Le salon de musique

J'entre le premier dans la pièce, ma main a lâché celle d'Hombeline, j'entre lentement dans cette pièce, dague en main, j'ai l'air d'un farouche guerrier, bien coiffé en revanche.

Une pièce chalereuse... Et non...
Visiblement une pièce de musique, l'aspect est austère, l'acoustique doit y être agréable.. Mais diantre, un raz de marée a ravagé l'endroit !

Denombreux instruments éventrés,désarticulés, démembrés, un piano semble avoir reçu les pires tortures, les violons gisent sur leurs cordes arrazchées...
horrible spectacle pour l'ésthète que je suis, il est sacrilège de maltraiter ainsi des instruments de musique.. Certes, certains musiciens novateurs de la capitale immolent leurs instruments ou les détruisent en scène, maus il s'agit d'expression artistique, ici, c'est un véritable crime qui a été commis...

J'invite mes amis à me rejoindre, la pièce semble vide, nous allons pouvoir commencer à l'examiner plus en dtails....


Mes amis, un nouveau spectacle horrifique nous est offert....

je n'en dit pas plus, cette découverte me fait mal, oui, j'ai beau n'être qu'un débauché, certaines visions atteignent le plus profond de mon être.. J'examine le sol à la recherche d'éventuels survivants...

La main d'Amadeus délaisse la mienne, alors j'en profite pour partir en mission d'observation. Dieu du ciel, mais qu'est ce qui s'est passé ici pour qu'on ai voulu museler tout ces instruments. La musique est pourtant si douce à nos oreilles quand elle égrenne ses notes au rythme de son auteur.

Amadeus et Angeline sont aussi attérrés que moi par ce sacrilège.

Je n'ai peut être pas autant de connaissances qu'eux dans ce domaine, ne connaissant que le son d'un vieil orgue déversant ses notes discordantes des psaumes loués à dieu, mais de voir ces cordes brisées, ces bois fendus, ces vents soufflés, c'est cuivres tordus, de savoir que plus jamais ils n'émerveilleront petits et grands, me met le coeur en berne.

Angéline s'approche d'un objet mais je ne vois pas lequel. Lorsqu'une premiève note se fait entendre, suivie d'une envolée d'autres notes, je m'approche un peu plus près d'elle mais garde mais distances pour ne pas la distraire. J'admire ses doigts délicats, agiles qui volent et pincent les cordes de la harpe. La musique m'envahit, et je remercie en silence Angéline de nous apporter un peu de lumière dans ce monde de grisaille.

M'asseyant à terre, je ramène mes genoux vers mon buste, les entoure de mes bras. Ma tête se pose sur eux, et mes yeux se ferme. Je savoure cet instant, m'évadant au rythme des notes, loin d'ici, sereine.... Une perle d'eau sillonne ma joue...

Un froid glaciale enveloppe mon corps en repos que j'en ouvre mes yeux m'éloignant de ces images de quiétude que la musique d'Angéline a insufflées en moi.

Quelque chose pèse sur ma joue, je la touche de la main et y découvre que la seule larme qui m'a échappée s'est gelée sur ma joue, formant une rivière de glace tout en courbe.

L'incompréhension m'envahit et me sort de la torpeur. Je lève aussitôt la tête et aperçoit cette âme qui nous a tantôt effrayés. Elle se tient si près de mon Amadeus, sa main posée sur sa joue. Mon coeur ne fait qu'un bond à la peur de la voir lui faire du mal ou de me l'enlever.

Les membres ankylosés, je me redresse tant bien que mal. Mes os craquent d'être restés si inactifs lorsque mes membres douloureux se détendent. Apeurée mais attirée tel un aimant vers l'étrange couple qu'ils forment tout deux, je m'approche de l'apparition.

Amadeus, semble perdu lui aussi dans cette mélodie que les doigts de fée d'Angéline produisent et n'a pas l'air de se rendre compte de cette présence qui le touche.

Je contourne l'apparition à bonne distance, me retrouve dans le dos d'Amadeus vers lequel j'avance avec crainte de peur qu'il s'évapore avant que je ne le rejoigne. Mais cela ne se fait pas.

