L'infirmerie

Ici, le Doc est roi, le Doc est Empereur.
Il s'agit d'une grande cabine séparée en deux par un grand paravent opaque. Vous y serez conduit en cas de petit bobo, et remis sur pied par le Doc et son assistance de choc, la fameuse apprentie-aide-soignante Macouille.

SBAM

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(HRP : attention, scène à lire avec une jolie chanson : http://www.radioblogclub.com/open/118527/cul/%20La%20digue%20du%20cul)


Oulah, j'suis où là? C'est quoi c't'endroit? BORDEL!!! Y'avait pleins de p'tits culs partout et j'me r'trouve dans un champs avec d'l'herbe à perte de vue...

Ah ouais, les p'tits culs...

CULS...

CULS!

CUUUUUULS!!!

Tiens?? C'est quoi c'truc qui s'ramène là? Mais... c'est un cul, mais un cul tout seul...

AAAAAHHHH!!! Mais il est énorme c'machin, fait au moins cinq mètres de hauteur!! Puis, y s'dirige vers moi en sautillant.
BEURK!! Toute la cellulite en plus...
Les aides soignantes, faudrait p't'être penser à surveiller les culs frippés d'vos vieilles!!

Fuir...

Mais où?

Courir...

Ah, y m'suit c'gros cul! J'veux pas mourir étouffé!!

Vite, Casserondelle s'laissera pas avoir par un cul tout flasque!

MEEERDEEE!! Y m'rattrape!!

Non, j'veux pas!!!!

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Et v'la que j'me réveille en hurlant comme un malade, me redressant, ma tronche atterissant dans un bon air bag 100% naturel.

Mmmhhh, v'la un bon réveil comme l'aime Robert. Alors c'est qui c'te coquine qui va avoir la chance d'me connaitre?

[HRP : J'arrive de là =)
https://silverworld-roleplay.forumsrpg.com/L-ile-f22/La-piscine-le-Bar-d-Isaac-p10545.htm#10545]

Le bruit de mes doigts sur la porte résonne.
J'espère qu'il y a quelqu'un.
Visiblement personne ne répond...
Merde pourvu qu'ils soient là...
Je frappe à nouveau.
Ma soeur c'est rendormie...
Je n'aime pas du tout ça.
C'est ma faute je n'aurai pas du la laisser seule.
Je n'aurai pas du lui faire donner autant de soucis...
Ouvre toi fichue porte !

Macouille appelle à la rescousse. Le Doc, toujours affublé de son slip de super-héros, mais tout sec (vous avez déjà vu un super héros sortir de l’eau tout mouillé après avoir sauvé deux personnes vous?) et la mèche bien en place, presse le pas dans les couloirs.

Tiens… L’eau du port aurait-elle modifié mon audition? Ce n’était pas Macouille qui m’appelait, mais ce jeune homme fort chargé? Hum… Il a dû arriver malheur pour qu’il porte une si jeune fille dans les bras. Sans parler de sa voix... Très aiguë, trop même! Le coup a certainement été porté avec une grande précision, et il est toujours debout. Et il reste digne, droit comme un piquet, soutenant la pauvre fillette. Ha, si j’aimais les hommes…

Laissez moi vous ouvrir. Et venez m’expliquer quel événement vous a mis tous deux dans un tel état.

Le Doc ouvre la porte, et fait signe au jeune homme d’entrer. Le premier lit est occupé, il se dirige donc de l’autre coté du paravent.

Julie, t’es un ange! Continue à réconforter notre sieur Courage du jour, il l’a bien mérité! T’es un as, mec!

Après un sourire à Macouille, et un clin d’œil à Robert, le Doc retrouve le jeune homme derrière le paravent.

Expliquez-moi. Il est bien trop tôt pour qu’elle ait le mal de mer, nous n’avons pas encore quitté le port...

