Le Grand Salon « Orchestra »

Je ne vois rien d’autre qu’avant toute cette pénombre ... il y a un homme qui semble avoir eu fort affaire avec cette Entité .. Mais je ne vois rien d’autre ...

Lyana me parle ...Personne ici n’est trop mal en point, ca doit aller, il faut que l’on change d’air, cette oppression, je n’en peu plus !! Il me faut une clope !!

Non Lyana, rien ici, je m’excuse je vais te paraître étrange, mais il faut que je m’aère.. J’ai besoins de nicotine tout à coup, toute cette pression !! J’étouffe !

Ça te dérange si on prend un peu de distance avec ce Salon digne d’Amitiy ville ?

J’espère sincèrement qu’elle va accepter ... Je me sens vraiment mal la au milieu toutes ces âmes qui appellent.. ...

En même temps, j’hésite beaucoup, cette âme errante et mesquine est toujours dans les parages ... C’est peut-être dangereux de se balader comme ça, mais d’un côté comme de l’autre.. On est piégé !

Peut-être qu’au pont-Terrasse on y verra plus clair ... il y a peut-être une issue là-bas, je n’y suis pas encore allé ... Au moins voir si on distingue quelque chose dans cette mer déchaînée ...

Et bien dis-donc, il a pris du poil de la bête le Johnny depuis la dernière fois, il a perdue sont flegme anglais en route le british !

Sa main se faufile aventureuse

Arrêtte Johnny c’est pas le moment !
Ne me dit pas que tu ne sens rien, et le comte qui se retourne, la regarde il parle dans le vide, c’est vrai qu’il n’a pas l’air très ..... normale mais tout de même .

Et ce frisson le long de la colonne vertébrale, tu le sens, non, non ce n’est pas le froid, enfin ce n’est pas QUE le froid, il y a quelque chose de pas droit par ici .

Il me fait peur à parler comme ça, en plus ce noir qui nous entoure, il a quelque chose de bizarre c’est comme ..... comme une couverture avec laquelle on essayera de t’étouffer .

Sert moi Johnny ....

Mais a qui parle t-il ?

Je descends des jambes de Johnny

Bouge pas

suivant la voix je m’approche de l’homme en noir, au fur et à mesure de mes pas, le froid m’enveloppe comme si ca source était aux côtés de l'homme étrange, et en plus cette eau qui ne cesse de déferlait le long de nos corps trempé !

Ça va monsieur

De la buée sort de ma bouche, un chandelier vol

Mon Dieu, maintenant j’en suis sûre il a quelque chose parmi nous . Un cri muet m’envahit la gorge, je suffoque .

Et les autres où sont-ils ? Trapp ?

Frigorifiée je m’appuie au bar .

Johnny lève toi ! Fait quelque chose

Je la soutient et nous marchons, mais ma vision se trouble… Je ne comprend pas ce qu’il m’arrive… Si quelqu’un me voyait, et que la lumière était reine dans cette pièce, il verrai un mini filet de sang perlait de mon bras droit… Signe des blessures du au verre dont je n’ai pas fait attention à trop vouloir aider les autres… C’est le fait de m’être relevé si vite en voulant la soutenir peut être… mais je n’arrive plus à réfléchir… je fais péniblement un pas devant l’autre… Son corps est de plus en plus lourd… j’ai l’impression d’effectuer l’un des douze travaux d’hercules à la déplacer…

Quand soudain, arrivé presque devant cette homme gluant, dans l’obscurité de la pièce… Je m’affale sur le sol… épuisé… Entraînant dans ma chute celle que je soutient… Je suis là, le regard vide, sur le dos. Plus rien n’a d’importance à mes yeux, le bateau… les passagers… le gars qui se bat avec une ombre… l’homme tout gluant… rien. Juste le noir et ces gouttes qui tombent sur mon visage. Je sens cette femme tomber sur moi, et de tout son poids sur mes poumons me réveillant de ma torpeur. Je regarde l’alarme anti-incendie et je repense aux derniers mots que j’ai prononcé : Couper l’eau… Couper l’eau…

