Salle des Tortures

Bien loin est la cave, inexistant le bruit de la salle commune, les escaliers en colimaçon,
pour le voyageur bien trop longs.

Arrivé devant la porte, un vent glace le voyageur perdu. Plus qu'un pas pour ouvrir cette
porte...Son grincement amplifie l'inquiètude de l'aventurier...

L'air est frais, l'endroit obscure, les murs glacés et quelques murmures... Bien entendu,
vous êtes dans la Salle des Tortures.

Longue est celle-ci, peuplées de chaînes sur les murs, de boulets éparpillés. Aucune
lumière juste l'éclairage lunaire passant par les barreaux des petites lucarnes ça et là.
Quelques tables longues en bois ou en pierre, quatre anneaux pour chaque membre (non pas
5 pour les hommes ^^), plumes, couteaux, masses et divers objets de supplices. De larges
hâches de différentes tailles sont égakement à même le sol, adossées aux parois.

Quelques cellules au fond de la salle, porte en bois ou barreaux. Les toiles d'araignées
montrent le manque de fréquentation de ce charmant lieu de rencontre.

Une salle très propre en revanche au niveau des ossements, aucun squelette trainant, rien
à torturer peut être ?

Dernière chose à remarquer, une grille au milieu de la pièce, recouvrant un gouffre profond
dont on ne voit le fond. L'air qui en émane est plus chaud que celui de la pièce mais aucune
lueur n'en sort.

Auteur : Valheru

Elrazath avait enfin trouvé ce fameux manoir.
Les portes grinçaient...

La lumière de la lune filtrée par le soupirail aux barreau d'acier rouillés venait déposer son ombre sur le visage du chasseur de Morts Vivants.

Il se tenait droit à l'entrée de la pièce, emitouflé dans sa cape de satin noire. Seul ses mains osseuses dépassaient par la fente centrale du tissus à hauteur de poitrine. Ses doigts crochus étaient pourvus de longs ongles blancs et pointus. En guise de centure Elrazath portait une cordelette de cuir rouge sang à laquelle pendaient une multitudes d'accessoires ésotériques et une épée longue argentée aux reflets bleutés.

Son visage blanc à moitié caché par les pents de son col se détachaient de sa note obscure. Ses lèvres fine ressortaient d'autant plus qu'on eut dit qu'elle fut en sang. Ses yeux perçant observaient l'obscurité, ses oreilles épiait, tout ses sens étaient en alerte. Sur son oeil gauche Elrazath avait une cicatrice emplie d'encre, tatoué dans la balafre comme pour faire pourrir un passé dont il voulait se débarasser...

La main droite d'Elrazath dépassant de sa robe de satin glissa le long de son col pour se déposer sur la cordelette nouée à sa taille. Ses doigts cruels se tendirent vers la garde de son épée d'argent pour la saisir d'une poigne sèche. Le chasseur leva son sourcil gauche et prit une mine défensive.

De l'autre main Elrazath fit sortir de sa robe noire un crucifix d'argent ciselé et orné de diamants minuscules. Il s'agissait d'un pendentif de la taille d'une dague.

N'ayant pas vu le félin il s'adressa à l'ombre comme si il s'agissait d'un vampire.

"Ma gorge est protégée démon. Et si tes crocs dépassent de ta machoire aprête toi à recevoir le chatiement divin."

Tout à coup un éclat reflé diffusé par sa lame vint troubler la quiétude malfaisante de la pièce. En une seconde le chasseur de monstre avait dégainé son épée et tenait la lame devant son visage, parfaitement découpé en deux partie symétrique.

Le chasseur avanca d'un pas dans la direction de la voie tout en baissant son centre de gravité. Il relacha le crucifix et empoigna son épée à deux mains en jetant des coups d'oeils de chaque côté de la pièce. Ses cheveux noirs se balancaient sur ses épaules et ses lèvres remaient constement :

"Exorere Flamae Vitae, Prodi Exploco Tuo"

Par moment son visage devenait translucide et laissait paraître son crâne.

Elrazath se tenait prêt à recevoir la charge du vampire.

Elrazath envoyait ses cheveux à droite, a gauche, ils retombaientt devant ses yeux et le dérangaient durant le combat. Une passe d'arme s'écoula et il vit que la créature ne ressemblait point à l'un des monstres qu'il était venu débusquer. D'un geste rapide le chasseur de monstres rengaina son arme dans un éclat d'argent aveuglant, puis il leva la paume de sa main tordue en direction de la félys.

Du sang coulait le long de sa joue et venait mouiller le col de sa robe de satin. Il l'essuya d'un revers de main.

"Tu n'es pas celle que je suis venu chercher Félys, rentre tes griffes le combat est terminé !"

Lorsque la Félys bondit sur lui Elrazath esquiva en effectuant un rapide quart de tour sur lui même. Il lui semblait qu'il était touché à la gorge mais aucune odeur de sang ne vint faire remuer ses narines.