La porte s'ouvre enfin.
Un léger soupir de soulagement.
Je l'apporte vers le lit, en fronçant les sourcils voyant l'infirmière et un patient bien vigoureux, en pleine action.
Le docteur a une drôle de tête, mais il parait sympathique.
Déclicatement je la dépose sur le lit et je réponds alors au médecin de bord :

- Bonjour docteur. Voilà, il s'agit de ma soeur, elle est brûlante et elle a des frissons. Je ne sais pas trop ce qui lui arrive, ça ressemble à une grippe.
Nous avons eu pas mal de soucis dernièrement, j'ai peur que ce soit à cause de ça... Je vous laisse voir par vous même.

Amy acquiesse lentement, et regarde le doc avec ses yeux brillants.
C'est vraiment trop bête, juste avant de partir...
J'espère que ce n'est trop rien.

Hum…

Hum…

Et un dernier : hum.

Je vois.. (rien du tout)

Jeune homme, vous avez bien fait de l'emmener ! (putain, j’suis pas dans la merde…)

Nous allons nous occuper d’elle, ne vous inquiétez de rien. Profitez de votre séjour, amusez-vous, et surtout ne vous inquietez-pas, votre sœur est entre de bonnes mains ! (Bordel, elle a quoi c’te gamine !)

Amy… (mais pourquoi, elle me regarde comme ça ? Je suis mal rasé ? Mais… elle a pas l’air bien… J’crois qu’elle a besoin d’un docteur… docteur ? Y a t-il un docteur à bord ?)

Allez jeune homme, je m’occupe de tout !
(j’espère qu’il y aura de la dinde tout à l’heure, et pourvu que Gapher ait pensé à mettre secher mes sous-vêtements…)

Quel étrange type...
Mais bon, il semble sûr de lui...
Il a eu son diplôme de médecin après tout...
Je regarde ma soeur, elle est à moitié somnolente mais il me sourit.
Un coup d'oeil au Doc, puis je lui dit :

- Bien... Je vous fais confiance. De toute façon je repasserai régulièrement. Si il y a un problème n'hésitez pas à venir me chercher, à n'importe qu'elle heure du jour ou de la nuit.

Encore une hésitation...
Je n'aime pas la laisser seule...
Elle m'attrappe la manche et elle articule :

- C'est bon grand frère, je suis juste fatiguée. Va t'amuser un peu, on va s'occuper de moi. Fous moi la paix un peu !

Elle rit brièvement et me redonne un sourire.
J'acquiesse, puis j'ajoute :

- Docteur, je vous la confie. Merci beaucoup. Amy, à tout à l'heure !

J'embrasse ma soeur sur le front et je quitte l'infirmerie souriant au passage à l'infirmière.
Il faut que je me change les idées...
Bon allons à la cabine me préparer, je vais faire un saut à ce brunch...

[Axelle et TOm vienne des coursives babord]

Nous voilà enfin arrivé devant l'infirmerie, il était temps... j'ai bien cru que ma collone vertébrale aller sauter... Axelle as le réflexe d'ouvrir la porte étant donné que j'ai les mains prises.

Je me dirige vers le médecin qui analyse une femme sur un lit. Et je lui dit essouflé :

Bonsoir Doc, je vous amène une demoiselle qui c'est foulé une cheville et qui as quelques bleux après avoir dégringolé les escaliers. Voilà, son état m'inquiète alors je vous la confie. J'espère que vous saurez faire quelquechose... bandages et réeducation. Elle en as bien besoin.

Ha oui, et faites attention, depuis que je la connais, il m'arrive que des tuiles.. Je sais pas si c'est une coincidence, mais on sais jamais !

Bon, et sinon, j'ai faim, je suis déja en retard pour le festin, je n'aimerais pas rater une occasion pareil.

Puis il regarda Axelle droit dans les yeux et lui dit :

Voilà, chose convenu, le médecin va prendre soin de toi. Je pense qu'ici on t'apportera ton plat, même si cela ne sera pas à la hauteur du festin...
J'espère que tu va vite guérir !

Puis, je la dépose sur un lit et je lui pose délicatement un baisé sur le front, puis je lui donne une rose rouge dont ne sais où je l'ai trouvé (Enfin, un gentleman as toujours une rose à portée, même si son apparition pourrais paraître mystérieuse...). Je prend congé d'elle, je salue d'une poignée de main le médecin... puis je sort de l'infirmerie pour me diriger vers la salon "Ochestra".

