilles tournent autours, quand aux crabes, ils ont repéré le festin. Oh, mais ce tas de viande grillant au soleil, ne pourrit pas, il est vivant! D'ailleurs il s'agite, quand un crabe décide enfin de passer à table. Il pousse un juron, tente de se lever, les crustacés eux détalent. Rien n'y fait, le pas abruti est là, l'homme s'écroule, savoure le sable, crache, peste, puis crache à nouveau.

-La poisse! Putain, de putain, de putain!

Il respire un bon coup, se gifle et parvient enfin à se redresser de toute sa taille. Condamné à errer dans ce paradis, l'homme marche seul et laisse sur le sable la trace de ses pas, cherchant à mettre fin, à cette solitude naissante. En bon Robinson, il part en quête de son Vendredi.

Malcom était allongé sur le sable, sa vue été envahit pas le bleu du ciel, il avait un de ces mal de crane...

après quelques minutes complètement immobile il fit quelques mouvement pour vérifier s'il n'avait rien de casser. Apparemment non, au moins une bonne nouvelle.

il se leva doucement, une main sur derrière la tête. devant lui s'étalait un décors paradisiaque. Après quelques pas, il retrouva son équilibre. Regardant au alentours il vérifia s'il y avais du monde autour de lui.

Il y a sur son visage une immense lassitude, le sable et l'aventure ça va quelques minutes, le soleil aussi.

-Ptain! Chaud...

Et comme si il n'avait pas assez barbotté aujourd'hui, l'idée de piquer une tête le tente.
Un dernier coup d'oeil, sur l’horizon qui s’étend autour de lui, rien d’autre que le sable, l'eau et... Tient!

Allez, hop mon vieux, au trot!

Malcom aperçu Shylar venant vers lui.

"Bonjour heureux de voir que je ne suis pas le seul rescapé."

un tour d'horizon il repéra un endroit à l'ombre

"Vous pensez que sera là pour un bout de temps ? Je veux dire il faut peut être s'organiser si c'est le cas..."

il avait la gorge sèche, sa voix était rugueuse et lui faisais mal à la gorge.

"Je m'appelle Malcom et vous ?"

Hop, les mains sur les genoux, le dos rond, il respire, crache ses poumons. Décidément, il était dans un sâle état et son entré n'était pas celle qu'il attendait. Une grimace, il articule quelques mots.

-Keuf... Enchanté... Shylar...

Il se redresse, gonfle le torse, se la pète.

- S'organiser? Huhuhu, doit pas être plus dure que le stage en Guyane! (Bon, ok, je l'ai pas fait...) Enfin, on devrait pas rester là longtemps... J'espère... Je vous ais déjà dis que je hais le sable?

Une ile ! Enfin ! Me voilà sauvée !

Accrochée à cette planche de bois, je marine dans l’eau depuis tellement de temps. J’arrive à peine à tenir la tête hors de l’eau, ma gorge me brûle, mon corps entier est érodé par le sel qui me ronge. Mes forces s’épuisent, mais je tiens bon, la terre devant moi me redonne la force de battre des jambes, de me cramponner encore, de continuer malgré cette envie de tout lâcher, de me laisser aller au fond de l’eau. Je suis tellement fatiguée, usée.

Le bateau est loin maintenant derrière moi, et les autres naufragés, je n’arrive pas à savoir ce qu’ils sont devenus. J’espère que d’autres ont survécu, car ce bout de terre, cet espoir que je vois au loin, si j’y suis seule cela ne me servira à rien.

J’avais entrepris cette croisière pour me reposer de ces longs mois d’hiver de travail acharné. L’argent ne me manquait pas, je ne savais même plus qu’en faire. Cette brochure reçue dans ma boite aux lettres il y a quelques jours m’avaient fait rêver, le rêve avait tourné très vite au cauchemar.

