La pièce aux grimoires

Alakian me nargue, de la fumée s’élève de la garde de l’épée, une odeur de chair brûlée imprègne mon nez. A une vitesse fulgurante, il me frappe alors que je m’apprêtais à réagir. Je sens mes cotes se briser, une douleur fulgurante me foudroie. Je m’envole, entraînant Angeline dans ma chute. Le difficile contact avec le sol, un bruit métallique au loin, mon épée termine sa course à quelques mètres de là.

Le contact glacé des dalles sur ma joue, une toux qui reste bloquée au fond de mes bronches et ma cage thoracique qui refuse de se soulever. La douleur intense, je m’accroche aux brides de lumière dernier phare de ma conscience vacillante. Je hoquette, gaspe, enfin l’air entre bruyamment en moi, irradiant mes poumons, puis s’arrête brusquement. Respirer devient une souffrance, je régule mon souffle dans un compromis de souffrance. Doucement, je m’assois, récupère peu à peu à chacune de mes inspirations. Ma vision troublée revient.

Hagard, j’observe le petit corps allongé à mes côtés. Inquiet, je me penche sur elle, sens son haleine glisser sur mon visage. Ma petite oie blanche semble plongée dans les nimbes de l’inconscience. Je prends je pose sa tête sur mes genoux. Je la caresse, elle paraît dormir, loin de toute l’horreur de ce monde. Une gouttelette frappe sa pommette. Je pleure, contrits de n’avoir su la protéger. Je me baisse, plonge ma bouche dans ses cheveux au parfum de jasmin. Je murmure tendrement à son oreille.

Chut, ne t’inquiète pas, je vais m’occupez de ceux là, ils ne nous embêterons plus…
Je… Je t’aime… S’il m’arrivait quelque chose, saches que je veux que tu vives, alors ne meure pas !
Ma voix tremblante se brise dans un sanglot étouffé.

Mes lèvres se posent sur les siennes, un baiser peut être le dernier. Je repose la belle avec délicatesse, l’installant au mieux.

Je me lève et, titubant, vais ramasser l’épée courte, que je ramène à Amadeus et lui la tend.
Si l’un d’entre eux me mord je compte sur vous pour me ficher cette lame en plein cœur…
Le regard animé par les flammes d’une détermination sans faille, je me tourne vers Hombeline.
Je vous confie là mon âme… Aussi impure soit-elle, je ne veux pas devenir ce qu’ils sont...
Autre chose encore... Occupez vous bien d'elle.

Je me retourne lentement, faisant face à l’assemblée des âmes damnées.
Vous voulez notre sang, je vous offre un peu du mien, mais ne leur faites aucun mal.
Ma voix ne laisse de place à aucun doute, je n’implore pas, j’ordonne. Tel un prédicateur, une sombre menace plane dans mes intonations.

M’avançant vers l’autel, je ramasse au passage le couteau de ma compagne qui, lui aussi, a échoué sur la pierre.
J’approche une vasque, m’entaille le poignet et laisse couler ma vie dans le récipient. La lame aux éclats vermeils percute le sol dans un tintement métallique. Je regarde le visqueux liquide goutter abondamment. Décollant le regard de mon avant-bras, je redresse la tête et rive mes yeux devenus haineux dans ceux d’Alakian, lui qui a plongé mon Angeline dans cet état…

Les dalles sont froides... J'ai mal à la tête. Mal au bras. Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Ce monstre a frappé Maël, et... Maël ! Je me redresse brusquement, ignorant le carillon qui résonne sous mon crâne, et le cherche des yeux. Mais... Que fait-il ?

Le poignet tendu au-dessus d'une vasque, il déverse son sang en offrande à ces damnés ! Je le vois s'écouler, filet régulier et sombre, de son poignet tranché. Et les yeux des monstres, rivés sur lui, brillent dans l'obscurité comme des escarboucles, ces pierres sombres et maudites, magnifiques porte-malheur...