[Tom part au salon "orchestra"]

Ça se presse à l’infirmerie. Mais le Doc, il n’a pas peur des défis, le Doc. Il préfère ne pas écouter ce qui se passe de l’autre coté du paravent, là où Macouille réanime le secouriste enléopardé (on dit bien endimanché…).

Etrange, le cas de cette petite. La tension est basse, pas de fièvre. Comme si Morphée l’empêchait de revenir vers le monde des éveillés. Alors il la laisse se reposer, tout en gardant un œil sur elle.

Un nouveau cas. Une belle plante que son pot abandonne sans remord. Un pot fissuré, sans doute, qui ne serait pas capable de lui fournir assez d’humidité pour sa bonne santé. Mais le Doc, lui, il sait y faire avec les belles plantes. C’est un homme, un vrai, qui sait guérir les blessures du corps, et celle du cœur.

Et bien, on dirait que mademoiselle est une impatiente! Vous avez tout le temps de profiter de ce magnifique paquebot, vous n’êtes qu’au début de votre voyage!

Après l’avoir installée sur la table d’auscultation, il prend sa cheville dans les mains.

Mais ce n’est rien! Une petite entorse de rien du tout. Un peu de pommade, un joli bandage... Vous avez une préférence pour la couleur de la bande? Il vous faudra reposer ce pied quelques heures, tout de même.

Quand on soigne autant hommes, femmes, qu’enfants et animaux, on a un large choix de coloris de bandage. Normal, c’est la grande classe, ce bateau. Et on sait comment garder avec soi les jolies filles.

J’lui aurai bien donné un coup d’pied pour l’faire taire l’aristo avec ses idées qu’tous les malheurs viendraient d’moi ! Mais comme j’sens qu’la séparation est pour bientôt, j’me garde bien d’la ramener et m’contente d’le regarder l’air buté.

Quand y m’tire la révérence, j’me sens tout d’même obligée d’le remercier pour m’avoir aidé à m’sortir de c’mauvais pas. Il a bien été un peu maladroit mais c’est l’seul qu’a eu un peu d’gentillesse avec moi !

J’vous remercie d’vous être occupé d’mon cas l’aristo. Vous inquiétez pas j’suis sûre qu’le toubic y va bien s’occuper d’moi ! Allez r’trouver du beau monde, lorsqu’on s’retrouvera j’s’rai d’nouveau sur mes deux pieds. Comme ça vous aurez plus à vous casser l’dos pour m’trimbaler par tout l’bateau !

L’avait pas encore quitté la pièce que déjà j’lorgnais l’toubic à côté. Il s’occupait d’une pauv’e fille qui semblait en bien mauvais état. C’est dommage qu’elle soit dans le colletar, j’lui aurai bien fait la causette à cette p’tite mère qu’à l’air d’avoir bien des misères.

Ca y’est c’est à mon tour d’y passer. Y m’soulève comme si j’étais un poids plume. C’est vrai qu’j’suis pas bien grosse et qu’c’est pas encore maint’nant qu’j’vais pouvoir m’engraisser. J’sais bien qu’j’aurai qu’un peu d’eau en guise de repas et encore faudra sûrement qu’j’me traine jusqu’à la fontaine d’à côté pour récupérer les dernières gouttes d’la bouteille.

L’doc semble quelqu’un d’compétent. En même temps pour rafistoler une cheville faut p’t’être pas avoir examiné bien longtemps l’cuir des gens pour savoir c’qu'y faut faire.

Pendant qu’y m’installe sur sa table, à hauteur de ses yeux, j’sens comme une secousse qui augur’rai bien qu’le rafiot vogue maint’nant sur les eaux. J’me tiens à la table d’mes deux mains, pendant qu'y zieute mon pied qu’à pas l’air d’l’inquiéter.

Ses doigts sur ma peau m’font comme qui dirait un bien fou. On voit qu’il a l’habitude d’ poser des baumes sur tout l’corps d’ces d’moiselles.