Je n’ose imaginer de quoi je dois avoir l’air… Comment puis-je encore penser à de telles balivernes ! Ma robe détrempée, ma coiffure au bord de l’alalie, mon maquillage qui coule sur mes joues, qu’elle importance que tout cela au vu des événements récents !

Ah, je commence à sentir les courants chauds du bord de plage, je commence à voir le sable blanc, plage idyllique. Il me tarde maintenant d’y arriver, de pouvoir m’allonger, reposer mes membres fourbus, commencer à repérer d’autres survivants. Mon cœur se serre d’appréhension, pourvu que je ne sois pas seule, mon dieu faites qu’il y ait quelqu’un !

Je lâche la planche dès que je sens le sol sous mes pieds et fend les dernières vagues, ma robe formant seconde peau. La tête me tourne, je crois que je viens d’épuiser mes dernières forces mais je ne veux pas flancher si près du but, je veux encore avancer.

Mes pieds foulent le sable chaud, je me retourne, je scrute la mer, cherche une tête hors de l’eau, mais l’espoir s’amenuise, je ne vois que des débris, vestiges du naufrage qui vient d’avoir lieu. C’en est trop, je m’affole sur le sable, finissant de rendre ma robe irrécupérable. Le sable s’y colle, mes jambes en sont déjà toutes imprégnées, qu’importe je suis seule, toute seule…

Je porte un regard chargé de fatalité vers le large, et … je ne peux y croire … je revis … une tête hors de l’eau … quelqu’un … quelqu’un a réussi à s’en sortir. Je me lève, ma fatigue s’est envolée, mon cœur bat violemment dans ma poitrine, je fais déjà de grands gestes à son intention. Je ris, une folle sur la plage, voilà ce qu’il doit penser s’il me voit me démener ainsi, mais qu’importe je suis heureuse, je danserai si je n’étais pas si fatiguée.

Je compte les mètres qu’il lui reste à parcourir, espère qu’il tiendra, le veux, voudrais être ses jambes et ses bras pour l’aider à franchir la distance qui nous sépare. Dire qu’il s’agit peut-être d’un être infect ! Qu’importe, n’importe qui que ce soit, tout pourvu que ce soit à deux.

Soudain quelque chose m’inquiète, une immobilité trop marquée, une impression, qui se confirme de minute en minute. Cette tête hors de l’eau, je la vois mieux maintenant. Je vois même tout son corps, ce corps qui flotte … sans vie…

Il est mort, mon seul espoir est mort. L’eau est plane, ma gorge se sèche face à cette étendue d’eau, cette solitude. D’un regard que la lumière a quitté, je me retourne vers la plage et me décide à marcher, sans espoir, le long du bord de mer. Et pourtant … pourtant … peut-être derrière cette dune, un autre espoir, peut-être des survivants.

Je la gravis avec peine, mes jambes sont lourdes, je suis tellement fatiguée, la peau me tire de toutes parts. Le soleil matinal finit de me déshydrater, mais j’atteints finalement le sommet, de là je vois tout. Je vois … deux hommes. .. Deux hommes en contrebas, deux hommes qui parlent, deux survivants …

Mon cœur s’emballe, les jambes m’en tremblent, je crie, j’appelle mais seul un petit cri sort de ma bouche, aussi faible que le piaillement d’un moineau. Si près du but, si près d’eux, mes forces me lâchent, je tombe à genoux sur le sable, prise de vertiges. Mes yeux se troublent, je tombe dans un gouffre, je mets mes mains en avant pour prévenir la chute, je m’affale, la tête dans le sable. J’étais si près du but…

"Et bien enchanté de faire votre connaissance"

dit il après un raclement de gorge, il arrêta de se tenir la tête pour regarder sa main, il y avais un peu de sang.

**hmmm j'espère que ce n'est pas trop grave....**

"j'espère aussi que l'on va vite nous retrouv...."

