Le Grand Salon « Orchestra »

Tout est éteint.

Et pour cause, ce lieu ne s'anime apparemment qu'à partir de 18h00, et on est très loin de 18h00.

C'est parfait.

Elle se glisse par la porte qu'elle ne prend pas la peine d'ouvrir en grand, mais qu'elle prend par contre la peine de refermer soigneusement...
La pénombre se reconstitue.

Ca fait du bien...

Presque du silence.

Il y avait tellement de monde, là-haut... Et après la frousse que l'autre corbeau m'a filée...

Après la frousse que l'autre corbeau lui a filée, elle a l'impression qu'ils sont tous des caricatures. Des masques grimaçants. Et tous les bruits sont trop forts.

Ca lui arrive à chaque fois, elle sait qu'il faut un peu de temps, une heure ou deux, au calme...
Et ça passera.
C'est ce foutu type en noir.
Il lui a fait peur.
Il est bizarre...

D'ailleurs ils sont tous bizarres, si on regarde bien.
La fille pâle, elle a l'air de flotter sur le monde, il y a un truc pas net, vraiment pas net, chez elle...
Le type qui parle comme un Lamartine, pas net non plus...
Elliot. Quelque chose de sombre... A la limite celui-là, ça va encore à moitié.
Les autres... Tous s'emmèle. La rouquine et son talon explosé fort à propos, la blonde et son accent façon plaque d'égoût... Les cartes... L'Impératrice... Le Chariot... La Roue de Fortune... La Lune... La Maison-Dieu...

Calme toi... Mais calme toi...
Ferme les yeux et respire.
Tout va redevenir normal.

[Hrp : En provenance directe de La piscine & le Bar d'Isaac]

Piouu! Poulette ce que tu sais pas c’est que je suis autant perdu que toi sur cette coque de noix.
Bon je vais me la jouer sur de moi avec un peu de chance je trouverais direct ce fameux salon. L’à pas l’air tranquille tout de même la beauté, comme je la comprend la pauvre... Mais maître mot, contrôle, je vais tacher de ne pas l’effrayer plus qu’elle ne semble l’être déjà.

Quelques couloirs et, ah, petite pancarte à l’entrée, nous y sommes. J’ouvre la porte et laisse entrer la dame comme un parfait gentleman. Si, si j’ai pris quelques cours, ça aide. Je lui emboîte le pas et nous pénétrons dans le salon.
Personne, parfait, enfin pas tant que ça. Va me falloir une sacré dose de self-control pour pas déraper.

Hé hé! Laisse moi faire mec, vais m’occuper de la pétasse comme un chef.

Putain je t’ai dit de la fermer !

Je sue comme un porc avec tout ça, pas terrible face à la demoiselle.

Ah tu t’est gourré mec y a la brunette dans le coin, deux pour le prix d’une le panard !

TA GUEULE !

Respire…

Je me dirige vers les banquettes et invite Rayana à s’y asseoir.

« Cela vous ira-t-il ici ? »

Pas moyen.

Le temps est passé vite ?
Oui.
Trop vite.
J'ai tous les nerfs en pagaille.
Y'a un problème y'a un problème y'a un problème
Ta gueule.

"TA GUEULE ! "

Elle sursaute violemment.
On a parlé.
On n'a pas parlé.

Coincée dans un angle de la pièce, assise dans le creux d'une banquette, un pied sur le siège, la tête sur le genou, elle se croyait seule, elle aurait dû être seule assez longtemps.
Pas assez de temps.
C'est pas passé.
C'est toujours le bordel dans sa tête.

Putain j'en sors pas, j'en sors pas... Et mes médocs sont dans ma valise, et je sais pas où est ma valise, et... Nom de Dieu nom de Dieu je veux que ça s'arrête (casse-toi, casse-toi)

Quoi ?

Casse-toi

Merde, le gars du bar, Eliott.

Casse-toi

Il est pas dangereux.

Il est dangereux casse-toi
Il est dangereux
Ils sont tous dangereux
Cet endroit est dangereux
Casse-toi

La fille, elle

Casse-toi
Rien à foutre

Elle se lève trop vite, heurte la table devant elle, un grand coup de genou, elle a les larmes aux yeux.

