Le petit salon (annexe au grand salon « Orchestra »)

[arrivée du grand salon ]

Voila le brouhaha du grand salon diminue une fois que la porte se referme, une pièce plus petite mais pas moins confortable au salon apparaît devant mes yeux...

Je plonge ma main dans ma poche de jean pour attraper mon paquet de clopes... On va finir celui la avant de commencer celui que Vince m'a filé...

Une gorgée de tequila, j'me dirige vers un fauteuil et j'm'assoie, mon verre dans la mains gauche et ma clopes prête a être allumée, plus qu'a trouver ce putain de briquet...

-Mais ou je l'ai foutu encore celui la...

[Arrive du Grand Salon Orchestra]




Ayant fait ce qu’on m’a demandé, je reprends ma lampe torche, puis, j’avance en direction de ce Salon ... Il m’attire, une présence s’y trouve elle est là, elle n’entend pas ...

On dirait que mes pieds savent ou ils vont, sans aucune hésitation, j’arrive à m’avancer aisément entre tous ces gens ...

Un vent glaciale me souffle au visage ... A peine rentrée dans ce petit salon, qui ressemble à plus rien, j’ai cette angoisse qui est revenue.. Elle me hante ... Je ne dois pas me laisser aller ...

Je suis maintenant à l’intérieur, je regarde les alentours, balaie la pièce avec ma lampe de poche ... Tout est sans dessus dessous, encore cet air glacial qui sommeil ici..

Elle est par là !! Mais ou, même ave ma petite loupiotte, je ne distingue rien !!

He Ho, il y a quelqu’un par ici ??

J’attends, j’attends, la peur au ventre ... et si c’était déjà trop tard ??

Le temps semble s’arrêter.. ce temps d’attente me semble eternel.. je prête une oreille très attentive au moindre bruit qui pourrait résonner..

Une voix, il me semble entendre une voix vers les fauteuils.. Je m’avance alors de quelques pas.. mais ce froid qui me glace m’empêche d’avancer comme je le veux..

Arrivé à peu près à bonne distance de ces canapés, je me baisse, et passe encore une fois ma lampe de poche dans l’endroit ... Il me semble apercevoir quelque chose ...

Je distingue là à peine quelque chose, qui semble bouger.. Oui il me semble que c’est la jeune fille que j’ai croisé avant toute cette panique, juste avant que je me sauve sur le pont supp. pour fumer ma clope !!

Je ne peux pas la laisser comme ça ! Il faut que je l’aide..Avec peine j’essaie de déplacer le fauteuil, et prends garde à ne pas y faire davantage mal ...

Attendez, je vais essayer de vous sortir de là ! Si je vous fais mal, n’hésitez pas à me le dire, j’irai alors chercher quelqu’un pour m’aider à soulevé ce canapé !

Toujours dans le froid qui m’entoure, j’essaie de dégager cette pauvre Jeune fille !!

J’attends alors un instant, afin qu’elle puisse me répondre au cas où ...

Voilà, de son côté, elle arrive aussi à se sortir de son piège ... C’est bien elle la femme que j’ai croisé un peu plus tôt ! Je l’aide tant bien que mal à se remettre debout !

Une fois, sortie entièrement elle me dit qu’elle va, bonne chose !! Mais je distingue qu’elle est blessée à un bras ...

Encore des cris, venant su salon on peut les entendre ... Tout se déchaîne à l’intérieur de ce bateau ! Cette entité est vraiment mauvaise !!

Le froid, toujours ce froid qui nous envahi ... j’ai peine à me délester de ce sentiment ... Frissonnante au brouhaha qui se fait entendre de part et d’autres, de l’angoisse ... Cette angoisse, ne disparaît pas !

Elle me remercie ce qui me réveille de mes pensées.. Elle se présente aussi !

Oui excusez-moi, de rien je vous en prie enchantée Lyana, moi je m’appelle Rayana ... Et vous êtes blessée ça va ? Voulez-vous qu’on essaie de descendre à l’infirmerie ?

Ce qui se passe ici.. Eh bien croyez-vous aux esprits ?

Cela se résume à ça, à cet esprit qui rôde et qui s’amuse à nous effrayer !!