Pendant qu’il m’palpe le cuir, j’apprécie la douceur de ses mains. Me v’là en train d’rêver toute éveillée moi ! J’en s’rai presque à r'gretter d’pas m’êt'e cassé l’dos. En même temps j’me sens obligée d’lui expliquer où c’que j’ai vraiment mal. Pour ça la meilleure des solutions c’est d’guider sa main pour qu’il sente la grosseur.

J’pose ma main sur la sienne et l’amène doucement vers l’endroit où ça m’élance pendant qu’j’réfléchis à la couleur qu’j’vais choisir. C’est vrai qu’s’il faut garder l’bandage plusieurs heures vaut mieux qu’ça aille avec la couleur de mes yeux.

L’bandage, attendez qu’j’réfléchisse. Vous m’prenez d’court à m’poser des questions sans prév’nir.

Noisette ! j’lui répond après m’être creusé la tête pour m’rappeler la couleur de mes yeux.

En même temps y m’a pas dit c’qu’il avait comme coloris. Avec ma chance il aura toute la panoplie sauf celle que j’ai choisi !

J’serre les dents quand y passe la main sur ma ch’ville toute traumatisée par cet’ main étrangère qui vient la tâter fermement. Tant et si bien qu’j’suis obligé d’écourter l’temps d’palpation. J’lui retire la main en criant « Aie ! » d’un air outragé.

J’sais pas si c’est l’fait d’avoir rompu si brusquement l’contact mais j’sens soudain un courant glacial qui m’parcours l’échine à m’en faire frissonner d’la tête aux pieds.

Pendant c’temps l’doc en a profité pour aller fourrager dans un d’ces placards qui sent l’médoc à chaque fois qu’on entrouve l’une des portes. Y r’vient tout fier de lui avec un superbe bandage dans les mains, de couleur … jaune !

Putain l’a rien compris ou quoi ! C’est pas la peine que j’me fatigue à réfléchir s’y tient pas compte de mes goûts. Un bandage jaune mais n’importe quoi ! J’vais r’sembler à un canari affublé d’la sorte.

J’allais protester quand j’le vois qui s’emmêle les pinceaux. Ah non, pas lui aussi ! Et là c’est l’illumination ! L’idée d’génie, l’truc qui arrive une fois dans vot’e vie sans crier gare et pour sûr ça surprend !

J’viens d’comprendre c’qu’il a c’bateau qui va pas. Ya une malédiction qui fait qu’les gens y leur est impossible d’rester d’bout plus dix minutes. Putain, c’est grave ça ! Ca veut dire qu’y va falloir ramper par terre pendant toute la croisière !

Pour l’heure j’ai ramassé l’doc sur l’paletot ! J’commence à être habituée et j’m’en formalise pas plus que ça. M’revoilà encore entrain d’me faire tripoter par un gars qui va dire qu’il l’a pas fait exprès !

C’est pas qu’ça m’déplaise à vrai dire, l’ai plutôt beau garçon et puis un toubib près d’soi c’est p’t’êt’e pas une mauvaise affaire par les temps qui courent. En plus maintenant j’ai plus froid ! L’a l’air d’se décarcasser pour satisfaire sa clientèle lui, j’noterai son numéro dans mon carnet des bonnes adresses quand on s’ra plus intimes !

M’semble un peu inerte quand même c’gars là, j’me d’mande finalement si j’ai tiré l’gros lot ! A c’t’allure demain on en est encore aux préliminaires. Pas grave j’ai tout l’temps et puis ça sert à quoi d’se rel’ver si c’est pour aller r‘faire une chute quelq’mètres plus loin. En plus ça m’permettra d’mieux vivre ces quelques heures d’immobilisation qu’y m’a prescrit. Bon c’est décidé j’reste dans ses bras, s’sera toujours temps d’le virer d’ma table s’y m’ennuie !

