Perdu dans les profondeurs

Nous la suivons sans trop savoir où elle nous mène. La nuit tombée ne nous permet pas de discerner autre chose que des ombres tout autour mais elle, elle apparaît distinctement, comme un phare dans la nuit.

Son sourire froid, son pas silencieux et aérien, le silence qui nous entoure, et cette entrée faite de nuit dans laquelle elle s’engouffre après nous avoir regardé un instant, que signifie tout cela ?

Malcom semble décidé à appliquer les règles strictes de la courtoisie, un léger frémissement d’inquiétude puis je me décide à emboîter le pas de cette créature.

Où nous conduit-elle ? Comment sait-elle que Sawyer est ici ? Que de questions sans réponses, que de silence, de mystère.

Nous marchons à sa suite quand soudain elle s’arrête, elle semble avoir quelque chose à nous dire. Ce sourire encore, et cette posture, je la regarde faire, décidément je n’arrive pas à lui faire confiance.

Lorsque Malcom arrive enfin à nos côtés, je me tourne vers lui cherchant dans son regard la certitude que tout va bien, mais je ne trouve que l’écho de mes propres doutes.

Mais où sommes nous donc ?

Les mots raisonnent dans le souterrain, des mots qui n’auront sûrement pas plus de réponse que mes questions précédentes.



(hrp : Malcom reprendra la main sur son perso mardi, pour l’instant il me suit comme mon ombre avec l’accord du joueur)

Elle est très près de lui, et elle hésite, c'est palpable, c'est évident, son regard vacille.
Elle le fixe, puis lève les yeux sur Lynn et Malcom, encore éloignés, puis revient sur Sawyer, se mordille la lèvre, soupire...
Sa main est toujours posée sur la gorge de Sawyer, à l'écoute de la vie qui bat.
Elle le regarde longuement, soupire encore. Ses paupières s'abaissent une seconde, et quand elles se relèvent ses yeux ont perdu un peu de lumière.
Elle lui sourit, doucement.

Vous n'auriez pas dû marcher si vite...
C'est une blessure sérieuse.

Elle le gronde de sa voix douce. S'écartant enfin de son visage, elle tend la main vers le bas de la jambe, vers le pied meurtri et d'un vilain rouge, et vers la brûlure noire qui remplace l'orteil déchiré. Elle pose les doigts sur la cheville, fronce ses sourcils délicat à la fièvre qu'elle y perçoit.

Vous ne pouvez pas rester là. Il faut avancer.
Venez.

Elle lève les bras derrière sa nuque, défait le fermoir de l'étrange collier qu'elle portait, l'ôte, et le pose au sol. Encore un peu plus nue que la seconde d'avant, elle glisse un bras derrière le dos de Sawyer, passe son bras à lui derrière son cou gracile.

Lentement elle se redresse, pour l'aider à s'asseoir, puis à se lever. Elle est plus petite que lui, et nettement plus mince.
Elle ne manifeste aucun effort, et sa prise sur sa taille est ferme.
Debout, immobile, elle tourne les yeux vers l'arrière et vers ses deux compagnons. Elle attend.

La femme est déjà loin devant nous, je n’arrive pas à comprendre comment elle fait pour avancer si vite. Je la discerne à peine maintenant, la nuit a envahi les dédales et sa silhouette fine n’est plus qu’une ombre qui danse au loin.

Je commence à suffoquer dans cette atmosphère comprimé, me demande s’il faut continuer, avancer dans cette nuit sans fin, continuer à se blesser les pieds sur les rocailles qui jonchent les ténèbres.

Malcom derrière moi me rassure un peu par sa présence, m’oblige aussi à avancer. De quoi j’aurai l’air si je montre mon anxiété qui me prend à la gorge, me fait suffoquer, brûle mes yeux qui n’arrivent pas à s’habituer aux ténèbres qui nous entourent.