Je... Désolée... Je vous laisse, je... Pardon...Je m'en vais...

Confusion, urgence, angoisse, angoisse, angoisse...

Elle se dégage, se glisse vers la porte, dos au mur, tremblante, les mains qui frôlent tous les reliefs du décor, petites bêtes effrayées, elles cherchent.

Je vous laisse... je vous...

La porte. Enfin, la porte. Plus qu'un geste...

Il me précède le pas ... Voilà qui me ravi, malgré tout, il me paraît autant paumé que moi ... Mais un homme digne de se nom, dois avoir le sens de l’orientation ...

Effectivement, il ne semble pas mettre trop de temps à trouver ce Maudit Salon.. Il semble agité tout de même ... Enfin, il ouvre la porte, et me laisse passer devant ...

D’un mouvement de la tête je le remercie..

Tout paraît bien calme, juste une personne se trouve à l’intérieur, cette jeune femme que j’avais aperçue avant vers le Bar d’Isaac ! Elle semble aussi perturbée, ça ne m’étonnes pas avec ce Compte qui se balade sur ce Paquebot ... Faut dire qu’il ne me dit rien non plus celui là..

Quelque chose m’interpelle.. Elliot, il semble souffrir de je ne sais quoi, il n’a pas l’air dans son assiette ... Il m’emmène vers une banquette un peu plus loin..

Oui cela me convient très bien, avant tout, est-ce que ça va ? Vous me paraissez légèrement emprunté, Tout va bien ?

En attente de sa réponse, je m’installe confortablement sur la dite banquette Assez moelleuse sommes toutes ...

Tellement étrange, perte de son soi, perte de ses espoirs ... Envie d’y arriver, envie de se contrôler, Effluves de questions, qui demeurent incertaine.. Je suis inquiètes ...

Dites-moi Elliot, en quoi ce tirage pourra vous être d’une certaine façon utile ? Que désirez vous donc savoir, croyez vous que je pourrais vous être d’une aide éventuelle ?? Je m’interroge !

A peine je termine ma phrase, que cette fille sort ...

La jeune femme, part, dans un coup de vent ! Innocence perdue, bâclée tourment du moment, tourment à jamais, elle s’en va ... J’ai à peine le temps de la voir s’enfuir en courant ... Elle à besoins d’aide.. Pourtant je ne peux pas ...

Je reste sans voix !! Eberluée par cette jeune femme ...

Ahh! Mais non ne t’enfuie pas sucre d’orge, papa est là !

La brunette à l’air aussi bien dans ces pompes que moi. Il ce passe quoi dans ce rafiot, ils on dégotés leurs passagers dans un hôpital psychiatrique. Bon je sais c’est l’hôpital qui ce fou de la charité.

Putain tout allait bien jusqu'à ce que…

Je m’assied près de la douce créature, essaye de reprendre bonne figure, mais chiotte, elle est perspicace la poulette.

« Merci de vous soucier de moi, vous êtes adorable. N’ayez crainte tout vas pour le mieux juste un mal de mer. »

Elle à gobé, hein ? Je mens comme un chef d’habitude mais là j'suis pas dans mon élément, et j’ai pas mon flingue en main pour faire avaler mes bobards.

Mec, elle t’a grillé, vas y profite, tu lui fais la peau et on ce la tape, t’aime bien ça hein mon salaud.

Tu me fais gerber, ferme là un peu tu veux sinon je m’enferme dans ma cabine jusqu ‘a la fin du voyage.

…

J’aimerais retrouver contenance, la demoiselle est agréable et mérite pas que je lui fasse mon cirque.

« Je vais être franc, je ne crois pas à ces tours de passe-passe. J’essayais juste de lier un peu connaissance, histoire de rendre cette croisière supportable. Je suis septique soit, mais étonnez-moi, je ne demande que ça. »

Je me reprends tout de même un peu, ce n’est pas le moment de se laisser distraire ... Il s’assoie ensuite à mes côtés je me pousse alors quelque peu pour y faire place.. Je l’observe encore une fois intensément..