Des évènements fâcheux nous tombent dessus, ironie du sort, on est en mer, pas moyen de se terrer quelque part.. Nous n’avons pas d’autre choix que de faire face à ces tourments ...

Voulez-vous rejoindre le salon ? Ou l’infirmerie ? , quoi qu’il en soi, je vous suis si vous le voulez !

J’attends alors sa décision ... Toujours avec cette sensation indéfinissable quand à savoir si on va tous y passer ou pas ...

Elle n’est pas trop rassurée, et je peux très bien le comprendre, je ne le suis pas non plus moi-même !

L’infirmerie, elle n’a pas tout tort, et se balader comme ça sur cette coque qui se brise à chaque secousse un peu plus.. Ce n’est pas le bon plan !

Qu’on reste ensemble, cela me parait être la meilleure solution pour le moment... Avec un mouvement de la tête j’y montre que je suis tout à fait d’accord avec elle !

De toute façon condamnée l’on est , on ne parviendra pas à regagner le quai d’embarcation parti comme c’est parti.. On va s’échouer quelque part.. C’est encore ce qui peu nous arriver de mieux, regagner une terre ferme qu’importe laquelle ...

Avec un sourire, j’acquiesce à nouveau !

Oui Lyana allons-y, on va regagner le salon, j’ai la lampe torche, restons bien ensemble.. Peut-être encore quelqu’un à besoins de nous !

Je lui tends mon bras pour qu’elle puisse s’y accrocher si elle en à l’envie ...



[Suite au Grand Salon Orchestra]

Entortillée dans la couverture, je le regarde s'éloigner, avec un léger sourire, ah Johnny si tu savais comme je suis heureuse de te retrouver sur ce rafiot ! quelle coïncidence tout de même !

Warm chocolate, n'est-ce pas? I don't want to entendre parler de ton régime, you need cette boisson.

Oh oui que je le need, t’imagines même pas .
De toute façon avec la peur bleue que je viens d’avoir j’ai bien perdue 300 grammes si pas plus . Donc j’ai bien droit à un chocolat même deux, hé j’ai bien sauvé l’étranger d’une suffocation à base de gelée goût fraise ! ça mérite bien une récompense !
En plus je me suis degueulassé ma robe et c'est pas du champagne, ça laisse des traces !
Un coup d’oeil méchant à l’équipage, ils sont jamais la quand on a besoin d’eux !

Il reviens, l’odeur sucre m’enivre, vite encore une seconde et ..... mmmmmmm je trempe mes lèvres dans le bol .

Everything will be all right, darling.

T’aurais pu quand même mettre un peu plus d’assurance dans ta voix !

La chaleur m’envahit de l’intérieur a chaque nouvelle gorgée, exquis .
Il manque plus que .... oh et puis il me le pardonnera surement, allé en souvenir du bon vieux temps Johnny !

Je me tourne vers lui, pose mes deux jambes sur les genoux de mon fish and chips adore, un petit mouvement de chaques pieds et plus de chaussures, merveilleux !

Peu à peu la couverture absorbe l’humidité de ma robe, dommage en peut pas rester une éternité ainsi ....

Et c’est là, à ce moment idyllique que la réalité me fou une gifle à en renverser une cinquantaine de marines

Mon Dieu ! la pluie .... mes cheveux ! ma robe ! mon make-up !
Pas grave pour Johnny il m’a déjà vu dans de pire états, mais les autres!!!! vite avant qu’ils n’arrivent !

Johnny il faut qu’on se change ! on va attraper froid !

Ne jamais avouer la vraie cause du changement de garde robe, même face à d’un ami d’enfance !

Je suis heureux de voir son visage s'illuminer while drinking the warm drink.
Ca me fait chaud inside aussi. Quelques instants, there is only that, la chaleur qui diffuse en nous, le bien être qui pointe le bout of his nose et la complicité qui comes back between us.

How did we loose it, la dernière fois? I guess I was a jerk... J'étais jeune, ça compte? Anyway...

Elle se détend, profite de mes genoux pour reposer her legs. I take her feet dans mes mains pour les réchauffer a bit, my hands warm du contact du bol de chocolat au lait.

And then, c'est la bérézina... ou almost, une expression of horror on her face. What's going on darling?
Ow...
Ow yeah, les fringues... Yes, tu as raison.
We are gonna grab la crève comme ça.