D'un bond je suis debout, et malgré mon équilibre précaire, je cours à lui, je l'enlace, me plaquant contre son dos, et sous mon étreinte pourtant douce il tressaille et gémit... Il est blessé. Je laisse retomber mes bras. Je me contente d'incliner la tête contre lui, poser la main sur son épaule... Tiens, il y avait longtemps que je n'avais plus pleuré, le moment me paraît parfait...

- Mais que fais-tu ? lui dis-je en un murmure, tu ne peux pas me laisser ainsi, tu n'as pas le droit de me laisser maintenant, je ne veux pas...

Le reste se perd dans les larmes... Je me glisse sous son bras, entre lui et la vasque, qu'elles coulent donc, larmes de rage et de désespoir, qu'elles coulent et se mèlent à la pitance de ces brutes...

Nouveau morceau de jupe déchiré, noué autour de son poignet. Il ne m'arrête ni ne m'encourage... D'une caresse le long de son bras je me retourne, face à lui, je lève la tête pour voir ses yeux. Je ne pleure plus. J'ai pris ma décision.

- Si c'est la fin de ta route, que ce soit également la fin de la mienne. Si ce que tu leur donne ne les rassasie pas, et qu'ils veulent prendre ta vie, il auront la mienne en cadeau... Je n'ai plus grand chose à leur donner, mais qu'importe...

Je reste entre ses bras, l'effleurant à peine pour ne pas lui faire mal. Juste un instant. Le calme, le grand calme froid et clair retombe sur moi, la paix, issue de mon choix. Je retrouve la pleine force de mon raisonnement, comme tout à l'haure dans l'autre pièce. Etrange comme cela me revient dans les situations les plus tendues... Une question éclot. Toute simple. Logique. Je me redresse un peu, je tourne la tête vers les autres, ces êtres pâles qui convoitent notre sang. Il ne me font plus peur à présent.

- Si Cornelia pensait nous sauver de l'Ombre et de ses larbins en nous envoyant dans cette pièce, pourquoi y êtes-vous aussi ? Nous sommes autant en danger parmi vous que parmi eux. Pourquoi sommes-nous réunis ?

Je comprends difficilement. Elle paraissait vouloir m'aider, et l'homme qui m'avait amené à elle aussi... Que faisons-nous là ? Sommes-nous juste de la nourriture à vampires ? Sont-ils les seuls à pouvoir affonter l'Ombre ? Une question en appelle une autre... Tout ceci est profondément incohérent...

Chef de meute Nombre de messages : 265 Date d'inscription : 10/05/2006

« Tu es trop faible Sherilane, tu as besoin de boire le sang d’un humain, ensuite tu pourras sentir la force du Maître couler dans ton corps, tes sens se décupleront et plus jamais la vue d’une vulgaire croix ne te blessera. Tu pourras lire en toi, l’histoire de notre lignée, les premiers nés, les premiers engendrés. »

J’enroule mon bras sur ses épaules et l’aide à marcher jusqu’à l’autel, je la fais asseoir dessus et empoigne un calice qui traîne à coté d’elle.

Ecartes-toi de mon chemin Angeline ! Tes paroles ne m’intéressent pas.

Ma main frappe une fois de plus, la femme s’effondre sur le sol glacé.

Sous les yeux de Mael, je plonge le calice dans la vasque. Le sang coule dans le calice noyant la dorure, épais et rouge, il donnera force et vigueur à celle qui deviendra ma compagne.
Je lève enfin les yeux vers Meal, il se vide de son sang. Quel geste pitoyable.

Brutalement je saisie son bras, arrache le tissu et porte la plaie sanglante à mes lèvres, je goûte le vermillon de sa vie, elle devient mienne en coulant dans ma gorge. Je ressens la force de cette homme, mais son courage ne me touche pas, il est si insignifiant.