Il stoppa sa phrase lorsqu'il vit au loin un silhouette s'écrouler en haut d'une dune. il partie dans sa direction aussi vite qu'il le pouvais, ses étourdissements diminuaient d'intensité c'était signe que sa blessure n'était pas trop importante.

Arrivé à ses coté il se mit à genoux et pris instinctivement le pouls de la jeune femme.

**Elle est encore vivante ouf...**

Après s'être assuré qu'aucune blessure physique n'était apparente il souleva pour la porter à l'ombre d'un palmier.

"Monsieur Shylar pouvez vous regarder aux alentour si il n'y a pas de l'eau potable s'il vous plais"

Sa gorge était en feu, il défit sa veste qu'il plia et installa sous la tête de la naufragée, elle été sèche signe qu'il été résté gisant sur le sable relativement longtemps.

"Mademoiselle... mademoiselle !!"

il la secoua légèrement pour tenter de la réveiller.

"Monsieur Shylar pouvez vous regarder aux alentour si il n'y a pas de l'eau potable s'il vous plais"

"Pourquoi, elle est encore vivante?" Le coup tendu, il observe la jeune femme derrière l'épaule de Malcom. En tout le cas, si elle l'est pas, elle en est pas loin... Chiotte, j'adore ces vacances...

"Euuuh, par contre Malcom, c'est pas que l'envie de crapahuter, dans la jungle me déplaise... Mais, euh, si tu permet, les palmiers ça fait pas des fruits, non? Des dattes ou des conneries du genres? Y moyen de presser ça, non? Puis y'a surment des cocos, dans le coin... Bon après y a aussi les saisons... Ptet pas mure, puis m'y connais pas en fruit moi... Ok, je t'en choppe une!"

**Il est vrai que nous somme sur une île déserte**

"Si vous avec de quoi briser une noix de coco en deux il n'y a pas de problèmes"

puis il reporta son attention sur la jeune femme, vérifiant à nouveau son pouls, il lui tapota sur la joue

"Réveillez vous mademoiselle, tenez bon !"

Quelqu’un me parle ! D’où vient cette voix qui me dit de me réveiller ? Je ne dors pas, je rêve, et pour quitter mon rêve il va falloir faire plus que de me tapoter la joue.

Ils sont deux. Deux près de moi. J’entends leur voix mais ils parlent si faiblement. Ont-ils peur de réveiller les morts ou est-ce moi qui suis morte. Suis-je au paradis ? Sont ce les anges qui me parlent ainsi ?

Ca y est, c’est raté, je sens mon corps qui se réveille, les bras qui me brûlent, ma gorge sèche. Je tente désespérément de retourner dans l’inconscience, garde résolument les yeux fermés, humecte un peu mes lèvres. Peine perdue, je suis sèche comme un fruit resté trop longtemps au soleil.

Des fruits, ils parlent de fruits, j’ai soif, je tends une main qui me semble peser trois tonnes. Rien que de la soulever d’un millimètre a déjà épuisé toute mon énergie. J’ouvre délicatement un œil que je referme aussitôt, la lumière du jour vient de me faire perdre 1 dioptrie au bas mot.

Derrière mes paupières fermées je me réveille doucement et les voix se font plus nettes. Deux hommes au moins sont … sont où au juste ?

J’ouvre grand les deux yeux, et me redresse brusquement. Le naufrage ! Tout me revient en mémoire !

Devant mes yeux la plage, des palmiers et … Tiens celui qui n’a rien trouvé de mieux que de me bastonner pendant que je dormais.

Bonjour … Qui êtes vous ?

Un peu brusque comme départ mais il ne faut pas m’en demander beaucoup. Au réveil j’ai toujours l’air bougon tant que je n’ai pas pris un café bien chaud. Et là je sens bien que le petit déjeuner au lit, ce sera pas pour ce matin.

Me rendant compte que je parle aux seuls êtres vivants à des kilomètres à la ronde, je tente d’adoucir mes premières paroles par un sourire et une présentation un peu plus conventionnelle.