[hrp : on va considérer qu'le gars, la chute l'a un peu estourbi. L'doc a fait tellement d'bruit en allant chercher le bandage qu'l'Axelle elle a pas entendu Entity s'approcher]

[En provenance de la cabine de Borgia]

Chiotte y a plus une seule lumière. Qu’est ce qu’il c’est passé bordel. Je stresse, manquerais plus que le rafiot ait un problème en pleine mer. Assez de merde pour la soirée, merci.

Déjà bon point l’autre à l’air calmé.

Mes yeux s’habituant à la pénombre j’arrive à me diriger. La douleur dans ma main ne diminue pas.

Merde, vite, me faut des calmants.

Passage à ma cabine. Je balance la mallette de la pouffiasse sous le lit, prend une douche, change de frusques, prend mon flingue, et me casse. Les fringues pleines de sang direct à la flotte. Voilà, le moins d’indice possible. Quoi que je doute que Sherlock soit du voyage.

Bon mec soit sur tes gardes maintenant, et hésite pas à dégommer le premier taré qui se pointe. T’a eu chaud sur ce coup là.

Tu me fais la leçon toi maintenant, non mais je rêve !

Doute, j’suis inquiet. J’espère que le doc est là malgré la coupure de jus. J’peu pas rester dans cet état c’est clair. Au pire je me la jouerais self-service. C’est cette cabine, l’infirmerie, j’entre, merde on y voie que dalle.

« Hey, y a quelqu’un, doc ? »

Après dix sept secondes d’attente - et oui j’les ai comptées – l’doc semble reprendre ses esprits. Le v’là qui s’décide enfin à s’occuper d’mon pied toujours en souffrance. Il prend mon p’tit peton tout enflé et m’fait un beau bandage de ma couleur préférée. J’en ai tellement honte que j’ose même plus r’garder d’ce côté ci. J’m’abime donc dans la contemplation d’la porte, une jolie porte ma foi.

Il allait finir de scotcher l’affaire lorsqu’un grand bruit suivi d’une perte d’équilibre soudaine arrête illico l’soin donné. Me v’là d’nouveau par terre avec cette fois ci la table sur moi. Ca change un peu mais quoi qu’on veuille en dire, cette chute est beaucoup moins agréable qu’la précédente, et pourtant dieu sait qu’la dégringolade dans les escaliers, j’en garde un mauvais souv’nir.

Quoi qu’il en soit j’me retrouve coincée entre le mur, la table et l’sol, dans le noir complet avec une douleur fulgurante à la jambe. J’suis pas peureuse, pas pessimiste, pas pleurnicharde, mais là vous avouerez qu’le moment s’prête bien à un p’tit coup d’cafard !

Et bien non, pas tout d’suite, d’abord j’ai mieux à faire. J’pousse avec mes p’tits bras musclés la table d’auscultation tout en m’demandant où a bien pu passer l’doc. A force de volonté j’arrive à m’frayer un passage en rampant. Quand j’disais que ça semble être le meilleur moyen d’locomotion ici, j’me trompais pas d’beaucoup.

J’allais atteindre la porte, enfin j’crois qu’elle doit être par là, quand un bruit d’pas m’fait stopper dans ma progression. Bien contente finalement d’êt’e dans l’noir, j’aurais encore l’air futé à quatre pattes au milieu d’l’infirmerie moi !

On dirait bien qu’j’suis plus seule. Cet homme qui cherche le toubib, il a l’air sacrément pressé, il a dû s'blesser. Putain il m’a frôlé d’ça !

Bizarre cette odeur d’sang qu’j’ai senti quand il a failli m'marcher sur les mains. Bon c’est pas tout ça, j’ai un choix à faire là. Soit j’dévoile ma présence, soit j’effectue un repli stratégique vers la table et attend.

Moi j’pars toujours du principe que quand on est deux, on a deux fois plus de chance de trouver la solution d’un problème. Ceci dit s’il compte sur moi l’gars, il va en être pour ses frais.

Bon allez j’me lance.

« Eh t’as failli m’marcher d’sus toi ! Tu peux pas faire attention où tu met les pieds, j’suis pas une carpet’ quant même ! »

Bien que j’commence à m’demander si j’le suis pas effectivement, à force de traîner par terre !