Ma main lâche son bras et empoigne sa gorge, l’enserre. Je le plaque violemment contre le mur de livre, le soulevant lentement, laissant ses pieds battre le vide.
Je ne ressens rien, ni pitié, ni compassion, seule ma haine empreinte mes gestes et sert mes pensées.

Je le relâche, il tombe sur le sol, près de sa compagne, loin de la bête.

Rejoins tes amis, tu n’es pas des nôtres et emporte avec toi cette femelle…

Je retourne vers Shérilane et lui tends le calice…

« Bois maintenant et tu verras le Maître. »

Invité Nombre de messages : 123 Date d'inscription : 04/03/2006

Sun sourit...

Simple, si ils y sont aussi, c'est qu'ils ne sont pas au service de l'Ombre...

Cette femme, qui voulait être protégée et libérée de l'Ombre, mais qui en était devenu une serviteur n'a pas pu entrer, contrairement à ces personnes...

Peut-être que pour avoir une chance de victoire, il faut qu'on s'unisses pour gagner...
Voilà tout...

Enfin, je parles, je dis ce que je penses, mais je n'ai jamais rencontré l'Ombre, et je n'ai pas subit ce que vous avez vécu, Vahn m'a tout raconté... dis-je en montrant l'elfe de la tête...

Au fait, je ne crois pas m'être présenté... Je m'appeles Sun... Sun Solo, Esper au service de Farore, et utilisateur de l'épée Jû San Kyouryoku... dis-je en souriant...

Avant de remarquer les agissements du vampires semblant etre le plus puissant, le chef de leur groupe...

Tant de mépris, tant de morgue... J'ai envie de lui cracher au visage, mais cette ordure ne mérite même pas ça... Vampire, fiente blème sur l'épaule de Diable, je te hais de toutes mes tripes récemment découvertes, toi et tes semblables... Si je survis je vouerai ma vie à votre destruction, et à la destruction de tous les immondices qui vous ressemblent...

Je le regarde s'éloigner, confit dans ses certitudes d'invulnérabilite, et la haine, sourde et puissante, vient s'ancrer, palpitante, au fond de moi. Quelque chose me dit qu'elle y restera jusqu'à la mort, aussi proche soit-elle...

Agenouillée aux côtés de Maël, je lui murmure ma tendresse, le gronde doucement pour son altruisme désespéré et imbécile... Sa lumière rend plus haïssable encore l'attitude de l'ignoble vampire. Je me souviens du maladroit qui renversait ses verres dans la taverne... Donnez du pouvoir à un médiocre et voilà ce qu'il en fera.

J'écoule les paroles de l'homme à côté de nous d'une oreille distraite, caressant le visage de mon bien-aimé. A un mot étrange, je me redresse comme un serpent.

- S'unir ? S'unir à CA ? Je suppose que vous plaisantez ! Sun, c'est ça ? Eh bien, monsieur Sun, si vous aviez encore des illusions sur la faculté de ces choses à nous considérer comme autre chose que de la nourriture (quoiqu'on ne prend pas la peine de mépriser sa nourriture), j'espère que ceci suffira à vous ouvrir les yeux !

Invité Nombre de messages : 123 Date d'inscription : 04/03/2006

Je n'avais aucune illusion sur le comportement de certains... Mais vu la tournure des événements...

Chacun d'entre nous à nos propres raisons de combattre l'Ombre, pas vrai?

Vous croyez qu'on peut y arriver séparement, en agissant chacun de notre côté et en se mettant des batons dans les roues?

Je ne pense pas...

Je le répètes, si on est réunis, dans une pièce protégée par une puissante magie bénéfique, et j'insiste sur ce mot, qui a empéché des personnes ayant acceptée de suivre l'ombre d'entrer ici, même si elles voulaient se défaire de son emprise, et que cette magie à pourtant acceptée des vampires...

Il y a bien une raison à tout celà, non?

Enfin c'est ce que je penses...

