Taverne de l'imaginaire
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Taverne de l'imaginaire

[Laissez votre imagination vous guider au travers des différents jeux de rôles mêlant passé, présent et futur]
 
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 Le haut de la tour

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MJ
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MJ


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MessageSujet: Le haut de la tour   Le haut de la tour Icon_minitimeDim 4 Juin - 18:36

Vous êtes au sommet d’une tour, un étrange balcon s’y trouve, avec de nombreuses ouvertures donnant sur l’extérieur du château.

On y trouve des bancs en pierre, quelques grimoires éparpillés sur le sol et les courants d’airs s’engouffrent dans cette pièce qui domine tout le château.

Quelqu’un fréquente cet endroit, quelqu’un que tous connaissent… Mais le lieu est désert pour l'instant.

Sur le sol traîne un gros livre, très abîmé. Souvent lu, probablement. Mais plus depuis un certain temps, car il gît abandonné dans un linceul de toiles d'araignées...



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dragonnia
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dragonnia


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MessageSujet: Re: Le haut de la tour   Le haut de la tour Icon_minitimeLun 19 Juin - 22:47

Je sens l’air frais sur mon visage qui me confirme que je suis bien arrivée au but. Le haut de la tour, l’endroit où l’on voit tout le village à ses pieds. L’endroit où l’on domine le monde. L’endroit où j’ai choisi de me réfugier.

Je continue à me guider en longeant le mur. Je sens les aspérités de la pierre, les livres qui jonchent le sol et me font trébucher, mais je continue, je veux atteindre le balcon. C’est mon but, j’en suis proche. Enfin, le mur s’arrête, je cherche la balustrade qui me permettra de continuer mon avancée.

Je reprends ma lente progression jusqu’à atteindre le banc qui se situe au centre du balcon. Je m’assois enfin. Je reste là, immobile, désemparée, et pourtant, et pourtant, c’est bien la rage qui monte en moi, la rage qui me fait hurler comme un loup le ferait en regardant la lune.

Encore, quoi que je fasse, où que je sois, on me manipule, on se joue de moi. On m’arrache tout, même mes yeux, mais il y a une chose qu’on ne m’arrachera jamais, c’est cette envie qui monte en moi de les détruire tous pour me venger, d’eux.

Je me relève et décide de me battre. On m’a enlevé la vue, on a oublié de m’enlever le principal, la volonté de vaincre. Je reste debout je ferme les yeux et je cherche à écouter la nuit, à sentir l’aura qu’émettent les objets qui sont près de moi. Je me concentre, cinq sens, un inutile, quatre encore à parfaire. Je respire longuement, je sens l’odeur de la moisissure qui parsème les murs de la tour, je sens l’odeur des livres qui effleurent mes narines. Je cherche à me représenter l’espace autour de moi. Un banc juste derrière moi, un balcon qui enserre la tour, des livres jonchant le sol, de la poussière partout.

Je fais un pas, j’essaye de me représenter ce déplacement dans l’espace. Est-ce que le mur est juste devant moi ? Est-ce que je peux faire un pas encore ? Je dis que oui, je ne suis pas près du mur j’en suis certaine. J’avance encore d’un pas. Je ne sais pas. Je ne sens pas. Pourtant, je devrais. Ce mur dégage forcément une odeur particulière, peut être ne suis pas encore assez près pour la sentir. Un pas encore. Je la sens là, je tends la main, le mur est juste à côté de moi. Je recule, je cherche à trouver mes repères. Un pas du mur, c’est cette odeur là. Deux pas du mur, c’est celle là.

Je me retourne, je sais que le banc est juste devant moi. Je sens l’odeur de la pierre. Je décide de me lancer. Je marche lentement. A chaque pas je cherche à savoir ce qu’il y a devant moi. Un livre, le mur, un banc, un meuble, une pierre. Je découvre tout. Je butte sur quelques livres, je fais le tour de la pièce lentement, je ne me tiens plus au mur, je n’ai plus besoin de guide. Je connais maintenant chaque odeur que dégage chaque objet qui se trouve en ce lieu. Je vais plus vite, et je ne butte plus. Je m’élance sur un mur et m’arrête juste avant de me cogner. Je me retourne. Je suis prête.
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dragonnia
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MessageSujet: Re: Le haut de la tour   Le haut de la tour Icon_minitimeMar 20 Juin - 22:20

Je quitte la salle et m’apprête à affronter l’épreuve : la descente des escaliers. C’est décidé je les descendrai sans me tenir à quoi que ce soit. J’avance lentement, je sais qu’un faux pas signerait mon arrêt de mort.