Je me les répète sans cesse dans ma tête. A chaque fois qu’une goutte tombe sur mon visage, je me les répète…Sans vraiment comprendre, essayant de combattre cet inconscient qui veux sa place… Fatigué de toute cette journée… Je crois voir une ombre passé devant mes yeux, sûrement mon imagination… J’oriente machinalement la torche vers le plafond…

Et sûrement par coïncidence, ma torche éclaire le systéme-incendie. Mon esprit fatigué et lasse de tout cela, s’amuse à décortiquer ce minuscule objet, essayant de distinguer le moindre petit détail. Je pouffe de rire à me voir faire ca, ya longtemps que j’ai pas fait ca. Pourquoi, je m’embête pour tous ces gens ? Je ne devrais même pas être là… Enfin, si ça amuse mon inconscient laissons le faire. De toute façon, rien à perdre… j’ai déjà tellement perdue…

Je continue à regarder cet engin, bras levé je tourne mes yeux vers les tuyaux qui l’alimentent, je ne fait pas attention et continue à regarder d’où sort l’eau… Quand soudain, ma conscience reprend le dessus, mes yeux s’écarquillent et une idée percute mon cerveau à la vitesse d’une balle de revolver. Je me relève pour me mettre assis et je dis tout haut : Tuyaux !

Un homme parle à voix haute et défie, je ne sais quoi…Il a bien du courage le bougre.

Voilà, je laisse Séla et me relève tout doucement. La torche et le regard fixé au plafond, mon corps frissonnent de ce froid glacial. Yen à marre de la flotte, et quand yen a marre, faut la couper !

Je marche faisant craquer des bouts de verre sous mes chaussures. Je jette un coup d’œil avec ma torche de temps en temps pour voir où je vais. J’évite les tables et chaises, puis les tuyaux quittent le plafond pour descendre le long d’un mur à coté d’où se trouve le festin pourris par les événements. Je baisse ma torche pour suivre les tuyaux et presque au niveau du sol, d’une couleur rouge, je trouve l’objet recherché : Bingo ! Une vanne d’arrivé d’eau.

Je me baisse et veux tourner machinalement la vanne quand soudain, je pense : Oui, mais dans quel sens ? Essayons pour voir !

Je tourne la vanne vers la gauche dans le sens inverse des aiguilles d’une montre… et j’entend des cris dans la salle et le bruit plus intense de l’eau qui coule. Je dirige ma torche vers la salle et vois que l’eau coulant du système incendie coule bien plus fort, je lance dans la salle d’un air coupable : Oups, désolé. Puis je m’empresse de tourner la vanne dans l’autre sens… le silence s’installe entrecoupé des cris des passagers ainsi que de l’agitation qui règne dans la salle. Mais, l’eau ne coule plus…

Elle sera ce que tu crains le plus au monde…
Ne pense plus. Ce ne serait pas raisonnable…
Trop tard.

La transylvanie, ses forêts noires comme le jais, là où des cris courent entre les troncs rachitiques des arbres centenaires.

Entity te manipule, elle pénètre tes pensées, tu peux parer ça

En haut des collines vides creusées de sillon caverneux, en face d'une lune baveuse et scintillante de malice, une ombre froide comme la nuit se faufile.

Tu peux lutter contre ça, elle s'insinue dans tes peurs les plus profondes, arrête la maintenant.

Mais déjà le voile se crée devant les yeux du comte. Perdu dans des étendues grises,un petit garçon se racle les genou sur l'herbe pointu des collines.
Il tombe, regardant par dessus son épaule, courant sans destination précise.
Loin au dessus de lui raisonne un hurlement strident, mêlé d'un aboiement rauque.

Non pas ça, pas ça..

La bête cours, bien plus vite que le petit garçon, en quelques secondes elle l'a rattrappé..

Le voile s'efface mais pas la vision de la bête qui se matérialise devant lui.

C'est une créature énorme, 2 mètres 50, peut-être plus...

C'est une tête fusiforme et poilue arborant deux yeux rouges en son centre.

C'est une gueule capable de déchirer un visage en un mouvement de cou.

C'est un long bruit de gorge grave, témoignant d'un contentement sans fin devant une proie facile.