Elle semblait amusée par la situation. Elrazath n'y trouvait rien de drôle, son visage restait fermé et il ressortit son arme. Le chasseur se mit en garde et commençat à tourner autours de la créture féline en baissant son centre de gravité.

"Je ne suis pas ici pour me battre contre toi, mais si tu oses m'offenser une fois de plus ta fourure ornera la descente de mon lit dans peu de temps."

Voyant que la Félys conservait son air amusé Elrazath doutait. Il redoublait de vigilence. Et si cette créature était le fruit d'une hallucination dont il était victime ? Peut être n'étaient-ils pas seuls dans la pièce ?

Le chasseur de monstres reçut le coup en pleines côtes et son visage se tordit de douleur. Il ressera sa machoire et commença à faire mouliner son poigné armé pour se protéger. la lame d'argent envoyait ses éclats de lumières de chaque côté de la pièce. Elle émettait un sifflement hostile à l'égard de la femme-chat. L'épée basculait en tournoyant, un coup à gauche, un coup à droite.

Elrazath embrassait le sceau d'argent qu'il portait à la main gauche et continuait de psalmodier des paroles en une langue inconnue. Il avançait le pied gauche toujours devant et son arme était prête à frapper le moindre poil qui allait dépasser dans la bulle de protection improvisée qu'il avait créé.

Ses yeux se plissèrent et il fut prit d'un rictus mauvais. Sans arrêter de mouliner et d'avancer il porta une mèche de cheveux derrière son oreille gauche, dégageant une boucle d'oreille en argent à trois broches. Cette dernière représentait un serpent au corp enroulé et à la tête menaçante.

"Cette somation est la dernière femme-chat, je n'hésiterais pas à fendre ta jolie petite frimousse si tu ne vas pas te coucher dans ton panier derechef."

Elrazath regarda avec stupeur son sang craché sur le sol. Il était touché une fois de plus, la félys était déchainée.

"Arrêtes ! Tu vas finir par obtenir ce que tu cherches femme-chat."

Le chasseur de monstre arrêta ses moulinets apparement inutile en présence d'un être aussi agile. Sa main gauche vint fouiller sous sa robe de satin. Ses yeux grands ouverts il guettait les moindres faits de Shariel.

Il sortit enfin un petit livre à la reliure de cuire gravée. La couverture était dotée d'un symbole argentée qui représentait un scorpion de face, les pinces écartées. Tout en reculant Elrazath chercha la page qui l'interessait. Lorsqu'il l'eut trouvé ses yeux passaient de la félys aux lignes qu'il lisait à haute voie.

"Saigneur de lumière,
toi qui perce les chemins de l'infini,
ouvre moi les portes et les barrières,
et qu'en un mot je sois partit."

La main gauche du chasseur de monstres s'auréola d'une mince luminosité roseâtre. A présent il ne fixait plus que la Félys. Il rangea son petit livre à l'intérieur de sa robe et cassa son poigné en direction du sol. Les lueurs qui entouraient sa main furent projettées à ses pieds et un halo de la même couleur illumina Elrazath. Ses yeux diffusaient deux cônes de lumières extrêment blanche.

Le son d'un violon vint percuter les oreilles des antagonistes et la pièce en répendit l'échos. Un souffle d'outre tombe s'engoufra et se faufila entre les vieilles pierres de la salle des tortures. Quelques ossements se mirent à bouger.

Puis, plus rien. Un silence pratiquement immuable malgrès un léger cliquetis métalique provenant d'une chaîne à fer qui se balançait dans un coin de la pièce.

Une voie résonna dans les sous sols du manoir.

"ARRÊTES !"

Elrazath ne bougeait plus du tout. Aux aguets, les yeux plissés il s'attendait à la visite d'un démon en ses lieux. Son coeur battait à rompre. Le soufle avait soulevé ses cheveux. Une aura malfaisante reignait dans la pièce. Son sort n'avait pas réalisé l'effet qu'il désirait et il se retrouvait piégé dans la sale des tortures avec une Félys furieuse et l'esprit damné d'un revenant ou d'un démon.

Le chasseur de monstres observait la femme chat.

Elrazath rengaina son épée et fixa la Félys d'un regard furibond.

"J'ai cru que nous allions nous retrouver tout deux dans une marre de sang. Si tu es possédée par un démon je suis à même de l'extraire de ton corp et de le renvoyer dans l'au delà. Je me suis retrouvé parachuter dans ses murs sans savoir comment j'y suis arrivé suite à l'une de mes prières arcaniques. Je n'ai plus rien à faire ici. Le manoir grouille de créatures malsaines, je vais nettoyer les lieux et te laisse à tes excuses. Si je trouve un bol de lait je penserai à toi."