Il me sers là, un drôle de bobard.. Le Mal de mer ...

Oh, le Mal de mer, je ne savais pas qu’on pouvait avoir le mal de mer quand le bateau est encore au port.

Comme je ne veux pas le mettre plus dans une situation délicate, je lui jette un regard complice..

Voyez-vous, je pense bien que l’art divinatoire ne vous intéresse guère en fait.. Je vous comprends, mais pourtant quelque chose vous ronges n’est-ce pas.. Vous recherchez de la compagnie, je veux bien vous en donner, si cela peux vous démurez ... C’est là, la seule chose que je puisse faire pour vous soutenir ...

Mal être qui s’amplifie, Bien être qui s’en va ... Perte de ses ressources.. J’aimerais tant pouvoir faire plus pour cet homme ...

Si vous avez alors une question précise, je peux essayer de vous lire !! Choisissez bien ce que vous allez me demander ... Je ferai tout pour vous atténuez...

Déviance de ma part, je le crois pas, il peut se retrouver ...

La porte s'est refermée.

Elle s'est glissée dehors.

On entend à peine ses pas irréguliers, qui s'éloignent.


(suite... les coursives )

Bien l’autre à l’air de vouloir la mettre en sourdine. Je vais pourvoir être peinard quelques temps. Bon elle a pas avalé mon bobard. Pas très convainquant faut dire. En même temps je voulais plus éluder le sujet qu’autre chose.

« Pardonnez-moi pour ce mensonge grossier, mais je ne voulais m’attarder sur mon état. Passons. Je vous remercie de m’accorder un peu de votre temps malgré mon comportement peu engageant.»

Besoin d’un verre, personne pour servir pour l’instant. Le manque d’alcool me rend nerveux, je le suis déjà assez, à cause de l’autre enfoiré…

J’envoie un petit sourire à ma voisine, charmante vraiment, plus je l’observe. A la fois je les trouve toutes charmantes à un moment ou à un autre jusqu’à ce que je me lasse et désire un autre jouet.

Une question précise, houla, j’en ai des milliers qui tourne dans ma tête. Mais j’en ai une là qui me turlupine.

« Puisqu’il faut choisir, alors disons. Voilà, ce voyage est pour moi sans retour. Je prend un nouveau départ faisant table rase du passé. Ce qui m’attend m’est donc inconnu. Pouvez-vous m’éclairer à ce sujet ? »

Je ne crois pas trop une réponse satisfaisante. Mais ça compagnie m’apaise, autant faire durer un peu…

Bien gentil qu’il est, il m’avoue tout de même son écart ... Très étrange pourtant. Je le sens si perdu ...

Drôle de choix que je lui impose là, ce n’est pas dans mes habitudes, mais sur lui, je ne peux faire autrement ...

Une face de lui me souris, mais quand l’autre va t’elle ressurgir ? Je m’attends à tout.

Un nouveau départ, vous me dites, toute personnes à besoins de repartir à zéro, je vous félicite de prendre cette décision, peu de Gens semblent être capable de le faire ...

Mais dites moi, ce départ, implique t’il la venue d’un nouvel être ?? En fait, je ne le pense pas ... N’est-ce pas ?

N’être plus que l’ombre de soi-même, Destin s’assombrissant de part en part ... Une partie de son être il va devoir sacrifier, fera t’il le bon choix ?

Bien, dans ce cas, je vais essayer de vous éclaircir, bien que si en mon art, vous ne croyez pas, cela risque d’être difficile ...

Avec un sourire malicieux, je le regarde encore une fois ... Je sors alors mes lames de leur boîte et le tiens dans ma paume un cout instant ! Je les bats ensuite, et j’y pose le tas devant lui ...

Voilà Elliot, coupé seulement les cartes de la main gauche, oui celle du cœur ...

Oracle du miroir, il lui faudrait, mais j’ai peur de découvrir quelque chose que je n’ai pas envie d’apercevoir... Je décide alors de lui faire l’Oracle simple de la croix ...