Arrivée à sa hauteur je me colle à son dos, enveloppant sa taille de mes bras. Et seulement, une fois rassurée, j'ose regarder au dessus de son épaule afin de défier cet esprit qui nous tourmente.

"Que nous voulez vous ? de grâce ne me l'enlevez pas..."

La mélodie d'Angéline se termine dur une dernière note. Mes yeux ne quittent pas l'apparition des yeux mais mes sens sperçoivent les mouvement d'une Angéline fascinée, curieuse qui se place à nos côtés. Sa chaleur corporelle enveloppe mon bras quelques instants mais le froid sec et glacial reprend le dessus.

Amadeus commence à trembler et mon corps frissonne en écho au sien. Mes mains frottent son ventre, ses bras pour le réchauffer. Cette main sur sa joue doit être bien glaciale pour qu'il soit à ce point transi et je n'aime pas ça. Tout comme son silence qui m'effraie quelque peu.

La créature à mes paroles, se retourne vers moi et me fixe de son regard vide. Sa main décharnée quitte le beau visage de mon libertin. Son attention subite me trouble, j'ai peur qu'elle ne s'en prenne à moi. Mais si c'est le prix que je dois payer pour qu'Amadeus et Angéline soient saufs, si c'est la seule manière de racheté ma faiblesse d'esprit, ma lâcheté... je suis prête.

La forme éthérée se dirige vers moi mais il y a un obstacle entre nous. Amadeus. Et lorsqu'elle se fond en lui, je me décolle de son corps à regret, me recule pour que la chose quitte son corps et continue son ascension vers moi. Un cri plaintif... Je ferme mes yeux. Un seul contact... une main osseuse, gelée, prend la mienne. Le cri plaintif se meurt remplacé par une voix basse, douce qui me demande de l'aide.

Mes yeux s'ouvrent, contemplent l'esprit. Mes tremblements cessent, mon coeur retrouve son allure normal. Je n'ai plus peur car je sais qui est cette femme. C'est notre salut, celle que l'on m'a demandé de trouver... Irène.

"Irène... Est-ce vous ? Comment pouvons-nous vous aider ? nous qui sommes si démunis face à l'Ombre..."

Je sors de ma torpeur, ce contact entre l'apparition et moi m'a retourné l'esprit, ce spectre qui me glaça le sang dans l'hôtel...

J'ai bien failli lâcher un cri lorsqu'elle s'est approchée de moi, puis lorsqu'elle m'a touché...

Tout a été très vite dans mon esprit... Et cette voix dans ma tête...


Je la regarde, apaisé, je regarde Hombeline et Angeline, je leur adresse un regard serein, comme pour apaiser leurs craintes, mes yeux se posent à nouveau sur l'âme errante..

Nous devons donner pour recevoir, aider Irène pour recevoir son aide à notre tour...
Jem'adresse à Hombeline...


Oui ma douce, voici Irène, nous avons réussi, nous l'avons trouvée...

Je prend ses mains dans les miennes, je la couve de toute ma tendresse...

Irène, nous sommes prêts à vous aider... Devons nous nous y rendre maintenant ?

L'image de cette pièce aux ossements reste gravée dans mon esprit...

Exercice délicat que celui de retrouver mes amis dans cette demeure. Je m’approche d’une porte y colle mon oreille, La mort ou la sérénité se tapit derrière ? Quelques éclats de voix, mais rien à voir avec celles de mes compagnons… J’échange un regard anxieux avec Dragonnia, puis chuchote…
Passons notre chemin, ils doivent être allés plus loin.

Une porte entre ouverte, un froid étrange s’extrait de la pièce, quelques cristaux de givre ornent l’encadrement. Je relâche le bras de la jeune femme, et regarde dans la pièce. Des instruments agonisants jonchent le sol. Amadeus et Hombeline semblent discourir avec quelqu’un une personne que je ne vois, peut être Angeline. L’entrebâillement ne me permet d’apercevoir qu’une partie de cette salle. Un grand vide me taraude, j’entre, mes yeux se languissent de l’absence de cette jeune femme si tendre à mon cœur.
Un spectre fait face au couple libertin, ils discutent, peu m’importe… Elle est là, elle tremble, semble perdue. Je ne tiens pas un instant de plus, je m’approche à grands pas, l’étreint de mes bras.
Peu m’importe de la température glaciale de la pièce, peu m’importe de cette femme éthérée que je viens de traverser sans ménagement, seule le contact de ta peau sur la mienne compte en cet instant. Trop longtemps orphelin de ce toucher soyeux, les retrouvailles de nos épidermes diffusent une douce chaleur. Je dépose un tendre baiser sur la tempe d’Angeline, mon oie blanche.