Maintenant c'est vous qui voyez, mais si vous considérez que vos vies sont moins importantes qu'une alliance temporaire avec des entités que vous avez apparement en horreur...

Ange Maudit Nombre de messages : 30 Date d'inscription : 15/05/2006

Venue de nulle par, Cornelia apparue au centre de la pièce, lumineuse et belle, sa bonté transpirait par tout son être.

Elle observait les personnes qu’elle avait permis d’entrée dans cette pièce, à l’abri des maléfices de l’Ombre, Maître de ce domaine.

Elle regarda l’homme à terre, blessé, la femme à ses coté. Puis elle se retourna vers Alakian…
Son regard s’assombrit, mais au lieu d’y voir de la colère, c’est de la peine que tous virent dans ses yeux de pureté.

Vous devez rester unis, même toi, Alakian… Je sais que tes desseins à la fin ne seront pas les leurs, mais si tu veux vaincre l’ombre, tu ne pourras le faire seul.
Cessez de vous affronter, oeuvrez ensemble, main dans la main. Vous n’êtes pas seul, nous veillerons, nous vous aiderons.

Vous pouvez sortir de cette pièce, mais faites attention à l’Ombre, il n’est pas seul…

Cornélia marcha dans la pièce jusqu’à la porte et disparu dans le couloir.

Invité Nombre de messages : 39 Date d'inscription : 16/08/2005

L'elfe , le nez fourré dans ces grimoires participa néanmoins à la conversation , la magie l'intéressait plus que celle-ci , mais la survie dans ce village était primordial.

"Nous sommes tous différents ! C'est un fait
Nous ne nous ressemblons quasiment pas !
Mais nous pouvons très bien agir ensemble pour sortir de cette merde phénoménale!!"

Puis il reprit tout en montrant Cornélia

"Seul nous ne vaincrons pas , cet esprit de lumière a totalement raison !
L'ombre nous décimerait un par un si nous ne nous regroupons pas ..
Je vous rassure , votre compagnie ne m'enchante pas le moins du monde et je me méfierai..Mais avons-nous le choix pour autant ?...

Le barde replongea dans sa lecture en espérant que chacun s'aiderait..mais l'espoir était minime.

Chef de meute Nombre de messages : 265 Date d'inscription : 10/05/2006

Je regarde l’ange maudit, un démon qui vient nous donner des leçons, rien de plus. Elle est comme moi, comme lui, comme l’autre, pourquoi devrions-nous nous unir. Si je m’unis à quelqu’un c’est pour m’accoupler !

Ce village sera le mien, mon nid et je vous boufferai tous ! Je prendrais vos corps et les viderai de leur sang, je ferai des meilleurs d’entre vous, mes suppôts, les autres périront, je les crèverai comme des porcs !

La bête parle, l’animal montre des dents, il marque son territoire, il n’entend pas, il n’écoute pas. Seul son instinct compte, seule la meute est importante.

Il se retourne vers Shérilane, il attend Laylena.

Si seulement quelqu'un pouvait le faire taire, celui-là ! Une manifestation comme celle que nous venons de vivre et il continue à proférer ses menaces grossières et gonflées de suffisance... Rien à en tirer. Je ne sais comment, mais il faudra le neutraliser.

Je n'ai pas encore entendu ses deux "créations"... L'une d'elle ressemble encore à la belle dame en blanc, si douce... Mais que garde-t-elle de son âme humaine ? Est-elle devenue un monstre nuisible comme l'autre ? Comment savoir ?

Je réponds entre mes dents à l'homme qui se tient toujours à côté de moi.

- Ma vie m'importe, ainsi que celle de mes compagnons. Ceux-là sont une menace. Tant qu'ils le resteront, toute alliance serait un marché de dupes. Ne me dites pas que vous vous sentiriez en sécurité avec l'un de ceux-là derrière vous, je croirais que vous avez perdu l'esprit...