Je le sens, elle voie clair en moi. Ne t’aventure pas trop par là ma belle, c’est pas beau à voir. L’autre est bien calme. Pas rassurant ça, il prépare un mauvais coup probablement.

Keep cool man, j'suis sage no stress, enfin pour le moment, hein !

« Il n’y a pas de quoi me féliciter mselle, c’est indépendant de ma volonté, croyez que si s’avait été par choix je n’aurais jamais mis les pied sur ce rafiot… Et comme vous semblez l’avoir deviné, cela n’implique que moi. »

Quel con j’ai été, perdre mon boulot pépère à faire le salle boulot du boss, tout ça à cause d’une gonzesse. C’est tout moi ça. Maintenant plus de couverture pour laisser l’autre s’adonner à ces penchants morbides.

Elle me demande de couper les cartes, je m’exécute. La main du cœur, hein. Pas bonne celle là pour moi. Oh non. Marche plus depuis longtemps ce foutu organe. Depuis…

« Voilà mademoiselle, à vous de jouer. »

Je la regarde quelque peu inquiet. Et oui, j’y crois pas à ce fatras mais ça me titille quand même, elle a l’air plutôt doué en fin de compte, et j’aime pas trop ce qu’elle pourrait découvrir.

Elliot, à de la peine je le vois, veux t’il sincèrement savoir ce qu’il l’attend ? J’en doute ... Malgré tout, il est bien curieux ...

Il a pris soin de couper le tas, alors ensuite je remets les cartes ensemble ... Et je vais tirer ma première carte ...

La lune en positif se dévoile, je la pose sur la table, maintenant la deuxième carte que j’extirpe de mes lames est La maison dieu en négatif je la dispose à côté de la première ...

Hmmm très mauvais ça, je ne suis pas trop étonnée à vrai dire ...

Avec un peu plus de concentration, je m’apprête à sortis la troisième lame ... La Papesse, en positif qui plus est, voilà qui pourrais le sauver ... Je prends la Papesse et l’ajoute en haut toujours sur la table ... Pour terminer, il me manque un carte pour fermer ma croix ... et là, je tire L’ Ermite qui vient conclure en positif ...

Tirage bien ambigu effectivement, je fais le total de mes lames ... 45 4 et 5 = 9 ... Machinalement, je prends l’Ermite et le place au centre de ma croix ...

Je vous avoue Elliot, que l’Oracle est bien trouble, cela ne m’étonne pas ... Au vue de vos croyance sur mon Art ... Mais soit, il en ressort quand même quelque chose d’intéressant ...

Lorsque votre secret sera dévoilé, vos ténèbres se dissiperont, issue de votre passé quelque chose va ressurgir et le voyage par la mer va vous conduire vers d’autres objectifs ...L’issue dépend que de vous ...

Une révolte sanglante coule dans votre âme, elle vous obsède ... De graves difficulté vous rencontrerez si vous vous adonnez à un stress émotionnel et vous souffrirez ...

Si vous trouvez fidélité, votre patience portera ses frits, pour se faire, un investissement de votre part sera nécessaire...

Pour le dénouement, il vous faudra avec prudence rechercher votre but et un changement dans votre vie se fera ... Un temps d’arrêt sera chargé de nouveautés. Peut-être bénéfique ou peut-être maléfique ... Autant inattendu qu’il soit ...

Quelque chose va nous arriver ...

A cet instant, je fixe le vague ...

Au plus profonds de moi j’en suis convainque !

La dernière phrase s’échappe de ma bouche ... je ne voulais pas y faire savoir ce que nous risquons de voir arriver ...

Me reprenant un tant soi peu, je regarde son intonation et attends de voir sa réaction ...

Je la laisse faire, hypnotisé par ces mouvements. Un peu plus contracté à chaque carte qu’elle dévoile.

Mais non j’y crois pas à ces foutaises !

Tu ferais bien d’y croire un peu plus, elle est doué la pétasse, méfie toi d’elle !