Je m’appelle Lynn, j’étais sur ce bateau dont vous voyez les débris en bord de mer. Vous aussi vous avez fait naufrage ou …

Je les examine tour à tour méticuleusement, puis reprend

vous habituez cette île …

Leur tenue vestimentaire me fait pencher pour la seconde solution mais après tout, peut être viennent-il du monde civilisé sans jamais l’avoir vraiment côtoyé…

**enfin elle se réveille !!**

"Enchanté de faire votre connaissance, mais restez allongé vous êtes tombé d'épuisement et vous êtes évanouis, je m'apelle Malcom, j'étais moi aussi à bord du bateau en vacances, c'est bizarre je n'ai pourtant pas vu de brochure mantionnant une quelconque escale sur une île desert paradisiaque..."

Il se releva et parraissait soulagé qu'elle ai repris connaissance, sa gorge lui faisait toujours mal mais il commençait à s'y habituer un peu.

"Je vais aider Shylar, un autre naufrager à vous trouver quelque chose à boire, vous reposez vous, vous en avez grand besoin."

Il s'éloigna alors sans pardre Lynn de vue.

Mayday… Mayday…

Bordel allez réponds!!! Saleté de coucou croulant! Redresse! Redresse!!!

Mayday… Mayday…

Qu'est-ce que je fous là moi… Redresse putain! Je le sentais pas dès le départ cet Hydravion de mes deux. J'aurais du me méfier de l'autre type avec son sourire trop blanc pour être honnête…

Allez redresse merde! Je récupèrerai jamais ma caution!!!

Mayday… Mayday…

Et la radio qui débloque, j'ai même pas ce foutu grésillement qui devrait me chuinter aux oreilles. Et si ce n'était que ça… les aiguilles tournent dans le vide comme pour fuir la catastrophe vers laquelle je plonge, même l'altimètre semble être tombé dans les pommes… j'aurais jamais cru une position pareille possible sur ce cadrant…

Quelle chiotte!

Mayday… Mayday…

Quelle idée j'ai eu…

J'aurais du me méfier, il faisait un bruit bizarre au décollage… saleté de coucou aux boulons rouillés… trop pressée comme d'habitude, on m'avait pourtant prévenue… Et maintenant cette fumée noire qui s'échappe du moteur…

Super, si tu te crashes pas, tu exploses en vol… j'ai pas envie de choisir…

Mayday… Mayday…

Et merde… tant pis pour la caution, je sauve mes miches!

Saleté de ceinture… lâche-moi la grappe… ouvre-toi… ouvre-toi… ouvre-t… Cling!

Yes!

Je tente une dernière fois de tirer le manche à balai… mais rien à faire… pas de regret…

Je me glisse hors de mon fauteuil et m'écroule sur le sol en métal…

Shit!

Putain, c'est crado… ils auraient pu passer un coup de balai quand même…

C'est pas le moment chérie, active ton popotin… une… deux…une… deux…

Je rampe sur le sol comme un asticot paniqué. J'attrape au passage la sangle d'un de mes sacs à dos.

Le coucou fait une sale embardée, je me retrouve plaquée contre la porte. Dans un coin de l'appareil, mon matos se détache et s'écroule sur le sol!

Bordel!!!

Quelle merde… au prix que ça coûte!

Dernier regard triste aux petits conteneurs délicats éparpillés et brisés… pas le temps de jouer les sentimentales, Honey!

Je me pends à cette satanée poignée… ouvre-toi! Sésame ouvre-toi… ouvre-toiAHHHHHH!

La mer bien trop près, le parachute… on oublie… on va bien trop vite… Putain de merde…

C'est maintenant où jamais, tu sautes et tu crèves, tu restes et tu crèves… choisis ta sentence, chérie…

Là-bas… une île! Plus d'hésitation…

Géronimo!!!!