Me revoilà…
J’ai avec moi, une nouvelle alliée. Nous avons eu une… longue conversation.

Je sens Angeline trembler dans mes bras. J’effleure ses cheveux, j'en hume le parfum. Quelque chose cloche, elle se crispe presque imperceptiblement sous mes caresses, soudainement dégoûtée par mon contact. Que se passe t’il donc ? Je cherche son regard, elle plonge dans mon épaule, se détourne. Je la saisi par les épaules et doucement la dégage pour accrocher ses yeux devenus fuyants. Je plisse les paupières, signe de cogitation, j’essaie de lire en elle.

Que t’arrive t’il ?
Mâchoires crispées, les yeux presque bouffis de larmes refoulées, la gorge soudainement nouée… Il n’y a pas de doute à avoir c’est bien moi qui provoque ce malaise, mais qu’ai-je donc fait ?

Je tente de cerner ce trouble, lançant des regards de plus en plus désespérés.
En quoi t’ai-je déçu ?
Mes traits se lissent, je lâche un bref soupir de soulagement.
J’ai compris. Une autre femme, jalousie quand tu nous tiens.

Non… Tu ne crois quand même pas qu’elle et moi…
Je me sens flatté et en même temps amusé, mais surtout soulagé. Je laisse échappé un rire, trop heureux que ce ne soit qu’un petit malentendu, si facile à dissiper.Je fini par laisser mourir le gloussement de peur de la froisser de surcroit.

Euh, j’ai du mal m’exprimer. Je reprends depuis le début. Lorsque vous êtes sortis de la pièce, je l’ai vu bougé. Elle m’a piégé dans cette chambre. Après un petit échange, où je n’ai décidément pas fait le poids…
Je présente ma gorge blessée, tuméfiée sur laquelle, on peut distinctement voir les marques de doigts et des ongles de la femme dans mon dos. Puis montre ma paume droite, où les lignes irrégulières laissées par le croc de verre côtoient celles plus droites de la lame crucifix.

J’ai finalement à force de discussion à la convaincre qu’elle n’était pas du bon côté.
Elle a donc décidé de s’allier à nous et je l’espère de briser ses chaînes.

Elle se laisse aller à un nouvel élan de tendresse, dénué de tout doute. Je ne la juge pas les apparences sont parfois trompeuses.
Je ne suis pas le mieux placé pour parler de sincérité, moi qui avant-hier encore arnaquait un village et l’abandonnant à une terrible menace, les délaissant seuls et sans défense. Terrible morsure du remord, me suffira t’il assez d’une vie pour me racheter ? Non, je ne te reproche pas ta soudaine vague de méfiance, je l’ai bien cherchée, moi qui n’ai que trop longtemps vécu de la crédulité des autres.

Toi, qui a accepté de me faire confiance, malgré tout ceci, jamais je ne te reprocherai de douter d’un menteur pathologique de mon espèce. Tu me donnes le désir de devenir meilleur.
Rougissante... Je suis à mon tour repentant de ce passé, de toute l’angoisse qu’il peut susciter en elle.

Mes yeux s’émerveillent en te regardant, jamais dans mes rêves les plus fous je n’ai caressé l’espoir de chérir une femme comme toi.
Douceur née, innocence que j’ai peur de voir s’envoler trop vite à mon contact. Je n’ai que toi en ce monde. Tu es mon credo, ma raison, le réveil de ma conscience narcoleptique. N’ai point de honte, seul moi puis rougir de ce que je suis.

Ton visage se réfugie une fois de plus dans cette épaule que tu chéris tant.