C’est qu’elle dit pas que des conneries, me glace le sang la beauté. Mais bon tout ça est bien flou, ça m’aide pas beaucoup. Puis hein mon plus grand problème est de me débarrasser de l’autre psycho, et ça c’est pas gagné d’avance.

A l’arrivé on verra bien, j’ai un paqué de pognon, de quoi me faire une vie pépère n’importe où.

Soif, soif, j’ai soif putain !

La dernière phrase qu’elle prononce me scotche net. Et c’est pas anodin, la voilà toute retournée comme si on venait de lui en coller une.

« Quoi que venez-vous de dire ? »

A cet instant, il me devine, il me ressens, je suis sans aucune muraille pour me défendre.. Il reste sur ma phrase...

Comment pourrais-je l’éclaircir sans trop y dévoiler ... Je reste un instant troublée dans mes pensées ...

Oh, excusez-moi, je ne voulais pas ... Mais, je vous doit une explication..

Un frisson me glace le sang, je me sens pas bien, il faut que je me reprenne ...

Ecoutez, je sais bien que pour vous, ce que je ressens et ce que je vois, vous n’y croyez pas, tout du moins une partie de vous ne veut pas y croire et pourtant ... J’ai vu quelque chose ... Une espèce de pressentiment, il va se passer quelque chose ici ... Dramatique, j’en ai peur ... Je sens là une onde négative qui sévit sur ce bateau..

Je dois vous dire ça me met très mal à l’aise ... Et je ne peux pas vous faire partager cette souffrance, c’est trop ...

Ma gorge s’assèche, j’ai de la peine à m’exprimer, le silence un silence qui me ronge ... J’ai soif ...

Gentiment, je réussi à me retrouver dans une posture moins délicate ... Ici il se passera bien des choses ... un vent de malfaisance vogue dans les airs.. Cette odeur ...

J’espère que j’aurai pu vous éclaircir quelque peu.. Maintenant, il faut que je prenne un verre.. Si personne vient me servir, je vais y aller toute seule, j’ai besoins d’un remontant ...

Avec un sourire gêné je le regarde, on a envie de lui faire don quelque chose, mais ce n’est pas possible, pas maintenant ...

Putain je la met mal à l’aise. Quel con je m’y prend comme un manche avec elle. Pourtant elle reste bien gentille, elle est pas encore partie en courant. Je l’estime pour ça.

Et gniagniagnia, tu veux un violon ringard ?

Ouais c’est ça, c’est toi qui fou la merde, lâche-moi.

Elle m’explique. Je fronce les sourcils. Je commence à y croire à ses prédiction à la con, un frisson me parcours. Elle a raison y a un truc louche dans l’air, je sais pas quoi mais rien de bon.

Tiens, j’suis pas le seul à avoir la gorge sèche. Vais la laisser aller seule, je pense l’avoir assez importuné pour l’heure. Je vais regretter ça compagnie…

Alors choppe là sur la banquette et qu’on en parle plus !

Je t’ai pas dit de la mettre en sourdine toi ?

…

« Merci de votre patience. Tout ça n’est pas très clair non, mais peut être que cela le deviendra. J’ai soif moi aussi, mais je vais vous laisser y aller seule, je pense que vous en avez assez de ma sombre compagnie. »

Je la regarde un peu gêné, un air de chien battu.

Qu’est ce que je peu être con des fois…

Je crois que ma réponse l’interpelle voilà un non convaincu qui pourrais de venir convainquant ...

De son air, il prend soin de me remercier ...

Merci a vous, et ne vous inquiétez pas vous ne m’importunez pas.. Moi aussi je vais regretter votre compagnie ...

Un sourire se dessine sur ma bouche, si j’en dis trop, ça n’ira pas ...

Bien, je vais retourner au bar, je crois, puis ce que ça m’a l’air le seul endroit on nous pouvons étancher notre soif ...

Je reprends mes lames toujours exposés sur la table, les range, et ensuite je me lève en me retirant un mèche de cheveux qui me gêne sur les yeux ...

Vous venez aussi ?

Instant d'égarement, instant d'insousciance, je ne veux pas y penser ...