C'est une peur sans nom, de celles que l'on ne murmure jamais le soir de peur de la réveiller, de celles que l'on craint toutes les nuits avant de dormir.

Mi Homme, mi Bête, un cauchemard d'enfant devant le comte.

Je crois que Lyana est ok avec moi, je n’aime pas cette sensation, tout s’effondre gentiment, et rien ni personne ne pourra faire quoi que se soit ...

Cette odeur âcre de mort emplis le salon en son comble, je ne distingue toujours rien ! Malgré la petite lueur que fait ma torche ... Le Comte il se passe quelque chose avec lui ... Elle vient à lui ... Je n’ose m’y mêler !

Je veux juste un peu respirer juste une toute petite seconde pour me diriger ... Je vais aller au pont –Terrasse je ne peux pas rester là ... A attendre que notre tour vienne ! Il y a peut-être une échappatoire peut-être mais mes certitudes tombent peu à peu ...

Personne pour venir nous trouver, personne pour venir s’inquiéter.. Là est notre fin en soi.. Personne ...

Ca y est, comme une bruine se déposant, sur nous tous, nous gelant davantage, encore l’entité se présentant sous diverses formes, je ne le vois pas vraiment, je le sais ... Et le sens..

Prenant à chacun nos angoisses les plus profondes pour les faire remonter à la surface et leur faire prendre forme ...

Que faire maintenant ... Il faut que je réfléchisse.. je dois penser à nous.. On ne va pas rester là à attendre qu’il se présente à nous ...

Toujours ce rire toujours ces pas... il tourne, tourne ...

Allez Lyana partons vite de là, avant que la foudre se déchaîne, essayons de gagner ce pont-Terrasse ...

Je saisi alors Lyana et l’entraîne au travers de ce salon Maudit essayant au mieux de contourner la présence avant qu’elle nous rattrape ... Pour qu’on puisse partir, rien qu’un tout petit instant ... essayé de gagner le Pont-Terrasse, encore une clope avant de peut-être y rester !

Mais après quelques pas hésitant, j'entends cette petite voix, qui conjure l'arrêt de torture, je ne m'y attarde un instant suivant le son , mais ce courant d'air polaire me décide de quitter ces lieux devenu le théâtre et la place de jeu du mal en son incarnation ...



[Suite au Pont Terrasse]

Hrp : play music et à fond
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La bête se tient devant lui.

Son pelage ensanglanté.
Sa gueule entrouverte
Un filet de bave coule entre ses dents, le long de ses babines recourbées.
Ses dents longues et acérées.
Ses yeux rouges qui ne te quittent pas
Perforent
Envoûtent
Terrifiant.

Elle grogne, bruyamment.
Un son continu qui saisie au ventre.
Tu trembles, Comte !
La bête se souvient, elle aussi…
Tes peurs
Ta peur d’elle.

Elle bondit.
Tu t’écroules.
Ses pattes écrasent ta poitrine
Sa gueule s'entrouve sur ton visage.
Sens-tu son souffle
Cette haleine putride.
Ça sent la chair !
Ça sent les chairs déchirées, broyées.

Qui es-tu Comte !
Ce petit garçon qui a peur, qui ne sait plus quoi faire, qui voudrait fuir et rejoindre les jupes de sa mère !
Ou bien vas-tu l’affronter.
Affronter la bête qui vomis sa salive sur ton visage d’homme, et qui renifle ton visage.

Le choix, Comte !
Le petit garçon apeuré
Ou l’homme qui a grandi !

Soudain, les mots de Céli brisent le silence.
La bête se retourne
La rage dans la gueule
Mais elle n’est pas sa proie
Pas encore.

A peine l'oubli l'a-t-il accueilli, qu'une douceur inattendue le happe, un geste simple, beau comme un pardon, plus sublime que Venus sortant des eaux.
Elle s'est contentée de l'essuyer, sans doute plus de pitié que de gratitude, pourquoi en aurait-elle? il l'a trainée ici... mais sa candeur est touchante...