Après avoir fait deux pas, je ressens le vide au bout de mon pied gauche. La première marche. Je ne sais pas quoi faire de mes mains, pas question de les tendre devant moi. Je suis aveugle, ça ne me donne pas le droit de me ridiculiser. Les premières marches je les descends la peur au ventre, les suivantes sans la moindre crainte. J’arrive bien vite au bas de l’escalier. J’aurais voulu danser pour fêter cette victoire, je me contente de sourire.

Je connais bien le château, je n’ai aucun mal à me repérer dans les couloirs. Je sais où je veux aller. Dans la salle d’armes, c’est là où je trouverai ce que je cherche.


[suite dans la salle d’armes]
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Alakian
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MessageSujet: Re: Le haut de la tour   Le haut de la tour Icon_minitimeMar 11 Juil - 13:47

Je sors de la pièce, furieux et troublé, la rage au ventre, je fulmine et me perds dans les couloirs immenses du château. Je ne veux voir personne, horrible est cette torture, je hais l’humanité que leur magie à refait surgir en moi, je hais ce château, je hais ces humains…

Je déambule et enrage, frappe dans les portes, écrase mes poings sur les murs, arrache les tentures, je détruis tout sur mon passage, tout ce qui vient me rappeler l’humanité et ses faiblesses.

Au fond d’un couloir, je prends un escalier et j’enjambe les marches les unes derrière les autres. Aucune fatigue, rien qui n’épuise cette colère, rien pour dissiper ce trouble.

Un vent glacial souffle à l’intérieur de la tour, c’est si familier. Arrivé en haut, je sais la tempête de neige me protéger du soleil et de ses rayons mortels, je sais que la mort ne m’y attend pas, je sais que personne ne viendra.

Je m’approche d’une lucarne sculptée dans la pierre lourde et sombre, si froide. Je frappe mes poings sur la pierre, de chaque coté de l’ouverture et je pose mon front sur la pierre, juste au-dessus de l’ouverture. Le vide est remplacé par un autre, opaque et épais nuages de neige.
Il ne reste que moi, face à cette nature, que la magie m’a renvoyé en plein cœur et j’y vois les images de ce que je fus, de ce que j’ai vécu auparavant.
Etrangement j’y vois mes faiblesses comme quelque chose de subtil et de doucereux et je rejète cette image ; la lignée, le sang…

La douleur me saisit, elle broie mes idées, mes convictions que je croyais intactes, intouchables. Je m’adosse à la lucarne, glisse le long de ce mur froid et dur.

Assis sur le sol, je regarde mes mains. Elles sont abîmées, écorchées et usées par les coups, que j‘ai donné dans la pierre, en cherchant un apaisement, un rien de calme dans cette foudre intellectuelle. Je ne ressens rien, la douleur est ailleurs.

Mes bras glissent le long de mes jambes, inertes et blessées. Le sol est gelé et je ne ressens rien. Je voudrai ressentir, juste une fois, une ultime fois, mais je rejète encore cette idée si… humaine.
Je bascule ma tête contre le mur de pierre. Mon regard ne cherche plus rien, mes yeux ne scrutent que l’étroitesse d’une vision troublée.

Sans le vouloir, sans que j’en maîtrise l’idée même, au coin de mon œil une goutte humide se forme et grossit peu à peu, si grosse qu’elle s’échappe sans forcer l’apesanteur, coule sur ma joue, dans mon cou, se rompt sur mon épaule. Et ça fait mal.

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dragonnia
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MessageSujet: Re: Le haut de la tour   Le haut de la tour Icon_minitimeMer 12 Juil - 15:14

Encore ces fourmillements qui traversent tout mon corps lorsque je passe la porte de la pièce aux grimoires, encore cette impression qu'une force magnétique entoure la salle. Je ne m'attarde pas sur cette pensée, je dois trouver Alakian, je veux comprendre pourquoi il m'a dit cela.

Nul besoin d'être fin limier pour savoir par où il est passé, il suffit de repérer les indices qu'il a parsemé derrière lui, des traces de colère - ou de douleur ? - marquent son passage. Mon coeur se soulève d'espoir, il lui reste donc des sentiments humains !