Le chasseur de monstres encore essouflé se refroqua et s'emitoufla dans sa cape avant de faire demi tour pour disparaître.

La félysse sourit.
Un démon, il avait confondue la nature même de Shariel avec un démon...
Ah! Elle faisait une belle succube en tous cas!
Avec son corsaire qui lui arrivait un peu plus bas que la poitrine et sa robe devenu jupe de catin!

Elle dit alors avec un ton amusé

"Si vous confondez ma nature d'être 'réelement' et un démon, relisez vos parchemins, exorciste!"

Elle se leva et partit par la porte fracassez... en deux...

[suite >>> La Salle Commune]

Pendant sa chute il entendit un mot: "exorciste"...
Après de nombreuses acobaties qui ne lui servirent à rien, Finarfin toucha enfin le sol dans un bruit sec et se fit horriblement mal.
Il réussit à ouvrire les yeux et vit qu'il était dans une petite cellule ou l'air était difficilement réspirable pour lui clostrophobe qu'il était.

Il lui sembla voir un homme au delà des barreaux en fer, il tenta de l'appeler:
"heinnn ehoooo"
Mais le son de sa voix se perdit au fond de sa gorge et il tomba dans le sommeil le plus total, tellement son dos le faisait souffir de la chute.

Arrivée dans ce qui était la Salle des Tortures, Jessaryn arbora le plus grand des sourires.
Depuis plusieurs mois, elle se sentait enfin chez elles.
Elle en viendrait presque à bénir son Hôte,
Oubliant totalement ce qu'il leur avait fait subir quelques instants auparavant.
Levant les yeux au plafond, elle dit simplement :

"Merci"

Puis elle se déplaça dans la pièce, le pas dansant, avec la satisfaction d'être seule, dans un petit chez-soi improvisé. C'est alors qu'elle remarqua un corps négligeamment allongé sur le sol, il respirait, mais semblait dormir profondément.

Tant mieux... Il ne me dérangera pas au moins...

Elle se promena ainsi dans la salle des tortures, touchant tour à tour les Haches, le dur bois des tables, s'inquiétant de savoir si les clous qui se trouvaient ça et là étaient encore pointus. Elle allait d'instrument de souffrances en instrument de souffrances en toute gaieté. Trouvant une paire de menotte par terre, elle se mit en tête de chercher la clé qui l'ouvrirait, c'est ainsi qu'elle se dirigea vers une petite armoire, en ébène très certainement, le bois était serré, orné de fer au dessin de douleurs.
Elle l'ouvrit sans rien se demander de plus. L'étage du haut était vide, la partie basse était une simple penderie. Un seul cintre en fer pendait à la tringle.

Pas de traces de clés...

Elle referma la porte dépitée, lorsqu'elle entenfit un petit *Cling* qui semblait provenir de l'armoire.
Elle la rouvrit donc, le regard curieux.
Sur l'étagère du haut, une clé, sur le cintre, un costume de cuir.

Bien, adorable hôte, je commencerais presque à l'aimer...

Enfilant sans pudeur la combinaison de cuir, elle admira la perfection de la tenue, les lacérations qu'elle comportait faisant s'allier magnifiquement la couleur légèrement hâlée de sa peau avec le sombre noir du cuir.

C'est alors que du bruit se fit entendre à quelques pas d'elle. Elle qui voulait commencé son Show arbora une mine contrariée, mais ce qu'il vit fit rapidement changé son visage en peinture d'horreur. Cette tête.... sur ce qui semblait être la bouche des enfers...

Brrrrrrr

Mais ça ne lui était pas destiné, elle le savait, le pauvre homme qui était allongé un peu auparavant en était la cible. Discrètement, elle saisit un fouet qui se trouvait à portée. Rassurée par son objet fétiche, elle respira un grand coup, ne sachant que faire.

Rester terrer ici ? Ou aller voir ailleurs ?

Pensant qu'il n'arriverait plus rien d'étrange ici, elle resta cachée, se déplaçant dans un coin... Prenant garde de rester invisible aux yeux de Finarfin.

Pourquoi es-tu venue ici, malheureuse.... Encore heureux que l'hôte n'a que peu faire de ta petite personne...

Vision d'horreur que cette execution sous ses yeux à peine ouverts et qui sortaient d'un long chemin sans lumière.

Qui était ce personnage? Qui était son bourreau? Pourquoi lui avait-on montré cela?
Etait-ce le Maitre de maison qui se jouait de son esprit?

Les yeux rouges restaient imprimés dans sa tête et lorsqu'il tournait celle-ci, il les voyait toujours, fixés sur lui... Il disimula son visage sous son capuchon, pensant échaper à cette vision. Mais cela ne lui épargna pas cette peur.


Il remarqua néanmoins que les barreaux de sa "cage" avaient disparut.

Il entendit des pas et une voix, il se terra au sol de peur de revoir le bourreau...