Merde, elle est con ou quoi? Reste pas là andouille! Tu vois pas que tu gènes? Ah bien; elle se tire.
Je crois que j'en ai avalé du machin.
Il a la nausée, mais son estomac est comme soudé, comme si le liquide était déja absorbé.
Ne t'inquiètes pas Achille, tout se passe bien, ça pourrait bien te servir plus tard cette histoire.

Une voix. Tous ne ch'emblent pas l'entendre, mais lui l'entend, hein comte?
L'aigle noir? Traverse le temps? Fourbe? Elle est fine cette bech'tiole, mais elle me surech'time peut être, ch'urement, aprés tout je ne ch'uis qu'un ancien homme de foi, qui a les foies...Hihi décontrach'té.

Le geste de la jeune dame, son propre jeu de mots, le déroulement des évènements, sa survie...Tout ceci concourt à lutter contre l'ambiance mortelle.
Hoo il est courageux ce Comte! Il se tient droit dans ton piège et dans les emmerdes.
Quel piège? j'ai improvisé, ch'est tout.
Oui, tu t'es débrouillé pour que le danger te frole et en tue un autre, personne ne pourra rien et reprocher...ta couardise alliée à telle vilénie me débecte.
Ho hé ch'a va hein! Il faut bien qu'il y ait des lâches en vie pour raconter les faits d'armes des héros morts!! pench'ez y.
Mais la ch'uite va être amusante je le ch'ens, ch'urtout maintenant que je ne crains plus rien...

Cette perspective heureuse semble lui redonner des forces, et dans la grâce qui l'a caractérisé jusque là il se traine jusqu'à pouvoir s'adosser à un mur, les yeux rivés sur le Comte. Aprés les abysses des instants précédents Achille a l'impression de flotter.

Zut il va me ch'oupch'onner maintenant. J'ai rien fait moi.
Te fais-je si peur que ça pour que tu n'ose m'affronter en face Entity?
Montre toi.
Ch'est dans ch'es moments là qu'on regrette de pas fumer... Ch'ech'i dit un petit verre du premier n'importe quoi...
Regardant autour de lui il aperçoit une bouteille qui a resisté aux chocs et dont le contenu n'a pas été perdu...Du whysky.
Baah, un alcool d'anglais ch'a, tant pis y a que ch'a
Buvant une lampée à même le goulot, il prend conscience de la chaleur qui le traverse, et de la douleur à ses cotes.

Tu rates quelque chose mon gars, le Comte il en a pour son argent! Wow elle est splendide la bestiole!
je ch'ais pas ch'e que ch'est mais ch'a lui fait de l'effet, il est pire qu'un suaire maintenant.
Tu ne vas pas l'aider? Tu vas rester ici à regarder?
Ho t'as vu mon état? Et puis une Ba par jour, ch'est comme ch'a même chez les ch'couts..

S'il te plaît Entity...Je t'en supplie...

Non pas la jeune fille, je crois pas qu'elle ch'oit en mesure de ch'e défendre, elle. Bon dieu! Pardon..
il se signe.
Je peux vraiment pas bouger. Et l'autre qui rit puis pleure.Qu'est ce que je pourrais faire de pluch' pour elles?

Puisant dans ses réserves, qu'à chaque fois il croit être les dernières autant que dans la bouteille qu'il espère sans fond, il inspire au plus et crie:
Elle ch'e nourrit de la peur, de votre peur, ch'est rien que de l'écho de rien du tout, la laich'er pas vous avoir!!! Il fau...
Mais sa voix s'éteint, il a trop puisé, et si ça se trouve il n'y a plus de whisky...
Une dernière pensée avant de retomber:
Vous pourriez au moins me dire ch'i je leur ai menti ou pas, fumiers de gardiens...
Ah? pourquoi?

http://www.radioblogclub.com/open/62634/liberi/Liberi%20Fatali%20-%20FFVIII

Ténèbres...
Douleur...
Sombre sentiment venu du plus profond des entrailles des vivants.
Elle rôde, elle vit, en chacun de nous...
Il suffit que nous, oui, nous venions la réveiller.
Comme la colère, elle n'est pas due au hasard.
Les animaux la vivent aussi.
Personne n'y échappe, et lutter contre elle est un combat sans relâche.
Parfois on gagne, souvent on perd...
Certains parviennent à l'utiliser, mais jamais longtemps...
Elle est indomptable.
C'est une arme à double tranchant.
Elle fait naître les héros, ou détruit des vies.
Devant moi, des gens meurtris.
Mais je ne peux rien faire.
Elle est là, présente, partout...
Son nom ?