Plouf!

Je vis? Je suis vivante! Alleluia! Je suis vivante… et je me noie!!!!

Bas des jambes Mara, tire sur tes petits bras, allez pousse, souffle, bouge ton cul!

Ahh!!

L'air enfin… encore un petit effort… j'en peux plus… quelle merde… Damned!

Un dernier effort… allez tête de bourrique… un dernier effort… un dernier eff…

Un nouveau s’approche… On se croirait presque sur les Champs-Elysées en plein milieu d’après midi, surtout que le petit dernier, il pourrait facilement passer pour une star de Cinéma.

Il semble être là depuis longtemps par contre … De son sac à dos il sort une noix de coco dont il m’offre la moitié. Je profite qu’il baisse la tête pour le regarder de haut en bas. Pas maaaal !

Pas une once de graisse à bâbord, et ses yeux ! Heureusement qu’il les a baissés sinon je ne répond pas de mon self control ! Lorsqu’il me tend la moitié qu’il vient de couper, c’est moi qui pique des yeux.

Je m’empresse de porter la demi coque à ma bouche. Le liquide revitalisant passe difficilement ma gorge trop sèche. Je lape à petits coups de langue le lait bienfaiteur, me pourléchant les lèvres pour les humidifier. Enfin ma gorge respire, accepte plus de liquide et c’est une grande lampée que je finis par boire en penchant légèrement la tête, yeux fermés pour profiter pleinement de la vie qui remplit mon ventre affamé.

Lorsque je rabaisse la noix vidée de son eau, je regarde du coin de l’œil l’inconnu arrivé et m’aperçois que lui aussi nous regarde. Il semble sur le qui vive, peut-être se méfie t-il de nous ? Je lance donc la conversation d’un air enjoué.

Merci, cette noix de coco m’a fait grand bien. Vous êtes sur cette île depuis longtemps ? Vous semblez connaître les lieux …

Je m’appelle Lynn et vous ?

Tout en parlant je me demande comment je vais récupérer la pulpe du fruit que je tiens dans les mains.

A peine Malcom avait il fais quelques pas que quelqu'un surgit des bois. il nous propose une noix de coco, il rebroussa donc chemin et pris la moitié que l'homme lui tendait, avalant le lait avec avidité il put enfin éclaircir sa voix qui perdit son ton rocailleux.

"Et bien comme je venais de le dire je me prénomme Malcom"

Il tendit alors son autre moitié de noix de coco à Lynn ainsi qu'un couteau qu'il sortie de sa poche et qu'il n'avait heureusement pas perdu.

"Tenez il a raison vous êtes celle qui a le plus besoin de vous rassasier"

Puis il regarda à nouveau Sawyer.

**A en juger par son accoutrement et ses habitude, lui cela fais un moment qu'il est là, j'ai même pas pensé que cette île puisse être habitée...**

il attendit donc la réponse à la question de Lynn qui l'intéressait aussi fortement

Il revient, des fruits dans les bras et la bouche.

Ben, vlà, elle est vivante la ptite... Tient, deux qui sortent de l'eau, c'est que ça commence à en faire des Vendredis. Bref, c'est pas tout mais... Une douche quoi...

Il siffle, retournant sans se presser, vers Malcom, la cueillette dans le gosier.

-Ptain... gars... t'as matché... l'avion?

La bouche pleine, quelques postillons, après tout, c'était des naufragés, il lui pardonnera bien...
Il hésite, observe une nouvelle fois les nouvelles têtes barbottant dans l'eau..

-Chiotte!

En bon coupable, il dépose les fruits et par les rejoindre au trot. Il est là, quand l'homme sort la femme de l'eau.

"Hey, mec, un coup d'main, j'pense?"

Je m'enfonce dans les flots, à moitié sonnée par le choc de ma chute. A peine eu le temps de voir le coucou se crasher… à quoi bon si c'est pour sombrer.