Merde, personne répond. Où il ce planque cet enfoiré de Doc ?

Il doit ce cacher et pleurer sa mère à cause du noir.

Ah ! Oui le noir justement, comme un con j’ai oublié les bougies dans ma cabine. J'suis bon à rien bordel. Tension. C’est critique là. Si je ne trouve pas une solution pour ma main rapidement, compte tenu du sang que j’ai perdu, je donne pas cher de ma peau. D’autant que l’euphorie de mon petit jeu avec la cannibale passé, je commence à me sentir de plus en plus mal. Plus de force, la tête qui tourne. Et s’il n’y avait que ça, j’ai mal putain, faim, soif, grave sommeil, je me gèle. Le pied quoi. Le boss aurait mieux fait de me dessouder direct plutôt que de me faire endurer cet enfer.

Chier, merde, chier, merde tout ça à cause d’une pétasse.

Note pour plus tard : éviter les gonzesses.

Bon mon pote t’a finis de pleurer sur ton cas ? J’pense pas que les choses vont ce résoudrent d’elles même. Alors bouge ton fion ptit con !

Hein? quoi, merde qui c’est qui m’parle, y a du monde dans cette purée de poids?

« Hey! Putain j’y vois que dalle alors calmos mselle ! »

Non mais me faites pas chier c’est pas le moment là !

Soudain, oh, miracle la lumière reviens. Enfin une chose positive, la clef de ma survie sans doute. Je plisse les yeux le temps qu’ils se réhabituent à la lumière puis balaye la pièce du regard. Fiouuu mais y a du monde là, ils ont du ce chier dessus dans le noir. Elle fait quoi à quatre pattes elle, ce prend pour un clebs ?

Bon j’ai autre chose à foute que de m’attarder sur la faune locale. Je commence à fouiller les tiroirs et autres étagères à la recherche de quoi me soigner et calmer cette putain de douleur qui me bouffe.

Chiotte de merde, putain de crevure tu nous à foutu dans la merde.

Oh ! C’est bon mec t’avais qu’a pas te laisser attacher comme une fillette.

AHHHHHH, bordel… NONNNNN !

Un étourdissement, je me rattrape de justesse avec ma main valide. Je respire un grand coup, marque une pause le temps que ça passe. Ayant réunis tout ce dont j’avais besoin je m’assieds sur une chaise près d’une table où je pose le matos. Je désinfecte la plaie avec de l’eau oxygénée avant d’entreprendre de recoudre. Jamais fait sa de ma vie, j’y vais lentement, essayant de m’appliquer, pas facile d’une main. Je serre les dents, la sueur coule de mon front malgré le froid, putain je douille.

Argggggggggggg !

Ok, c’est j’ai recousu comme une merde mais ça devrais tenir. Je désinfecte de nouveau, place une gaze de tulle gras sur la blessure et maintiens le tout avec une bande.

Respect mon frère, tu t’es pas trop mal démerdé pour une fois.

Ouais, ben en attendant j’en chie toujours autant.

Je choppe le tube de médoc que j’ai dégoté avec le reste, en avale deux, me lève de la chaise et range les cachetons dans ma poche avant droite. De me lever, la tête me tourne et je me sens encore plus faible qu’auparavant. Faudrait vraiment que j’arrive à me reposer si je veux tenir le coup. Je pense d’un coup qu’il me faudra changer ce foutu pansement régulièrement. M’faut emporter du matos pour ça. J’farfouille à nouveau.

Fuck, il faut que je trouve vais pas passer ma vie ici.

Ah voilà ! Une trousse de secours c’est parfait.

Nouvel étourdissement. C’est la teuf…

Merdeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee!

Je me rassieds sur la chaise.

Ok attendons quelques minutes…

[arrive des coursives tribord]

Celui que j'aide tant bien que mal semble se calmé après que Rayana leur ai montrer le fond de sa pensée...

Il se rapproche de moi et s'excuse, j'avoue que j'suis étonnée mais contente qu'il arrive enfin a se calmer... Ses lèvres viennent effleurée le dos de ma main... Eh bien il sait être galant finalement...