La Peur.
Court, simple...
Rien de complexe là dedans.
Même si l'esprit combat de toutes ses forces, le corps à sa volonté propre.

Voilà je tremble...
Je me bas mais ça arrive quand même...
Reste calme James...
Inspire.
Je vois un type étrange, il se bat contre un ennemi invisible, mais qui pourtant existe.
J'ai souvent vécu l'angoisse à travers mon job, mais jamais la peur...
L'angoisse c'est la crainte de l'inconnu...
En soit c'est totalement futile.
Un gout de sang dans ma bouche...
Mon corps lui aussi lutte.
Et si je devais mourir aujourd'hui ?
Mon seul regret sera de la laisser...
Je ne manquerai à personne.
De toutes tes forces...
De toute ton âme...

- Bats toi !

Ces mots ne viennent pas de mon âme...
C'est mon corps qui a besoin de moi.
Je ne dois plus fuir.
Faire face.
Je me redresse, avec le peu de fierté qu'il me reste.
Ma plaie c'est reouverte, mais d'autres sont venues.
Un regard de défi...
Je ne me laisserai pas faire...
Mais le puis-je vraiment ?
Ombre et poussière, voila ce que nous sommes.
Je m'avance et j'observe, si c'est ici qu'elle me prend, tout ce que je souhaite c'est que ma soeur vive en paix.
Ténèbres...
Courage.

Un frisson me parcourt au contact de sa veste humide, encore un .
Le visage enfouit dans sa chemise j'écoute .
L'eau arrête de tomber, il était temps !
Le silence est loin d'être complet, quelqu'un sanglote un peu plus loin, puis une voix féminine mais décidée

"Prend moi !"

Encore une à se parler toute seule

Un cris .... l'homme recouvert de gelé ! il s'est réveillé, un sourire timide me fait grimacer . Quelques paroles lancés en l'air

"Elle se nourrit de votre peur !"

Peur .... mes mains se resserrent sur le tissu, l'homme en noir continue sa bataille contre l'invisible .
Ça risque de tourner au vinaigre cette histoire, faut faire quelque chose, on imagine pas ce qu'ils peuvent faire les deux fous !
Je détourne légèrement la tête, un objet métallique reflète le peu de lumière présente, un couteau à en croire sa forme, et une main qui s'en approche

Non !

Des pas de nouveau, là derrière mon dos, non .... j'en peu plus il faut que je vois
Dans un cris aiguë je me retourne sur moi même, toujours dans la chaleur de ses bras ...

"Comte Mortenzen, protégé vous derrière le mur ."

Alors là, pour rien comprendre je ne comprend vraiment rien, un mur inexistant, une protection contre quoi ? contre qui ? contre lui-même peut-être ?
Mais alors dans ce cas, des murs du genre tu devrais en avoir tout un stock ma jolie, à commencer par le tien .

Le couteau dans sa main ... il faut faire quelque chose !

Ce couteau ne vous servira a rien, c'est dans votre esprit ...

Mais qu'est ce qui te prend ! t'es folle !
Un pas en arrière, dos contre son torse, je frissonne

Listen : http://www.radioblogclub.com/open/135529/deep_purple/deep%20purple%20%20-%20child%20in%20time

Bien joué… Sibylle…
Bien réfléchi, bien pensé.
Mais cela sera t-il suffisant…

La bête rugit, hurle.

Elle bondit sur une table, puis sur une autre.
Elle est furieuse
Elle a la rage
La haine

Un bond, elle est sur le zinc du comptoir
Elle renifle
S’imprègne de chaque odeur
De la peur de chacun…

Elle se retourne vers toi
James Callahan
Elle a senti tes peurs
Entity n’oubliera pas.
Toi ! Marguerite.
Et toi, Sibylle !
Toi aussi, Achille…
Johnny
Tom
Rayana !
Céli…
Comte Mortenzen...