Je ne sais pas comment il pourra prendre la chose, mais peu importe, du moment que je peux trouver à boire ... Qu’il vienne avec ou pas... Ceci dit, sa compagnie ne me déranges pas !...

Elle est délicieuse. Si seulement j’étais juste moi-même, sans l’autre qui vient tout gâcher… Maman m’a appris pourtant comment on doit ce tenir avec les dames.

Ta mère ! Ouais super exemple cette vielle pute !

Tu dépasse les bornes mec, pas ma mère !

Ma main ce crispe, les tremblements reprennent, j’ai envie de hurler. Essayons de ne pas trop laisser transparaître mon conflit interne. Je lui offre un sourire sincère. Chose rare…

Cette petite mèche qu’elle replace…

Ah ça t’excite à mort hein mon cochon, t’attend quoi alors ?

…

Je crève d’envie de dire oui, de la suivre, de prolonger notre conversation. Mais pour le moment il est plus sage que je reste seul un moment.
On a des comptes à régler lui et moi…

« S’aurait été avec joie, sincèrement, mais j’ai besoin d’un peu de solitude. J’espère que nous aurons l’occasion de discuter à nouveau. Je suis heureux d’avoir fait votre connaissance, vraiment… »

Il désire rester seul ... Il a besoins de se retrouver ... Je ne l’en blâme pas ...

Très bien, alors merci et je vous retrouves donc un peu plus tard.. Si jamais, vous savez ou me trouver..

J’incline la tête un guise d’au revoir..

Le regarde encore une fois, avant de m’éloigner de quelque pas..

Chose étrange que je ressens au fond de lui, il sait ce qu’il veut... Trop de troubles l’envahissent ... J’aimerais tant pouvoir l’aider ...

Je jette alors un dernier regard sur lui avant de passer la porte.. Je prends ensuite la direction du Bar d’Isaac ...



[Suite au Bar d’Isaac]

Un petit signe de la main et je la regarde s’éloigner.

Bon nous voilà en tête à tête mon pote, va falloir mettre deux trois choses au point si tu veux pas qu’on finisse à la baille avant la fin du voyage. Et vu ce que la donzelle soupçonne, ça va déjà être assez le bordel comme ça.

Si on peu pas déconner un peu. Tu te ferais chier sans moi, seul dans un appart miteux devant ta télé de merde à boire de la bière. T’aurais pas fait le quart de ce que tu à accomplis sans moi.

Ouais ben regarde où ça nous mène, hein, génial ! Bravo !

Quoi ça pourrais être pire t’est vivant mec.

Soit, mais reste un peu plus en retrait please. J’ai besoin de réfléchir un peu.

…


Un peu de répit. Je sais pertinemment qu’il ne me laissera pas en paix bien longtemps, mais ce sera toujours ça de pris. L’endroit est désert, j’ai soif. Faut que je bouge. Je vais me balader un peu dans les coursives histoire d’avoir l’esprit un peu plus clair. Puis, je retournerais me rincer le gosier au bar.

Je quitte la salle fiévreux, repensant avec amertume à la cartomancienne.

[suite dans Les coursives tribord]

Il est à peine sorti qu'une dizaine de garçons de cuisine font irruption dans la pièce, porteurs de tables, chaises, et tout un attirail, disposé en un tournemain...

Nappes immaculées, couverts étincelants, six tables rondes font leur apparition un peu partout dans la pièces, cernées de six chaises luxueuses chacune, et une longue table se dresse sur tout un côté de la vaste de pièce, face au bar.

Pendant que plusieurs garçons repartent en cuisine, deux s'attardent auprès de la paroi du fond. En quelques gestes, ils tirent les lourdes tentures qui assombrissaient le salon, et révèlent une vaste baie vitrée, ouverte sur la mer, à l'Ouest... Les tentures attachées, il poussent une porte coulissante, et la brise marine vient secouer mollement le bas des nappes empesées...

Le ballet commence, les garçons défilent, apportant plat sur plat.