Elle m’aime !
Mon cœur bondit, s’emballe, tambourine à tout rompre.
Elle m’aime !
Jamais personne ne m’a aimé. Jamais je n’ai tant aimé quelqu’un.
Elle m’aime !
J’ai l’impression d’être un titan capable de rivaliser avec les dieux de l’Olympe. Fort d’une nouvelle force, celle de toi… de moi… de nous.
Délirant, ivre, intoxiqué par la plus douce des drogues, je me sens touché par la grâce, léger et si ancré à toi.

Elle glisse à mon côté, mi-gênée, mi-suave. Porté par la faveur de l’instant, je coule derrière elle, une main traînante à sa taille. Presque une danse, une valse au rythme de la musique de nos cœurs. Je me pose mes lèvres plongées dans sa chevelure légère, proche de son oreille délicate. Un murmure, petite expiration destinée à elle seule, agite ses cheveux.

Moi aussi, je t’aime. Jamais, je ne te laisserais… parole de vaurien.

Un petit rictus léger apparaît sur les lèvres. Je dépose un tendre baiser sur son épaule. Me redresse, vois Amadeus et Hombeline, je leur souris heureux de les voir en bonne santé. Par delà, ce joli couple, un spectre du petit salon en pleine conversation avec Dragonnia.

Qui est ce ?

Maël est de retour, angeline semble revivre, le charnier musical qui nous entoure est presqu'oublié, car une émotion renait en nous, au contact d'Irène..

L'espoir..

Lui qui nous avait fait faux bond au fil de nos mésaventures.. Il est de retour, nos coeurs se réchauffent et je songe à envisager de sortir du piège..
Oui, je songe à l'après, et ce songe se mèle aux yeux d'Hombeline, je ne sais ce que nous reserve l'avenir, mais je commence à l'envisager pas si horrible..

Ensemble nous avons une chance, et cette présence surnaturelle à nos côtés nous confèrent une force et une foi inespérés..

Irène converse avec Dragonnia.. La sérénité procurée par les dires du spectre m'ont même empêché un moment de la rejeter derechef..
Elle serait à nos côtés ?
J'ose y croire, je suis devenu confiant, j'ai la foi, pour la première fois de ma vie probablement...

Aussi je les entend, j'entend ce que demande Irène à notre alliée improbable, et je conçois désormais ce qui a pu pousser cette femme angélique un peu perdue dans les bras de notre ennemi...
Moi même je l'ai laissée de côté, dès lors que mon à priori sur ses origines fut établi, dès lors qu'elle se refusa à moi...

Je crois à sa rédemption et une envie féroce de moi même laver mes actes vils et méprisables m'envahit..
Je regarde ma douce, j'y lis tout l'amour probable qui peut nous unir, et me dit alors que moi aussi je puis être quelqu'un d'honorable...

Je me retourne et m'adresse à Irène et Dragonnia...


Si tu dois réparer tes erreurs, si tu es dèslors notre alliée... Alors nous serons ensemble, ne nous séparons plus...
Nous viendrons avec toi, vaincre le mal par étape, je ne sais dans quel péril tu as abandonné Beregorn et Tissia, mais nous irons tous à leur rencontre...
Maël ? Angeline ?...
Ma douce...


Jem'approche d'Irène et tente de lier un contact avec elle, je tend le bras et effleure l'apparition de mes doigts...

Nous vous aiderons, donnez nous la voie à suivre...

Il m'a retenue contre lui, et tout vibre en moi aux mots qu'il m'a glissés à l'oreille. Mon coeur résonne dans ma poitrine, roulement de tambour, accompagnement de la symphonie étourdissante qui chante dans tout mon être... Je retiens sa main contre ma taille, pose ma joue contre la sienne alors qu'il pose ses lèvres sur mon épaule. Cela ne dure qu'une seconde, et pourtant toute ma vie est là.

Croiser son regard comme il se redresse et me sourit est un pur ravissement. A peine si j'entends sa question... Je dois faire un effort pour me ressaisir, et ma voix n'est d'abord qu'un filet ridicule, étranglée par l'émotion. Je pouffe, toussote, prends une seconde pour retrouver mon sérieux, échoue, et c'est en souriant que je lui réponds.