Cette découverte me force à m'adosser contre un mur. Une torche à quelques mêtres illumine mon visage où se dessine un faible sourire pendant quelques secondes. Il est bien vite effacé lorsque je me rends compte qu'il doit souffrir.

Mon regard est attiré par une marque sur la porte qui me fait face. J'approche mes doigts et caresse la blessée. Il l'a martelée avec une telle force, le bois gardera à jamais l'empreinte de son poing gravé dans sa chair.

Je suis pressée maintenant de le rejoindre, qu'importe s'il me tue, je veux qu'il sache qu'il n'est pas seul. Les couloirs défilent, j'ai l'impression de tourner en rond.

Je m'arrête soudain, je ne vois plus aucun signe de son passage. Je scrute les murs, demande aux portes de me dire si elles l'ont vu mais je n'obtiens aucune réponse à mes questions muettes. Je reviens sur mes pas à la recherche du dernier indice de son passage avant de m'apercevoir qu'il a dû bifurquer dans ce couloir qui mène à la tour.

Il a donc choisi le même refuge que moi, cet endroit que j'ai parcouru de mes mains pendant de longues heures, avant de trouver le courage d'affronter à nouveau les autres.

La poussière s'est un peu dissipée rendant l'escalier à nouveau praticable. J'hésite quelques instants avant de poser mon pied sur la première marche. Je lève alors la tête espérant voir sa silhouette au sommet des marches mais la poussière m'empêche de voir si loin.

Je monte lentement, marche après marche, la poussière m'opresse au fur et à mesure de ma progression et finis par me brûler les yeux. Je continue malgré tout à avancer. Je passe sans m'arrêter devant la pièce condamnée et arrive enfin au sommet de la tour.

Il est là, assis sur le sol, le visage tourné vers le plafond. Mon regard fait le tour de la pièce. Elle est exactement comme je l'avais imaginé derrière mes yeux d'aveugle. J'ai exploré de mes mains chaque parcelle de mur. Ce même mur qui l'a blessé pour se défendre des attaques qu'il lui a porté.

Mes yeux restent rivés sur ses mains meurtries par la pierre puis remontent vers son visage. Je reste quelques instants à le contempler avant d'apercevoir une larme briller sur son cou, juste avant qu'elle ne se cache dans son col dans une vaine tentative pour fuir mon regard.

Je m'approche alors sans bruit et m'agenouille en face de lui. J'ai envie d'embrasser le sillon salé qui s'est formé dans son cou, signe que son coeur est encore vivant. Je le regarde s'évaporer laissant une trace sombre sur sa peau si blanche.

Je n'arrive pas à rompre le silence, je ne sais même pas s'il s'est aperçu de ma présence, il ne fait en tout cas aucun geste qui puisse me le faire supposer. Je m'adosse alors au mur à mon tour, prend sa main dans la mienne et attend à côté de lui que la douleur s'estompe.
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Alakian
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MessageSujet: Re: Le haut de la tour   Le haut de la tour Icon_minitimeMer 12 Juil - 19:37

Elle s’approche de moi, s’agenouille devant moi, elle me regarde. Je peux entendre son cœur battre fort, je crois que cette femme a de la compassion pour le démon que je suis devenu.
Peut-être parce qu’elle aussi, l’a été.

Je n’ai pas besoin de la regarder pour savoir qu’au fond d’elle, survit une part du démon… La succube n’est pas aussi loin qu’elle le croit. Mais ce n’est pas à cette part d’elle, que je veux m’adresser, pas encore.

La douleur de ma réalité est là, je suis et resterai un monstre. Et cette part d’humanité que la magie a fait ressurgir en moi, ne suffira pas à dominer la bête qui sommeil. Lorsqu’elle se réveillera, le démon utilisera Dragonnia pour arriver à ses fins. Il se servira d’elle, abusera de ses faiblesses pour mieux l’asservir et prendre possession du village, pour la survie de la meute. Parce que c’est inscrit dans l’histoire de notre lignée.

Mais à cet instant, je ne pourrai lui faire le moindre mal. Elle ressemble à un petit oiseau fragile, apeuré et dont le cœur s’affole dès qu’on l’approche. Même du bout des doigts, l’oisillon frémit et se recroqueville, tremble, ne cherche pas à fuir, reste en boule, fragile et à la merci de la main qui pourrait se refermer sur lui et l’écraser.

Mon regard se tourne vers elle, vers cette femme qui est si différente de celle que le jeune Alakian, fraîchement débarqué de sa ville, candide et malgré tout intrépide, a essayé de séduire bien maladroitement.