Si j'avais su… j'aurais pris ce taf à la bibliothèque centrale… chiant, mais moins risqué!

Je m'enfonce dans une douce langueur, tandis que mes poumons commencent à me brûler. La tête me tourne, je ne sais plsu où est le haut, le bas, la surface. Des bulles passent devant mon visage… de l'air… que je ne parviens pas à garder… mais plus je me vide… plus je sombre… et plus je coule…

Hein… qu'est-ce que c'est?

Je sens qu'on me tire par le bras… ça doit être l'asphyxie du cerveau… j'hallucine… et pourtant…

Pourtant…

Putain de bordel de merde! De l'air? De l'air!!! Les embruns sur mon visage… mais j'aspire autant d'eau dans mes poumons, et je tousse, je m'étouffe…

Un bras passe sous ma poitrine… pas de doute!

T'hallucine pas ma grande, y a Mitch Bucanon qui est venu à ta rescousse!

Je me laisse traînée jusqu'au rivage. Dès que mes pieds touchent le sable, je me tortille comme un ver pour échapper au bras qui m'enserre… J'ai besoin d'air.

Je tombe à genoux, m'étranglant avec l'eau salée qui refuse de céder la place. Poings enfoncés dans le sable, j'ai les coudes qui flageoles… Si ça lâche, je vais bouffer du sable…

Je tousse… je crache… et soudain c'est un gros flot d'eau qui s'échappe de mon corps… J'aspire l'air à grande goulée, hoquetant.

Faible, je ne parviens à lever la tête, vers mon sauveur et la deuxième paire de pied qui l'accompagne, mais j'arrive un sortir un faible "merci" qui me paraît terriblement rauque.

Je suis surprise de découvrir que mon sac est toujours accroché à mon bras… Le pauvre qui m'a traînée jusque là à dû en chier…

D'un mouvement d'épaule, je le laisse tomber sur le sol et m'écroule moi-même sur le côté… Je mets mes dernières forces à l'œuvre pour passer sur le dos et aspire l'air par goulée avide. Lorsque j'ouvre les yeux… deux têtes sont penchées au-dessus de moi… deux gars…

L'un trempé est supposé être mon sauveteur… l'autre celui qui lui a proposé son aide… nous voilà trois… sauf s'il y en a d'autre encore… Je croise leur regard à chacun… regard gris et fatigué…

Je repose la noix de coco sur mes genoux, et regarde la mer en face de moi. Qu’est ce ! Un objet non identifié vient de passer dans mon champ de vision pour fendre l’eau et disparaître dans les abysses !

Au même moment Malcom me tend sa part ainsi qu’un couteau que je prends d’une main distraite. Tout en le remerciant d’une voix absente, je me lève précédé de ce Sawyer qui décidément ne doit pas avoir de prénom.

Un regard au ciel et j’aperçois un bi moteur qui continue sa course dans le ciel, un autre vers le large pour voir celui que je continuerai à appeler Sawyer, faute de mieux, aux prises avec les vagues de la marée descendante à essayer de ramener quelqu’un vers le rivage.

Shylar revenu entre temps, est parti aussitôt donner un coup de main. Nous nous retrouvons Malcom et moi bras ballants, moi avec un couteau dans une main et une demie noix de coco dans l’autre.

Je me retourne vers Malcom, l’air penaude, me demandant comment je pouvais tout à coup être entourée de tant de monde qui semblait avoir échoué là de manières bien différentes. Le hasard avait visiblement décidé de ne pas m’abandonner seule à mon triste sort de naufragée, mais cela faisait quand même beaucoup trop de catastrophes autour de cette si petite parcelle de terre pour que cela soit lié au simple hasard.

Remettant à plus tard mes réflexions, je décide de foncer vers le petit groupe en bord de mer.