Mon Maël reste silencieux, abattu, sans doute affaibli par sa perte de sang, don inutile et cependant noble et magnifique... J'embrasse son front, à mon soi-disant escroc à l'âme de guerrier, je caresse ses cheveux.

Nous formons une bien piètre confrérie... Un blessé, une faible, un insensé... Celui qui depuis son arrivée est plongé dans les livres semble avoir un peu plus de bon sens.

- Et avez-vous trouvé quelque chose d'utile dans ces pages, messire ?

Un espoir ardent se dissimule sous mes mots. Dans le domaine même de l'Ombre, se pourrait-il que nous trouvions un moyen de la terrasser ?

A ce moment Maël gémit et tousse. Ses blessures sont graves. Les yeux agrandis j'interpelle mes compagnons :

- Il est blessé ! L'un d'entre vous peut-il lui venir en aide ?

Chef de meute Nombre de messages : 265 Date d'inscription : 10/05/2006

J’entends tes mots Angeline… Mon ouïe est aussi fine que tes mots sourds sont acerbes…

Cesses tes jérémiades !

Veux-tu que je soulage définitivement les blessures de cette homme, que tu maternes comme une vulgaire poupée de cire !

Regardes comme il est faible, regarde comme ses forces s’en vont… rejoins-moi, rejoins la meute et je ferai de toi une reine et ensemble nous régnerons sur ce village…
Laisses-moi mordre ton cou, ça n’est pas douloureux…

Vampire Nombre de messages : 74 Date d'inscription : 09/05/2006

Alakian...

Nous sommes déjà suffisamment nombreuses comme ça...Nous n'avons pas besoin d'une autre de tes futures maitresses...Et en plus elle réignerait à tes cotés ? Je rêve là ou quoi?

S'approchant d'Alakian, elle l'embrasse, et l'enlace fort, pour qu'il ne cherche pas ailleurs ce qu'il peut trouver avec elle...

Viens...Allons ailleurs...

Se retrournant vers Shérilane :

Viens aussi toi...

Sortons d'ici...

Eh bien j'ai ma réponse, on dirait... Il ne reste donc plus rien d'elle. Au moment où il s'éteint je mesure l'espoir que je nourrissais de la voir conserver un peu d'humanité.

Ce monstre m'a apostrophée directement, me proposant sa non-vie comme si il me faisait un immense honneur... Tout à coup le poids du découragement se fait sentir. Je reste agenouillée, penchée sur le corps de Maël, et les yeux fermés, je ne peux m'empêcher de murmurer :

- Est-ce donc là tout le choix que tu nous donnes, Cornelia ? Mourrir des mains de l'Ombre ou sous la dent des vampires, ou bien devenir comme eux ? Est-ce là le sens de leur présence ici ? Sont-ils les seuls à pouvoir l'affronter ?

Dans ce cas je ne leur servirai pas de nourriture. Plutôt mourrir avant. Et je refuse aussi de devenir ce qu'il sont. Je n'ai rien à faire ici. Aucune utilité. Juste bonne à m'accrocher aux pieds de Maël et à entraver ses actes. Bonne à rien, à pire que rien.

Je me passe les mains sur le visage. Les referme en poings dans mes cheveux. Je dois me ressaisir. Je n'arrive pas à me ressaisir.

Chef de meute Nombre de messages : 265 Date d'inscription : 10/05/2006

J’embrasse ma compagne, bravant les regards des autres, baladant mes mains sur le corps de Laylena, défiant leurs regards, jetant le trouble par mes gestes provocateurs.