A cet instant, je la trouve belle, merveilleusement belle et à la regarder, à chercher son regard qu’elle aurait pu dissimuler, j’en oublie pour un temps la douleur. Elle seule compte.
Je regarde ma main qu’elle tient dans la sienne et je vois mes phalanges écorchées et ensanglantées, je retire ma main aussitôt et la cache dans mon manteau. Une pudeur très humaine…

Je voudrai lui parler, mais les mots restent vains.
Je sais que la bête n’est pas loin, je lutte pour qu’elle ne montre pas son visage…

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dragonnia
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MessageSujet: Re: Le haut de la tour   Le haut de la tour Icon_minitimeJeu 13 Juil - 12:10

Je sens le mur glacé contre mon épaule, sa main froide, le sol, tout me dit de me méfier, de partir d'ici avant qu'il ne soit trop tard. Je n'arrive pourtant pas à me résoudre à lacher sa main, la leçon que m'a donné Ankoku n'a donc servi à rien.

Il tourne la tête vers moi, dans son regard pas trace de lueur démoniaque, pas encore. La magie de l'épée l'a ébranlé pour un temps mais il récupérera vite. Il n'est pas venu par hasard, il sait que c'est ici exactement qu'il se régénérera. Le vent glacial s'engouffre par la lucarne et chaque bourrasque le lave de ses blessures. Il n'y a déjà plus trace de douleur dans son regard.

Je veux profiter de cet instant où la bête sommeille en lui mais il baisse déjà les yeux vers nos mains réunies. Il retire la sienne aussitôt et la cache dans son manteau. Je ne suis pas autrement surprise, il n'a cessé de me fuir depuis que nous sommes arrivés dans ce village. Il me fuyait déjà quand il était encore humain. Je me rappelle chacune de nos rencontres. La taverne, la maison du maire, l'hôtel, fuite, encore fuite et toujours fuite.

Et pourtant, autant, je l'avoue, c'est moi qui suis allée m'asseoir à sa table dans la taverne, autant le reste n'est pas de mon fait. C'est lui qui est venu s'installer près de moi au banquet, lui qui m'a surprise dans mon sommeil à l'hôtel, lui qui m'a poursuivi dans la cave, lui encore qui m'a demandé de le suivre jusqu'ici. Je ne le comprends pas, que cherche t-il ?

Il semble se complaire à me faire souffrir et moi je rentre dans son jeu. Maintenant je suis à côté de lui, et la seule chose que je trouve à faire et d'attendre qu'il m'assène le coup suivant.

Je commence à avoir mal aux jambes, cette position agenouillée me coupe le sang. Je décide donc d'en finir avec ce jeu ridicule.

Je me relève et regarde la tempête qui continue à faire rage. Je force ma voix pour qu'elle couvre le gémissement du vent.


Pourquoi m'a tu demandé de venir. Pour que je te vois souffrir ? C'est bon j'ai vu. Et maintenant ? Si tu penses que je peux te servir à détrôner le démon qui règne sur ce village, c'est que tu n'as rien compris. Je ne suis plus sa servante, je ne connais pas le moyen de le détruire. Si c'est mon sang que tu veux, alors vas y sers toi. J'en ai tellement versé, je n'en suis plus à quelques litres près. Mais jamais, tu entends, jamais je n'accepterai de faire partie de ta meute.

Le vent se fait plus fort soudain, son hurlement recouvre ma voix et me coupe le souffle. Je me retourne et m'adosse contre la fenêtre, mes cheveux rejetés en arrière se replient alors sur mon visage m'entourant ainsi d'une frêle barrière protectrice. J'ai été proche de la mort à de si nombreuses reprises que cela ne me fait plus rien. Peut-être cette fois ci est-ce la bonne.
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Alakian
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MessageSujet: Re: Le haut de la tour   Le haut de la tour Icon_minitimeJeu 13 Juil - 14:02

Je ne t’ai pas fui. Mais à chaque fois, que je t’ai approché, toi tu m’as repoussé. Et pourtant…

Je me souviens de ses moments tous de maladresses, tous d’une timidité profonde. Je me souviens de la tendresse que je ressentais pour elle. Elle, si différente des autres, si mystérieuse et encore elle, qui me touchait sans même s’en rendre compte. Comment le lui dire, il est trop tard maintenant. De lui, il ne reste qu’un animal sans scrupule et tout à l’heure, il lui ôtera peut-être la vie.