On pénètre dans l'infirmerie la lumière est revenue, rayana et notre grand blesser suivent... Il saigne toujours autant mais nous sommes enfin arrivée le doc va pouvoir le soigné et au pire on fera avec les moyens du bord...

Je ne comprend pas maintenant il s'éloigne brusquement de moi en voyant l'homme qui est présent dans l'infirmerie... Il deviens comme fou et est prêt a le liquider... Il semble le connaître...

J'aimerai m'approcher de lui, lui poser la main sur l'épaule pour qu'il se calme...

J'ose pas et je regarde la scène passive... Je lance un regard a Rayana et au frère c'est le plus important il faut qu'il se calme on a plus important a faire les tueries viendront après...

Je m'approche de lui et pose ma main sur son épaule...

-Calmez vous il faut soigner votre frère déjà... régler vos comptes plus tard...

J'ose espérer qu'il ne prendra pas mal mes paroles et fait signe a Rayana de me rejoindre...

Pour finir, je crois que j’ai eu bien fait, de dire le fond de ma pensée, à ce grand gaillard ... Il semble un peu se calmer et voir les choses différemment.. Tant mieux pour nous !

"Apprezzo il vostro aiuto, non ne dubitate! madame"

Ahh quand même !!

Là, ou je le considère autrement, c’est qu’il m’avoue quand même qu’il apprécie notre aide, ça fait plaisir, je suis moins remontée ... Surtout pour Lyana, elle a su garder son calme avec l’attitude qu’il à eu ... Elle est vraiment bien et conciliante !

Au fond de moi, je rigole légèrement, je sais que ça les fait rire de me voir ainsi ... Heureusement, ça fait pas de mal de se détendre un peu..

Je secoue alors la tête légèrement, l’air de me dire.. Pfff des fois je suis lourde..

De ce fait, il a eu un geste noble en s’excusant envers Lyana ... Il est quand même réfléchi.. Je l’apprécie.

Voilà, enfin, nous arrivons devant l’infirmerie, je regardes toujours si Tonio, nous suis, avec sa jambe.. Ca doit pas être évident pour lui.. Mine de rien, il avance sans trop grimacer ! Il a du courage..

A peine arrivé à la porte de l’infirmerie, je sens quelque chose, une impression de déjà vécu, mais je n’arrive pas à savoir quoi.. Ca me perturbe, j’hésite un instant à rentrer, Quand soudain, l’homme qui marchait vers Lyana ouvre brutalement la porte, et se précipite à l’intérieur telle une furie !! La rage au ventre il ne se contrôle plus ...

Complètement dépassée par ce mouvement, je suis Lyana qui est directement rentré à ses talons ... Mon dieu, Elliot, ils ont un lien c’est dangereux, tuerie à nouveau sans hésitation !!

NON

Lyana hésite, elle ne sait comment agir, mais quoi qu’elle fasse je la suivrai !! Elle décide en une fraction de seconde de s’élancer après le frère de Tonio !

A mon tour, avec un regard hésitant envers Tonio, j’arrive au près de Lyana,

Elle a raison, maintenant soignons votre frère avant tout ! Nous sommes presque déjà tous condamner, cela ne servirais à rien d’écourter sa vie ! Je vous en prie écoutez-moi..

Quelque chose de pire rôde ici ... si nous essayons pas de s’aider juste un petit peu, je ne donne pas cher de notre peau..

J’aurais voulu éviter ce discours là.. Mais pas le choix, il faut se battre ensemble et faire face ensemble et vaincre cette entité qui aime semer la discorde et les ténèbres ou qu’elle passe...

Je me tourne alors vers Tonio, mes yeux en disent long, j’espère qu’il va agir selon sa conscience et non par vengeance.. Au fond de moi, je l’espère ... Je suis là, aux côté de Lyana toute les deux on attend le verdict ! Quel qu’il soit, on n’y peut rien ...

J’suis grave dans le coltar. J’ai beau faire là j’peu pas me lever, pourtant le mieux se serait que je rejoigne ma cabine pour faire un ptit roupillon.