Puis je délaisse Laylena, je m’approche de Angeline, prends son menton entre mes doigts pour la forcer à se redresser, à venir vers moi, vers mon visage. J’use du charme des démons, mais je sais son âme prête à basculer et à rejoindre la meute…

Mon autre main se plaque sur ses reins et fermement je la colle contre moi, je lui parle à l’oreille, doucement pour que nulle n’entende, des mots que je susurre, juste entre elle et moi…

Je sens sa peau frissonner, je sens son pouls s’accélérer…

Qu'est-ce qui m'arrive ? Me voici debout, collée contre le vampire, et son visage si proche du mien ne me fait plus horreur... Son contact presque doux contredit ses actes passés, un étrange trouble m'habite... Je croirais presque qu'il n'est pas mauvais s'il n'avait pas infligé à Maël...

(...Maël, tes yeux tendres, ton sourire incertain... Maël... Mon coeur explose...)

Soudain, c'est comme si des dizaines de grosses araignées velues se mettaient à courir sur moi. Au souvenir du visage de Maël, ma peau s'est rétractée au contact de sa chair morte, le dégoût m'a brutalement envahie jusqu'à la nausée, son visage proche s'est révélé dépouillé de tout artifice, dans toute l'étendue de sa duplicité. Ce monstre essayait donc de me séduire ?

Une fureur ravageuse se répand dans mes veines et me fait frissonner. Dans l'état où je suis c'est moi qui pourrais le mordre, mais je me contente de le repousser avec violence, une violence décuplée par la rage, le dégoût, la colère... Je rugis comme un jeune lion comme mes mains tendues le projettent loin de moi, avec force.

- Ne pose plus jamais tes pattes mortes sur moi, cadavre ! Tu as le pouvoir de me tuer, mais ça, jamais, JAMAIS TU M'ENTENDS ?

Invité Nombre de messages : 123 Date d'inscription : 04/03/2006

*Je rêve... La femme qui nous a ammenée ici ne nous laisse que devant une évidence, sans donner d'explications ou d'indices...

Ceux là se déchirent, se querellent stupidement...

Il n'y a que Vahn qui est sensé ici ou quoi?* pensais-je en assistant aux événements...

Je décidais de le rejoindre...

Vahn... Il n'y a rien à tirer d'eux... Au pire, ils s'entretuent sur le champs, au mieux, ils partent chacun de leur côté...
Je te proposes de nous dépécher de rattrapper la femme qui nous a conduit ici...

Il nous faut des réponses, n'importe quoi, un indice pour battre l'Ombre...

Mais dépéchons avant qu'on ne puisses la rattrapper... dis-je...

Chef de meute Nombre de messages : 265 Date d'inscription : 10/05/2006

Je sens mon pouvoir s’emparer de son esprit, elle est à moi…

Eh ! Pas la peine de me bousculer comme ça !

Je rajuste mon long manteau couleur des ténèbres et remets mon col. « l’amour, quelle stupidité… »

Soit ! Tu résistes à mon charme démoniaque, tu choisies le faible qui se traîne à tes pieds comme une larve cherche son cocon… Regarde-le, bientôt il appellera sa maman !
Sotte que tu es, refuser l’immortalité, la puissance, la richesse et tout ça pour cet homme qui se meurt.

Pathétique !

Sombres ignares, vous croyez vaincre le Maître de ce village ! Mais sans nous, vous n’êtes qu’une bande d’étourneaux pris au piège !

Mes mots de haine sortaient et flagellaient tous, sans la moindre exception, sauf une…

Toi, Hombeline ! Viens à moi… suis ma voix…

J'ai l'impression d'assister à une mauvaise pièce de théâtre. Tout paraît si démesuré et pourtant si réel. Des fragrances de sang chaud, de suée de peur. Des échos de sanglots, de vociférations, de chutes qui résonnent contre les murs.

Lorsqu'Angeline est au prise avec le chef des vampires, je me rue en silence sur Maël et le traîne en ahanant à côté d'Amadeus. Dieu qu'il est lourd le bougre. Pour Angeline je ne peux rien faire pour le moment, mais je guette d'un oeil que Monsieur croque-mitaine ne touche pas à son cou délicat... Pas elle, elle ne mérite pas de devenir une de ses esclaves soumises, de devenir un être sans coeur, de perdre sa pureté d'âme.