Mes mains cicatrisent, il ne reste des coups brutaux que des traces de sang séché. Je me relève et approche d’elle, je pose mes mains contre le mur, de chaque coté de la lucarne, autour d’elle. Je vois son visage que le vent tourmente et tente à le recouvrir de ses cheveux. Je vois ses yeux qui s’emparent de toutes les tristesses d’un destin sans joie.

C’est étrange, les effets de l’épée devraient avoir disparu et pourtant, auprès d’elle, il me semble que c’est le candide Alakian qui se tient. Et cette envie de la prendre dans mes bras, d’où vient-elle ? L’animal ne désire que ce qu’il peut asservir, que ce qu’il sait, lui servir. Jamais par sentiment.

Ma main se dirige lentement vers son visage pour y recoiffer une mèche de trop. Mais en vain, le vent souffle si fort.

Je baisse les yeux.

Pardon…

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dragonnia
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MessageSujet: Re: Le haut de la tour   Le haut de la tour Icon_minitimeJeu 13 Juil - 16:47

Le vent a beau souffler tout autour de moi, poussant des hurlements pour couvrir sa voix, je l'entends quant même. Aussi distinctement que s'il avait utilisé un porte voix. Ses parôles sont restées un temps bloquées par mes tympas, mais elles sont beaucoup trop violentes pour que le frêle barrage construit en toute urgence puisse y résister. C'est mon esprit, mon corps tout entier qui les rejettent maintenant. Le vent a dû les déformer, ce n'est pas possible autrement. Comment peut-il me dire cela ? Comment peut-il dire que c'est moi qui l'ai repoussé ?

Je pensais avoir connu l'apogée de la souffrance, je viens d'apprendre qu'il est possible de souffrir bien plus que ce qu'il est permis de supporter.

Terrassée par ce non-sens, cette abhération, je ne m'aperçois pas qu'il n'a pas répondu à la question que je lui ai posée mais à celle que je gardais cachée au fond de moi.

Il se lève et m'emprisonne de ses bras qu'il positionne de chaque côté de mon corps. Il n'a rien à craindre, je ne me débattrai pas, il m'a déjà tuée, aussi sûrement que s'il m'avait enfoncé un pieu dans le ventre. Je le regarde derrière le rideau de cheveux qui bouge au gré du vent. Lorsqu'il tente en vain de replacer une mêche plus rebelle que les autres, l'une de ses mains passe un court instant dans mon champ de vision, suffisamment pour m'apercevoir qu'elle est pratiquement cicatrisée. Le démon fera bientôt surface, peut-être finalement est ce une bonne chose. Il n'arrivera jamais à me faire autant souffrir que ce que vient de m'asséner ce qu'il reste d'humain en lui.

Et il ose maintenant me demander pardon, c'est trop facile ça ! Ce seront peut-être les dernières parôles que je prononcerai mais je ne le laisserai pas gagner aussi facilement.


Non Alakian je ne te pardonne pas, tu n'as pas le droit de me dire ça ! Dis moi n'importe quoi, que tu t'es amusé avec moi, que tu ne te rappelles pas. N'importe quoi mais pas ça !

Je tente de forcer le barrage de ses bras, je n'arrive même pas à les déplacer d'un demi-millimètre. Je finis par baisser les bras. Le vent recouvre les derniers mots que je murmure les yeux rivés au sol.

Pas ça.
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Alakian
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MessageSujet: Re: Le haut de la tour   Le haut de la tour Icon_minitimeJeu 13 Juil - 18:59

Je cherche son regard qui me fuit, celui la, que j’ai tant aimé soutenir mais qui maintenant rejète ce que je suis, comme si les mots prononcés avaient plus d’importance que ce que je n’ai pas réussi à lui dire.
De toute façon il est trop tard, son idée est faite. Il reste donc une part d’humanité en moi, pour avoir une fois de plus était maladroit, que je la blesse sans même m’en rendre compte.

Je me sers contre elle, le vent tente vainement de me repousser. Elle grelotte, elle a froid, pas moi. Je n’ai plus froid maintenant, je ne ressens plus la chaleur, seules les flammes me blessent.
Et moi, je la blesse avec des mots maladroits, parce que je ne sais comment les lui dire, parce que ces paroles qu’elle aurait aimé entendre, je suis incapable de lui dire, parce qu’il est trop tard.
Parce que je suis devenu un animal et mes pensées disparaîtront avec le charme de l’épée, parce que je sais que l’animal pourrait la tuer, parce que je sais que je refuse cette idée.