T’est barge t’a capté qu’il y avait des trucs pas nets sur ce rafiot. Tu crois vraiment que c’est le moment d’aller pioncer ?

…Non mon pote, c’est clair c’est pas le moment, mais si je veux pas crever vite fait faudrait que je fasse un peu plus gaffe à ma santé non ?

Mouaisssssss… Lavette…

ARGGGGGGGGGGGGGGGG ! Putain c’est quoi ce bordel, quel est le fils de pute?

En un éclair, violente douleur au menton qui me fou limite dans les choux. J’ai les yeux fermés par le choc. On me choppe la tignasse, me défonce le crâne, putain j’en chieeeeeeeeeeeee.

Ben c’est cool tu pense plus à ta main du coup !

Merci…Maintenant j’y pense à nouveau, conard. Youhouuu! Allez-y tout le bateau défoulez-vous sur moi c’est gratos !

Ohhhhh!! Dringggg!! Hombre rappel à l’ordre tu pars en live là.

J’ouvre les yeux et là, ma bouche s‘ouvre. J’ai la gueule d’un con éberlué, genre tronche de cartoon. Ma tête résonne, une putain de douleur me donne l’impression que mon crane va exploser. Qu’est que les frangins foutent sur ce putain de rafiot ? J’suis sur le cul. Pincez-moi j’suis en plein rêve là, ou plutôt en plein cauchemar. J’vois que Gino, mais sans Tonio c’est comme Batman sans Robin, l’autre frérot doit pas être loin…

Bordel, là mon gars t’est mort fait tes prières.

Fuck, fuck, fuck, fils de pute il m’a les à envoyés…

Pas le temps de sortir un mot, j’me retrouve avec son gun dans la bouche. Bahh! J’en attendais pas moins de Gino, il me déçoit pas mon pote. Par contre j’ai un chouilla du mal à respirer pour le coup.

Kof, kof, kof…

J’ai pas droit à un avocat ?

Non direct le bourreau, man, sans passer par la case départ.

Merde, appuie sur la gâchette mec, j'vous ai déçus j’le sais bien. Mais non voilà, il me lache, vire le gun, et les quelques mots qu’il prononce sonnent comme une promesse. Ouais, je sais tu dois sauver l’honneur de la famille… Son regard me glace. Si je pouvais pleurer, je lâcherais ma ptit larme. J’les aime les frangins. Ils ont été ma famille. Et le Gino m’a appris un paquet de trucs…

Euh ! Je veux pas couper cours à ta séquence nostalgie mais tu compte rester là comme un con ?

Ben vu ce que je viens de me prendre dans la tronche…

En v’la une qui s’en mêle…

Putain elle est folle la gonzesse de dire ça au Gino dans l’état ou il est ?

Et, oh ! Non, Rayana, je croyais qu’elle avait un peu plus de discernement…

Ben non mec, elle s’en mêle aussi, complètement taré ces meufs ! Mais de quoi elle parle ? Quel est ce « quelque chose » ? Elle semble en savoir plus sur ce qui ce passe ici. Faudra que je tire ça au clair. Pour l’heure j’arrive pas à lâcher un son, j'suis répandu comme une merde sur la chaise, encore moins capable de me lever que tout à l’heure.

La lumière revient et j’vois l’gars qui hurlait comme un putois à la recherche du doc. L’a pas l’air commode, sa tête m'dit qu’il vaut mieux pas trop rester dans les parages. Heureusement pour moi, il ne fait pas attention à ma pauvr’e carcasse, grand bien lui en prend.

J’ai juste le temps de m’esquiver dans les coursives quand quatre autres qu’on pas l’air t’plaisanter non plus déboulent dans l’infirmerie. J’prend pas l’temps d’regarder comment la cohabitation s’fait avec l’autre fol' dingue qu’a dévasté l’armoire d’médocs et m’éloigne en boitillant le plus vite que j'peux.

[hrp : Direction les coursives tribord. Personne à l’horizon, avec un peu de chance je ne me ferai pas écraser par le vide ambiant]