Je pose les demies noix de coco, m’empare d’une noix intacte, récupère au passage la pierre dont c’est servi Sawyer et commence ma traversée du désert avec entre les mains tout un ensemble d’objets disparates et les jambes encore bien faiblardes.

La femme est toujours allongée sur le dos mais elle a les yeux ouverts. Elle semble en assez bon état vu la situation. Je tend la noix de coco et la pierre à Sawyer qui semble particulièrement doué pour ouvrir ce genre de truc et garde le couteau en main tout en m’agenouillant à côté de la semi noyée.

Je pose sur son front une main qui reste ensablée malgré une rapide tentative de l’essuyer sur mon robe en piteux état.

Ca va, vous allez bien ?

Di- je tout en faisant descendre ma main sur son cou pour vérifier son pouls.

Une chaleur dans ma main droite. Des petits grains fins que je serre en croyant à un rêve. Ma tête est lourde et choque contre le sol dans un remou sans fin.
Je ne me rappele plus de rien...nous etions sur notre Yoacht avec Caro quand soudain j'ai perdu le contrôle de l'engin. On a été chaloupés dans tous les sens, puis il s'est retourné...

Caro...

Fille d'un grand de la haute couture niponne, elle était charmante et on ne peut plus attirante. Depuis tout petit nous avions vécu ensemble, partageant nos aventures de gosses jusqu'à en arriver à hier...
Grande cérémonie pour l'aboutissement d'une vie d'amour.
Notre mariage !
Elle était belle dans sa longue robe blanche et moi avec mon smoking noir.
Après la fête, petite escapade, et nous avions prit la mer, direction l'australie pour passer notre lune de miel...

Caro...

J'ouvre les yeux lentement, je ne sens plus mon bras gauche, il semble être paralysé. je me relève péniblement, je parcours du regard les environs.
Une île...
Le soleil haut dans le ciel m'empeche d'ouvrir grand les yeux. J'essaie de la chercher, mais je n'y parviens pas...

Caroline !!!!

Malcom avait suivit Lynn en direction du groupe, il n'avait pas entendu l'avion s'écraser, un peu étrange tout de même... Lynn lui pris le pouls.

"nous devrions reculer un peu, elle a besoin d'air"

l'oeil un peu perdu de la nouvelle arrivante montrait toutefois que quelle se portait bien. il s'accroupit et lui dit

"Vous n'avez rien pas de douleur particulière quelques part ?"

Je me retourne vers Sawyer.

"Oui je le ferais"

**il a l'air bien pressé... on le gène peut être....**

Je titube sur le sable, on dirait un crabe auquel il manquerait une patte. Mes pieds s'enfoncent dans le sable mouillé par l'eau de mer et me donne des difficultés à avancer. Je marche pourtant en direction contraire du soleil, pour y voir plus clair et tenter d'apercevoir ma jeune épouse.

Le soleil derrière moi me chauffe la peau à travers ma chemise. Celle ci est déchirée par endroits à cause des coups reçus en mer. J'ai du sable dans le pantalon, les grains s'insinuent partout, ils me frotte et me brule...

Au loin une silouhette fine et élancée apparait. J'y vois un peu flou...je ne reconnais pas tout de suite que c'est elle...Caroline !
Après m'être avancé quelques peu encore je la devine enfin sous sa robe fine en soie, légèrement mouillée et tachée par le sable boueux...Mais c'est elle !

Caro !!!!

Je ne sais si la joie de la savoir en vie, mais ma course s'accélère, autant que les battements de mon coeur. Je suis enfin près d'elle. Ses habits sont souillés mais elle reste magnifique à mes yeux. Je remet une mèche de cheveux en place et puis la regarde un moment, avant de la prendre dans mes bras !

Tu es là !
Je te croyais perdue à jamais dans cet océan...
J'ai eu si peur...

Mes bras autour d'elle, je me sens en sécurité et pourtant ce sentiment est très vite estompé... J'ai comme l'impression que notre lune de miel va tourner au cauchemar...