Mes bras descendent le long de son dos, la saisissent par la taille, la rapproche encore de moi. Puis l’entourent, pour lui donner un peu de chaleur, mais je n’ai plus rien à lui donner, la chaleur a fui mon corps avec le candide Alakian.

Je pose mon front sur son épaule.

Je voudrai te dire… Je ne peux pas.

Toi aussi tu m’as fait mal, tu m’as laissé alors que je ne demandais qu’à te suivre, je t’ai fui, parce que j’avais peur que tu me laisses encore une fois.
Et tu as rejoins l’ombre… je t’ai détesté pour ça, je t’ai aimé avant ça…


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MessageSujet: Re: Le haut de la tour   Le haut de la tour Icon_minitimeVen 14 Juil - 10:35

Il m'attire à lui, ses gestes sont tendres et ça me fait encore plus mal. Plus mal parce que je sais qu'il n'y aura pas de lendemain, que son coeur est mort et le mien en train d'agoniser. Je l'entoure de mes bras, pose ma tête sur son épaule et ressasse ses derniers mots.

"Je t'ai aimé"

Voilà, tout est résumé dans ces quelques mots. Je voudrai avoir le pouvoir de remonter le cours du temps. Je fermerais les yeux pendant que les images de ces dernières heures repasseraient en accéléré avant de tomber dans le trou noir de l'oubli, laissant place à un terrain en friche ne demandant qu'à être reconstruit. Je voudrai me retrouver dans cette taverne, m'asseoir à nouveau à sa table et lui interdire de se lever.

Je resserre mes bras contre lui, je ne veux pas qu'il s'en aille, mais je ne peux rien faire que d'attendre que le démon qui l'habite vienne me l'enlever. Mais avant cela, il faut que je lui dise encore quelque chose. Je relève la tête, viens chercher la sienne sur mon épaule et le force à plonger ses yeux dans les miens.


Je t'ai cherché partout, j'ai ouvert toutes les portes, visité toutes les pièces de cet hôtel et ne t'ai pas trouvé. Tu n'étais plus là et moi je n'avais plus envie de vivre. J'ai quitté l'hôtel, me suis enfoncée dans la neige, j'ai senti le froid geler mon coeur, je n'avais plus mal...

Trop honteuse pour continuer à le regarder dans les yeux, je baisse mon regard et poursuis

L'Ombre s'est dressée entre la mort et moi, elle m'a dit que je ne souffrirai plus.

Mes yeux recherchent à nouveau les siens

Elle m'a menti Alakian, je souffre toujours autant... Je t'ai aimé, je t'aime et t'aimerai toujours.
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Alakian
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MessageSujet: Re: Le haut de la tour   Le haut de la tour Icon_minitimeSam 15 Juil - 11:03

J’entends ses mots, toute la souffrance que je n’ai pas vu, tant de mal que je lui ai fait. Quel idiot…
Je revois ma fuite, croyant qu’elle m’aurait repoussé, qu’elle ne s’intéressait pas à un jeune crédule élevé dans un bouge, et dont les manières sont celles d’un effronté, maladroit et fruste. Et maintenant j’ai mal, tellement mal de l’avoir blessé, d’avoir ignoré ces appels, de ne pas avoir compris sa détresse et pire encore, que ce soit l’Ombre qui est entendu tout cela…

Je voudrai arrêter l’ascenseur du temps, me retourner et lui faire front, faire marche arrière pour lui dire tant de choses, tant de mots que je n’ai pas su trouver. Mais il est trop tard.

Ses yeux se dévoilent, son regard si sincère, si beau, comment ne l’ai-je pas trouvé plus tôt, pourquoi ai-je laissé faire le temps idiot des lamentations et c’est seulement maintenant que je comprends toute l’horreur de ce que je suis devenu. Je ne pourrai jamais l’aimer.

Je me détourne d’elle, la rage m’emporte dans ses filets haineux, la colère et les regrets, j’enrage et je frappe la pierre, de toutes mes forces je frappe encore et encore, jusqu’à ce que le mur déchire la chair de mes poings, jusqu’à ce que le sang coule de mes plaies, ce sang que je prône pur et divin, le sang d’un mort.
Et je maudis ma race, je crache sur la bête arrogante qui habite désormais mes entrailles et je vomis le démon que je suis devenu et je hais l’Ombre, coupable désigné, parce qu’il en faut un même si une fois de plus, je me mens.