[HRP : le plan sommaire de la pièce sera actualisé au fur et à mesure de vos arrivées. Ce plan de table vous aidera à savoir qui est où... Pour les béotiens qui ne sauraient pas où est l'ouest et ce fameux coucher de soleil, c'est à gauche ]
[ah oui, j'oubliais... Précisez si possible l'endroit où vous vous asseyez, repérez-vous aux couleurs des nappes... Merci ]

Reprends toi bon Dieu , il est comme tous les autres rien de spécial ,

Ding Doung

Eh bien voilà, rien de tel pour se remettre les idées en place que de se faire toute belle pour un dîner !
Trapp on oublie et y retourne !
De toute façon après le coup de cendrillon qui ne perd pas sa chaussure, il doit être sûrement déjà partie voir ailleurs .

Oh tanpis, après tout, il n’était pas si fabuleux, et cette lueur dans ses yeux quand il fixait mes bijoux, et puis soyons franc je vaux beaucoup plus qu’un simple Trapp !

On y est, ah ben tu vois, il est plus là, oui et bien ça fait quand même un peu mal !
Je sais pas moi il aurait pu laisser un petit mot, une rose n’importe quoi !
Mais non rien, même pas mes bijoux

Hein ? mes bijoux !!!
Rhaaa il a eu ce qu’il voulé, pas mesquin le Trapp, toute une panoplie pour ce faire un trophée !
A moins qu’il ne veuille me les rendre à notre prochaine rencontre ...
Mais arrête, c’est pas vrai, t’es pas sur Titanic là .

Bon y’a plus important a faire pour le moment,
Miroir mon cher miroir
Dis moi qui est la plus belle
Oui je sais c’est moi, mais dis le moi quand même.

Toute la journée en couleur, le soir on change pour du noir
Parfait, encore juste la barrette platine..... voilaaa .

Trapp ..... non pas Trapp les autres .... J’arrive !

......................

Tiens moi la porte jeune homme, alors, alors ... seulement six tables ? mais on est pas des sardines tout de même !

Vraiment, on se croirait de nouveau en route pour les îles G...
J'espère du moins qu'ils ont séparé les invités, de classe des autres !

Non ?!!! mais je vais déposé plainte, ça ne peux durer ainsi pendant tout le voyage !

Calmons nous et tachons de choisir la meilleure place .... la table verte me semble adéquate, à défaut de pas en être éloignée j'aurais les invites en vue !

[hrp--la chaise de l'ouest, pour être plus précise ]

Bien...
La porte de ma cabine s'ouvre et j'entre.
C'est déjà un peu le bazar...
C'est pas très commun chez moi pourtant.
Bon ça attendra.
Qu'est ce que je vais bien pouvoir mettre.
Tiens, ça me parait pas mal du tout ça.
C'est pas non plus un dîner à l'ambassade...
J'essaie tant bien que mal de coiffer mes cheveux rebelles.
Voilà ça ira...
Pff...
En fait pourquoi je resterai pas ici ?
Vide...
Rien...
Ennui...
Pas le moral.
Bon, je prends mon courage à deux mains et je ferme la porte de la cabine.
De toute façon j'ai pas sommeil.
Il a pas un chat dans le couloir où je passe.
C'est vrai qu'il commence à être tard.
L'air de la mer est enivrant...
J'ai toujours aimé cette sensation.
Je passe à l'interieur du bateau.
Le grand salon est indiqué, c'est bien, ça m'évitera de passer la nuit dans le couloir à demander aux rats où est ce qu'il se trouve.
Je pose la main sur la porte.
Dernière hésitation...
C'est vrai que les repas où je connais personne m'on toujours mis mal à l'aise. Je suis pas un garçon des plus sociables, taciturne même...
Entrons.
Je m'arrete quelques instants à l'entrée, dévisageant chaque personne.
Que des filles... Plutôt jolies.
Le bar... Bon j'y vais... Je vais pas m'assoir tout de suite.
Je traverse le salon.
Je reste par là, mais je ne commande rien.
Mal à l'aise...
Pourquoi je suis venu...
Je sens que je vais encore passer une super soirée...

[HJ : Porte avion en B5 Heu... Je suis à l'extrémité est du bar =)]