J’avance…

Je garde les yeux fixés sur l’autochtone qui s’est agenouillé sur un corps. Curiosité et angoisse s’affrontent dans un combat sanglant pour déterminer si je dois presser le pas pour porter secours au pauvre homme qui se meurt à quelques mètres devant nous.

J’avance…

Et devant moi, je vois la scène dans un brouillard.

Sawyer ! C’est lui, c’est lui à moitié mort, c’est lui qu’elle aide à se relever, c’est lui que je reconnais !

Lorsqu’elle se retourne vers nous, nous sommes presque arrivés à leur hauteur et mes yeux se baissent instinctivement en voyant Sawyer, les yeux sans vie, qui ne tient que par la force des bras de cette femme décidément trop étrange.

Comment peut-elle le maintenir ainsi, sans marquer la moindre défaillance !

L’angoisse me fait relever les yeux pour lire dans ceux de Sawyer, savoir ce qu’il lui est arrivé, ce qu’il a rencontré, ce qui rode en ces lieux, nous entoure, nous surveille, près à frapper dès que l’un de nous s’éloigne du groupe !

Sawyer, que vous est-il arrivé ! Pourquoi être parti seul ainsi ?

Dans un élan, je m’approche de lui et frôle son bras de ma main droite. Geste inutile pour lui, important pour moi. Je veux m’assurer de la véracité de la scène, m’assurer que je ne suis pas en train de devenir folle.

Je me retourne enfin vers la femme, le regard inquiet, puis coléreux.

Vous pensez qu’il va s’en sortir ?

Où nous conduisez-vous ? Pourquoi refusez-vous de répondre à mes questions ? Que nous cachez-vous ?

[HRP]Merci beaucoup à Lynn de s'être occupée de mon perso je suis de retour ^^ [/HRP]

Malcom avançait dans le noir, juste derrière Lynn, dont la vitesse et le bruit de sa respiration laissait supposer qu'elle n'aimait pas les lieux clos. Instinctivement il se rapprocha et posa sa main derrière elle pour la rassurer.

**Où nous emène t elle ? Es ce cette espèce de gnome qui l'a mise dans cette état ???**

Elle s'arrête, Malcom s'ettone s'approche, un corps allongé, le temps d'arriver à celui ci elle l'avait déjà ranimée et le soulevait comme si celui ci ne pesait rien. Il n'y comprenait plus rien.

**Mais !! c'est Sawyer !!!**

Lynn le devança et posa les questions qui lui brulait les lèvres....

Un coup d'oeil derrière, il doit faire nuit maintenant. Malcom regarda Sawyer, il renait debout son état à l'air stable, mais Agshyl nous dis de nous presser.

"Hmmm si j'ai bien compris nous ne pouvons plus reculer, et rester ici ne nous mènera à rien, il nous reste plus qu'à continuer d'avancer et voir ou ce conduit débouche."

Le medecin posa sa main sur l'épaule de Lynn et lui souria pour la rassurer.

"Allons nous avons survécu à un naufrage ce n'est pas pour moisir dans un trou"

Il la prit alors par la main et se mit en marche.

Il semblerait que les objections s'éteignent donc d'elles-mêmes ou à peu près.
Elle fait à nouveau volte-face, et commence à marcher dans le souterrain, à pas brefs et réguliers, tenant toujours le corps de Sawyer cramponné par la taille.
Son visage a repris son expression lisse et unie, calme.
Ses yeux, à nouveau tranquilles, fixent l'obscurité sans appréhension visible, les pupilles largement dilatées les faisant paraître plus noirs.

Elle entend juste derrière elle les pas de l'homme, et ceux, plus légers, de la femme. Ils suivent donc, pour l'instant.

Au loin le couloir décrit une courbe, puis une autre courbe, il monte un peu, il plonge et se tortille.

Ils marchent toujours, et sa respiration se fait plus difficile, quand même, au bout de tout ce temps...

Puis la lumière s'accroît un peu. Et on entend des éclats de voix.

Elle murmure, pour elle-même...

Voilà...

[la suite à la Sortie de Gauche]