La honte qui m’assiége m’empêche de me retourner, je ne peux faire face à cette femme. Quelques mots m’assaillent pourtant : « tu m’as donc aimé… »

Le front posé sur la pierre, je sais les larmes couler sur mes joues. Je ne veux pas qu’elle les voit. La bête pourrait se réveiller et l’idée qu’il la blesse une fois encore, me devient insupportable.
La douleur semble maintenir le démon à distance et le cloisonner au plus profond de l’être de vie, préservant une part de mon humanité.
Sur ma droite, une pièce d’acier scellée dans le mur dissimule une pointe rouillée. Je l’empoigne, la sers dans ma main fortement, et brusquement je laisse la pointe s’enfoncer dans ma chair. Des larmes de sang s’écoulent le long de mon bras, la douleur est si forte. L’animal se tait, maintenant je peux le dire.

Je t’aime…

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dragonnia
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MessageSujet: Re: Le haut de la tour   Le haut de la tour Icon_minitimeSam 15 Juil - 16:11

Ses bras desserrent leur étreinte, ses yeux se font fuyants, il s'éloigne de moi et je ne le retiens pas. Sa place est auprès des siens dorénavant, auprès de cette femme vampire qui le suis partout.

Je ferme les yeux pour ne pas le voir partir, je voudrai le retenir mais je sais que c'est mieux ainsi. Ses bras me manquent déjà, j'ai froid soudain, si froid, mais je ne songe pas à me mettre à l'abri du vent qui me transperce jusqu'aux os. Je me dis que si je reste suffisamment longtemps sans bouger, je finirais par me transformer en glaçon. Mes doigts sont déjà engourdis, dans quelques heures tout mon corps sera de glace.

J'écoute ses pas marteler le sol, l'éloigner de moi à tout jamais. Il marche comme un soldat, la cadence est parfaite... C'est étrange, il devrait maintenant avoir atteint l'escalier, ses pas devraient être plus pesants, plus sourds. Peut-être est ce le vent qui brouille ma perception. Pourtant, je sais que ce bruit que j'entends, qui ne décroit pas, même s'il est couvert en partie par le hurlement du vent, n'est pas normal. Il est encore là, j'en suis sûre maintenant !

J'ouvre les yeux, tourne la tête en direction du bruit qui persiste et vois l'horreur. Il est en train de frapper furieusement la pierre de ses poings fermés Je m'élance au devant de lui mais il est déjà trop tard, il vient d'empaler sa main sur une pointe rouillée.


"Je t'aime"

Il a dit qu'il m'aime !

Je reste scotchée au sol, les yeux rivés sur le sang qui s'écoule sur son avant bras et tombe en goutte à goutte sur le sol. J'arrive enfin à franchir l'espace qui me prive de lui et déchire précipitamment un bout de jupon que j'enroule maladroitement sur sa main ensanglantée. Mes doigts tremblent sous son regard et je dois m'y prendre à deux fois pour réussir à nouer le bout de tissu autour de son poignet.

Ma tâche terminée, je relève lentement les yeux, vois les larmes qui couvrent son visage et lui souris.


"Tu es fou Alakian, complétement fou, tu mériterais que je te gronde."

Je monte sur la pointe des pieds et me met à embrasser les larmes qui strient son visage. Chacune d'entres elles est une étoile qui brille dans la nuit. Pour la première fois de mon existence, je suis heureuse d'être en vie.
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Alakian
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MessageSujet: Re: Le haut de la tour   Le haut de la tour Icon_minitimeDim 16 Juil - 17:13

Elle oublie la bête qui sommeille en moi, soigne ma main, recouvre mes larmes avec ses lèvres.

Ce que j’avais désiré, elle me l’offre maintenant malgré la bête, malgré ma nature qui reprendra la dessus comme une fatalité, quelque chose que je m’efforce de repousser, profitant de chaque infime instant qui s’écoule, de chacun de ses baisés si tendrement déposés.
Je retrouve des sensations si douces, si palpables, tellement loin du démon qui prend sans demander, si proche d’elle que je voudrais ne plus m’en éloigner, si douloureux de savoir que tout à l’heure je lui ferai peut-être du mal.