Toi, Hombeline ! Viens à moi… suis ma voix…

Tandis que j'observe les blessures de Maël, une voix s'insinue indûment dans mon esprit m'arrêtant dans ma tâche. Cette voix je la reconnais sans peine et à son injonction je ne répondrais pas, je fais même semblant de n'avoir rien entendu. Sans un regard pour son propriétaire, je me remet à la tâche aussitôt, déchirant un morceau de robe pour éponger tout ce sang qui continue à s'écouler.

Seigneur guide moi... Que dois-je faire ? je ne suis point guerrisseuse...

Invité Nombre de messages : 39 Date d'inscription : 16/08/2005

Vahn plongé dans son livre ne pouvait se concentrer , les autres faisaient un tel rafus..

"Vous vous croyez malin peut être ?...Moi je veux tous vous tuer , Moi je veux pas ...."

La colère s'empara de lui , il lança un livre sur le mur.

"Vous vous croyez surement apte à combattre l'Ombre ? et bien soit...ouvrons la porte , annulons le sortilège et battez vous... Et ensuite , dans votre tombe , vous pourrez réfléchir..."

Puis regardant Maël , l'elfe était désemparé ,autant de sang...et ces facultés en herbologie ...allait-il les montrer...cet homme en valait-il le coup ?

"Madame..Je ne connais pas votre prénom..mais permettez moi de vous donner ceci"

Il fouilla dans son sac et sortit quelques herbes avec des couleurs étranges , ainsi qu'un récipient. Il mixa le tout , lança une poudre jaunâtre en récitant quelques mots et ferma le bocal du récipient.

"Je pense que ceci pourrait le guérir..Rien n'est certains , mais on peut essayer"

Puis il pensa à la proposition de Sun

"Je pense qu'il est temps qu'on parte effectivement..Ces énergumènes me tapent sur le système.."

Il balança tout ces vêtements , sauf la tenue la plus appropriée pour se battre , et remplit le sac de grimoires en tout genre , pour avoir une chance de gagner.
Sun et lui se dirigèrent vers la sortie

Ultime possibilité de conciliation, je connais le risque de mon entreprise. Pourtant sacrifier un peu de moi-même, si c’est épargné la rage et les instincts mauvais des cadavres, alors ce n’est pas de l’inconscience. Mais cet ‘homme’ ne mérite que ma haine, lui qui croit obtenir ce qu’il veut par la force brutale, lui qui espère annihiler en nous tout espoir de salut, lui l’idiot qui se pense que le règne de la terreur sera nous faire fléchir. Il me juge peut être terrorisé, il me juge faible.

Je sens mes forces vitales amoindrir dangereusement. Le monde tourne autour de moi, je suis dans un manège, les murs passent et repassent. Le froid m’envahit petit à petit, je me sens faible, bientôt mes jambes ne me porteront plus.

Les coups que me porte Alakian m’indiffèrent. Bien sûr, la douleur s’insinue en moi, me harcèle de ses assauts, mais finalement, je le plaints.
Pauvre petit vampire, loin de sa condition humaine, aveuglé par sa haine des hommes, par la haine qu’il éprouve pour lui-même. Tu choisis donc à la voix de la conciliation aussi précaire soit il celui de la violence, de la domination, d’une dictature bien incertaine, soit…

Je vacille sous les impactes, mais finalement je ne sens plus rien. Juste le contact du sol froid, sur ma peau froide. Je perds conscience de mon corps, seul demeure mon ouïe captant bien malgré elles des sensations oniriques dans un monde de ténèbre. Seul demeure cette vague de chaleur qui caresse ma chair meurtrie, cette présence, indéfectible espoir.

