Les cris parvenaient du fond de la nuit, déchirant le brouillard, masquant la chouette et le hibou, des profondeurs du manoir, une femme hurlait dans la douleur.
Une charrette fonçait à vive allure, parcourant le chemin du Manoir, puis s’arrêtant devant l’entrée, un homme en cape et sacoche à la main, descendît et se hâta vers l’entrée.
Dans le Manoir, les cris s’amplifiaient, la femme souffrait. L’homme entra dans la chambre, posa sa sacoche de médecin et se dirigea vers la souffrante. Il l’examina, elle avait peur, elle ne voyait rien, les yeux remplis de larmes de mal elle se débattait, cherchant une issue à la douleur qui la terrassait.
Il se retourna vers un homme qui se tenait debout à coté du lit sans chaleur ni compassion apparente et lui adressa quelques mots.
Il sortit quelques instruments chirurgicaux et s’installa en face du lit.
S’activant sur le ventre de la femme, elle hurla d’un effort pour s’évanouir d’un dernier cri de douleur, impassible, mutilant la chair, il plongea ses mains dans son ventre pour en sortir un enfant, nouveau né.
L’enfant ne pleurait pas.
Il rangea ses instruments dans sa sacoche, se dirigea vers l’homme qui se tenait toujours debout, lui parla un instant. L’homme se mit à parler fort et à faire de grands gestes en désignant la femme évanouie, puis sortit de la chambre en claquant la porte…