Et je m’accroche à elle, mes bras l’entourent, l’enlacent pour ne pas la perdre. Je la sers fort, si fort. Ses pieds ne touchent plus le sol, je la porte au nu, je voudrais qu’elle touche le ciel et je la rejoindrai pour marcher sur les nuages, en faire notre lit et y déverser tout l’amour qui s’épanoui en cet instant merveilleux. Et il pleuvrait des perles étincelantes, en gouttes d’amour, elles recouvriraient les monts tristes et ventés, la joie reprendrait les échos des tristesses jetés par les amoureux transits et perdus.

Mais tout cela n’est que rêve et trépas d’un bonheur que l’ont touche du bout du doigt, sans pouvoir l’atteindre. Alors je sers le poing pour garder encore cette humanité, pour ne pas la laisser fuir, elle qui fait battre un cœur mort et qui fait sourire mon visage incolore.
La douleur s’installe dans ma main, le sang s’en écoule lentement, ma main pleure ce bonheur impossible.

La bête terrassée pour un instant seulement, ma joue contre la sienne, mes lèvres cherchent les siennes. Lentement elles s’en approchent, lentement elles s’y posent. J’y découvre leurs formes généreuses et fines, fermes et pourtant si raffinées. Leurs parfums subtils et qui exaltent un désir fort et si intense que je voudrais célébrer son corps, sa beauté superbe et tellement attirante.

Je la sais s’ouvrir à moi, je sais son corps désiré s’émouvoir et s’attacher à moi. Et j’ai si peur, je n’ose plus bouger, je n’ose plus l’embrasser, j’ai honte du démon, honte de ne pouvoir lui donner plus, honte de devoir la fuir pour toujours et ça fait si mal, tellement mal…

L’épée ! Elle seule peut repousser la bête et la maintenir retrancher ! Il faut qu’on retrouve Angeline avant que le démon ne s’impose à nouveau.

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MessageSujet: Re: Le haut de la tour   Le haut de la tour Icon_minitimeLun 17 Juil - 11:49

Je marche dans le tunnel de ma vie, au bout une silhouette sombre m'attend. La mort est là, devant moi. Il me reste une trentaine de mètres tout au plus pour l'atteindre, celle que je cherche depuis si longtemps. C'est la seule issue de ce voyage interminable qui a commencé dans les cris et se terminera sans une larme versée.

Soudain, les ténèbres se déchirent, le plafond se désagrège sous mes yeux. Un rayon de soleil aveuglant s'infiltre dans la roche et vient frapper l'obscurité qui m'entoure.

Derrière les parois stériles, des racines atrophiées se réveillent de leur long sommeil, s'étirent sous la caresse du soleil, deviennent tiges et quittent leur cercueil de pierre pour venir illuminer la grisaille. Des bourgeons invisibles s'épanouissent de toute part et tapissent les murs de mille couleurs.

La brise pénètre à son tour dans le tunnel à ciel ouvert, elle veut participer à la féérie elle aussi. Elle tournoie autour de moi, m'enserre dans ses bras puissants, me soulève de terre et m'emporte au loin.

Il est venu m'arracher à cet enfer, j'aime un mort et je me sens plus vivante que jamais. Si c'est cela qui se cache derrière la mort, alors oui, qu'il m'emmène loin de tout ce qui n'est pas lui. Je sens ses lèvres sur les miennes, mon coeur explose de bonheur et lance des étincelles au monde entier.

Je me consume dans ses bras, mon corps se dissout dans l'univers. Je voyage entre ciel et terre, plus de misère, plus de tristesse, il ne reste plus que lui qui me conduit dans son royaume, au milieu des cieux.

J'entends sa voix qui me sort de mon rève, je vois la douleur dans ses yeux, la crainte, et comprend enfin ce qu'il me dit. Cette épée, qui est le seul moyen d'éloigner le démon, le conduira aux portes de l'enfer. Elle peut le sauver ou le détruire à jamais.

D'épais nuages s'approchent du soleil et le recouvrent totalement, le vent tombe, je sens le vide sous mes pieds. La terre se rapproche à toute vitesse, le tunnel, la gueule ouverte, m'attire à nouveau dans ses entrailles et se referme sur moi. La mort à mes côtés me regarde triomphante.

Je me relève, la regarde fataliste et hoche la tête. Je me force à sourire à Alakian pour cacher l'angoisse qui m'étreint le coeur, je pose ma main dans la sienne, la serre quelques instants puis sans un mot l'entraine dans les escaliers.


[Dans la pièce aux grimoires]
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