Je souris, étouffe un rire dans un gémissement. J’aurais bien ri à gorge déployée, mais cela ne m’est possible. Une pensée, espoir naissant dans les sombres moments que nous traversons, irrémédiablement, chaque minute qui passe nous en rapproche…
Demain, il fera jour. Et qui sera le faible à ce moment là, un pieux plongé en plein cœur ?

La toux… La douleur… Petit à petit, je reprends possession de mon enveloppe charnelle, j’ouvre les yeux. J’ai le cœur au bord des lèvres. On me traîne sur le sol.
Je voix Angeline aux prise avec ma future proie. Une profonde angoisse naît au creux de mon estomac…

Invité Nombre de messages : 123 Date d'inscription : 04/03/2006

Ramassant quelques grimoires, son sac, et son épée, Sun acquiesça et Vahn et lui Sun sortirent alors de la pièce, sans un mot, sans un regard...

Ils se dirigèrent alors vers un coin reculé du couloir, menant vers un escalier descendant dans les souterrains...

Espérant trouver des réponses, en retrouvant Cornelia...

[Suite dans les oubliettes]

Je ne réponds au vampire que par un regard chargé de dégoût. Il bave sa colère, digérant mal son échec, et c'est sur Hombeline qu'il braque ensuite son attention. Va-t-il essayer de lui jouer le même sale tour qu'à moi ? Je la surveille, guettant ses mouvements, mais elle est penchée sur Maël, attentive, et ses yeux ne dévient pas. Il échoue donc, une fois encore... Il croyait donc les femmes si faibles qu'il ne s'attaque qu'à elles ?

Pas le temps de lui ricaner au visage, Maël semble de plus en plus mal. Je me tourne vers lui, pour voir Sun et l'autre homme se lancer dans des récriminations de surveillants de cour de récréation. Il n'ont pas du suivre ce qui vient de se jouer, ni comprendre qu'il était question de nos vies... Un homme se meurt à leurs pieds, et ils se contentent de nous dire "faisez la paix, ce n'est quand même pas si difficile, oooooh, vilains enfants !"... Je balance entre la stupidité et un immense égocentrisme pour justifier leur attitude. Mais là encore, pas le temps de s'attarder sur les raisons de leur désertion.

Je rejoins Hombeline aux côtés de Maël. Il est livide, il respire mal. Son sang coule encore, mais plus faiblement. Parce qu'il se vide ? Ou parce que ses blessures sont correctement pansées ? Désemparée je jette un regard à Hombeline, penchée sur lui le regard soucieux...

- Croyez-vous qu'il soit transportable ? Nous ne pouvons rester ici entourés de ces monstres...

? Nombre de messages : 538 Age : 73 Date d'inscription : 11/05/2006

Bruit incongru....

"PROUTTT"

Dans son coin, le gobelin éclate de rire!

Il hume son odeur nauzéabonde... ça a vraiment l'air de l'amuser.... pitoyable!

Chef de meute Nombre de messages : 265 Date d'inscription : 10/05/2006

Hombeline… Entend ma voix… viens à moi…

Ils sont faibles, je t’offre puissance et gloire…

La luxure est un domaine dans lequel tu excelles… suis ma voix, viens à moi, libères-toi de ces faibles et tu auras tous les hommes à tes pieds…

Je t’attends, Hombeline… sens-tu mes mains se poser sur ton corps, ressens ce que ma mains provoque entre tes cuisses… je sens ton désir…

Viens à moi…

.. Kweecly ! Non de dieu, mais tu pourris de l'interieur ! Laisse-moi me concentrer..

? Nombre de messages : 538 Age : 73 Date d'inscription : 11/05/2006

"GNéééééé!!! C'est la faute à la Maitresse Sherilene!!! Les ongants que la Maitresse a posé sur Kweecly on des réactions bien bizare!!!"

Essayant de fuir son odeur, kweecly change de coin... Un peu plus loin, il tente d'eclater une pustule.

Il regarde un peu ces gens qui rentre et sorte... décidement... y a une sacré brochette...

» Une petite piece