- Nous avons trouvé Irène. Ou plutôt c'est elle qui nous a trouvés... Elle a parlé à Amadeus et Hombeline, mais je n'ai pas tout compris.

A ce moment Amadeus nous interpelle. Je me détache à regrets de Maël, sans parvenir à m'éloigner vraiment de lui, gardant la main sur son bras comme il avance à mon côté. Irène et Dragonnia se tiennent près de la porte, et le visage de la femme-démon, s'il est toujours effrayé, paraît légèrement plus serein, en tout cas résolu.

Comme Amadeus tend la main vers l'apparition, nous finissons de les rejoindre. Les quelques derniers mots d'Irène nous parviennent, feutrés. Nous irons donc ensemble... Vers quoi ? Je l'ignore.

Je m'aperçois que je tiens toujours à la main la petite harpe. Je ne sais pourquoi, je répugne à l'abandonner ici... Avisant un cordon de tentures, épais et solide, je le ramasse vivement et le secoue pour en ôter la poussière. J'en noue les deux extrémités à la harpe, et la fixe sur mon dos. Je m'assure qu'elle ne bouge pas ni ne gêne mes mouvements. Elle voyagera avec moi, où que j'aille à présent.

[HRP : suite, euuuuh... Avec eux ! ]

J’écoute avec effroi la requête d’Irène. Elle me demande d’affronter la propre fille de l’Ombre, donc de le trahir ouvertement. Je ne peux pas faire ça, c’est trop me demander. Je me rappelle ce qu’il a fait pour moi, il m’a recueilli sous son aile alors que tout le monde me rejetait, il m’a délivrée d’une mort certaine … aidée. Et pour le remercier on me demande de le trahir.

D’un autre côté, il y a Beregorn et Tissia que j’ai laissés avec Fred dans la tour. Il y a aussi Mael, Angeline, et accessoirement Amadeus et Hombeline mais eux je suis moins encline à les aider. J’ai accepté d’aller avec l’Ombre pour me venger d’eux mais maintenant je ne ressens plus cette haine. Je voudrais bien réparer le mal que j’ai fait mais de là à trahir…

Amadeus s’approche de nous et propose à Irène d’y aller tous ensemble. Ensemble ! Oui, ensemble j’y arriverai, s’ils sont près de moi pour me donner leur force.

Je les regarde tour à tour, Amadeus, Irène, les yeux agrandis par la peur. Irène répond enfin à Amadeus. Ma peur s’étiole petit à petit, je baisse les yeux pour rechercher en moi la force qui m’aidera à affronter cette épreuve lorsque j’aperçois ma main droite. Je la vois se transformer, redevenir humaine, l’Ombre n’a pas tardé, il m’enlève mes pouvoirs.

Mon choix est fait, je fais maintenant partie des leurs. Irène s’évanouie et nous laisse livrés à nous même. Je regarde Amadeus et lui sourit.

Venez ! Allons chercher Beregorn et Tissia ! Il faut nous regrouper tous, ils sont dans la tour avec Fred, vite !

Je m’élance alors dans le couloir.

[dans la tour]

Ravissement d’un moment éphémère que je souhaiterais éternel, nos corps exaltent la joie de se rejoindre, accomplissement d’un besoin, contact retrouvé et bientôt plus que le souvenir de cette sensation de soie sur ma peau. L’espoir renaît, aussi ténu soit-il.
Irène nous guide, nous instruit. Dragonnia, car c’est ainsi qu’elle se nomme, est en proie à un doute, que je comprends bien.

Il est difficile de changer, mais tous avons choisi une autre voie depuis notre arrivée dans ce lieu étrange.
Mon regard va à Angeline, puis aux autres.
Oui, nous avons changés… J’admire chacun d’entre vous, pour cela, entre autre.

Dragonnia se mue et recouvre l’apparence humaine, celle que je lui connaissais lors de son arrivée. Son regard change, tout doit lui sembler plus clair maintenant.

Je caresse l’instrument dans le dos d’Angeline, prétexte pour rétablir ce toucher, l’espace d’un instant.
Allons y, un avenir incertain où l’espoir nous est permis, nous attend.

[Hrp : dans la tour]