You m'a fait peur, for a moment. But you're right, allons-y

Lâchant un peu à regret her feet, je me lève, help her aussi, et nous partons vers sa cabine.

I t'accompagne, darling

[off toward sa cabine]

A peine entrée dans le petit salon, que l'odeur de café frais titille mes narines. Apparemment deux personnes sont passées avant moi. Elles ont bien fait de déguerpir je suis pas d'humeur à parler. Frissons.

Je me laisse guider vers les effluves caféiné et en prend une grande tasse. Sans crème ni sucre. Apre et amer c'est comme ça que je l'aime. En allant jusqu'à un large fauteuil de velours rouge,je chope un croissant de ma main libre au passage.

Putain, j'ai tellement la tremblote que la moitié de mon café atterrit au sol. Enervement.

Elancements. Je regarde mon jean. Bordel... des auréoles brunes le parsèment. J'aurai peu être dû me soigner avant de venir. mais qu'est ce que vous voulez faire dans le noir hein ?

Mais c'est pas le plus important.... le plus important c'est de trouver une dose après avoir manger....

Je m'installe sur le fauteuil, ramène mes jambe sous moi en un grognement douloureux. Couverture installée sur moi, tasse et croissant en main, je commence à grailler.

Le fond de l'océan. Le bateau a coulé et nous avec. On est tous mort et on flotte en dans des profondeurs abyssales. Il y fait noir, il y fait froid et la pression pèse sur nous. Des poissons phosphorescents iluminent la noirceur de notre lieu de sépulture. Les cadavres flottent et j'en reconnais certains. Ceux que j'ai déjà vu sur le rafiot. Les autres sont de parfaits inconnus. Mais ils ont tous quelque chose en commun. Un visage déformé, la gueule ouverte, trop pour être normale, en un cri muet.

Je vois pas Tara. Elle est ou bordel ? je peux pas l'appeler, j'ai le corps saturé d'eau. Un poisson à la gueule denté et aux antennes lumineuses s'approche de moi, me scrute et repart. Il s'arrête, se retourne vers moi et attend. Me demande-t-il de le suivre ? j'en sais rien. Je veux juste voir Tara. Il repart, s'arrête de nouveau. Ouais je crois qu'il veut me montrer quelque chose.

Je nage vers lui, en zigzaguant entre les corps. Il s'enfonce encore plus, et la pression devient trop douloureuse. J'ai l'impression de me ratatiner, que mes os s'enfoncent dans d'autres, mais je tiens bon. Il le faut.

En bas des ruines. Il y a des statues. Des statues représentant des êtres humanoides. Ils ont un corps en forme de pilule ou de gélule. Je continue à suivre mon guide. Et là a milieu des ruines, allongée, le corps dénudé et entravs par des cordes d'algues,Tara !

Son regard accroché, son cri muet qui résonne en moi.

Putain... Kheira...

Des hommes pilule dansent autour d'elle, tenant des dagues fait de coquillages. Ils sont méchants. Ca se voit à leur gueule. Ils vont sacrifier Tara ces cons. Faut que j'intervienne !!!

Je fonce vers eux. L'un d'entre eux prend une poignée de sable et me l'envoie au visage. Bizarre il a le goût de la coke ! les yeux larmoyants, je continue mon ascension. mais il est trop tard, l'un se jette sur Tara et lui plante son arme dans le coeur. Et les hommes pilule fous d'une joie extatique se mettent à brailler :

Dieu Haschich qui est au ciel,
Donne nous aujourd'hui notre dose quotidienne,
Que ton nom soit fumé,
Que ta volonté soit sniffé,
Sur la langue comme au nez,
Mais ne nous soumets pas au sevrage,
Une rouge, une jaune, une verte,
Amen.

Dans un sursaut je me réveille, recroquevillée sur fauteuil, en proie à la panique. Je suis poisseuse de sueur, pue le coyote mais c'est pas ça qui me dérange. Il est arrivé quelque chose à Tara, je le sens au fond de mes tripes. Elles se tordent, s'étirent et me font un mal de chien.

Ma tremblotte ne s'est pas calmée depuis tout à l'heure. J'ai la tête qui tourne, les nerfs à vif. Faut que je la retrouve...

[direction coursive tribord]

TARA !!! rien...