Entity connaît vos peurs les plus enfouis…
Ces peurs vissées dans vos arrières pensées, et qui vous font sursauter quand personne ne sourcillerait.
Maintenant Entity les connaît.

La bête rugit une fois encore.
Elle bave
Les filets de salive mouillent le comptoir
Et ça pue !
Ça pue la chair et le sang
La chair dépecée
Le sang, chaud, épais
Son odeur que vous n’oublierez plus jamais.

Elle racle le zinc avec sa patte
Sa gueule s’entrouvre
Ses dents
Son haleine
Ses yeux rouges
Qui vous fixent
Un à un
Tour à tour
Tous !

Elle bondit au travers de la pièce
Disparaît dans le décor
Elle n’est plus la.
Vous pouvez faire semblant, de ne pas avoir appelé vos mamans.
Tout est fini
Pour l’instant…

Un petit bruit dans la pièce…

Des pas..
Des petits pas.

Ils se rapprochent de toi..

Sibylle !

Entity est devant toi
Elle te parle…
Entends-tu la voix
Cette voix grave
Sévère
Cruelle !
Ça fait mal dans ton ventre…
Ça court dans ta tête…
Ça bouscule tout
Tu as mal au ventre
Tu as envie de vomir
De cracher par terre
Ta haine
Ta colère
Le souvenir.
Regarde ton mur s’effriter…
Entends la voix de ton père !

Que te dit-elle, petite Sibylle…

Elle se détourne de toi.
Le jour se lève
Entity n’est plus là.

Avant de se retrouver au grand salon, on a pris la direction de nos cabines. Dernières papouilles, derniers réconforts, on a pris chacune une direction différente. J’ai fais celle qui savait où se trouvait sa cabine. Mais en fait je savais que dalle. Mon billet portant le numéro de la cabinet et le passe électronique sont restés dans mon baggy, de même que mes pilules, qui se trouve maintenant à la flotte. Merde !

Dans le noir, j’ai longé le mur du couloir cherchant une hache d’incendie et je l’ai trouvé. Elle m’a servi à fracasser une porte au hasard. Avec ce qui s’est passé, on ne se doutera pas que c’est moi. Toujours dans le noir, j’ai fouillé la chambre.

Aux effluves de parfum qui persistaient, j’ai compris que c’était la chambre d’une nana. A taton j’ai trouvé l’armoire. J’ai pris des vêtements au hasard, les ai enfilé sans nettoyé les entailles ni le sang. Un jean apparemment un peu grand mais on s’en fout. Un tee-shirt et un pull car je me les pèle.

Le noir du couloir. Je fais le chemin inverse. Repasse par la coursive pour retourner vers la salle de poker. Je sais que le grand salon n’en est pas loin.

Froid. Chaud. Soif. Poisseuse sous les aisselles. Mains moites. Je n’aspire qu’à une chose me casser de ce rafiot. Tremblements mais pas de froid. Je suis en manque. Pas bon ça. J’ai déjà donné et suis retrouvée en taule pour braquage d’une pharmacie.

Gorge sèche. Palpitations. Suées. La pression commence à monter en moi. J’essaie de la juguler mais rien à faire.

J’arrive devant une salle. Je sais pas laquelle que c’est. Mais des voix étouffés, des bruits de chute, des sons bizares m’attirent vers une autre salle. Je pousse la porte. Au vu des faibles lueurs venant des loupiotes au dessus des alarmes incendies, je distingue pas trop ce qui se passe. Mais je sais que ça m’énerve déjà. J’ai envie de leur rentrer dans le lard. Calme toi sister... calme toi.

Je vois pas ma Tara. Elle a pas dû finir de se changer. M’étonnerait qu’elle se perde, c’est une vrai boussole ambulante. Je fais quoi moi. Bah tu vas dans un coin et t’essaies de comprendre la situation. où alors tu demandes autour de toi ce qui se passe. Pas un bon plan. Avec l’énervement qui devient plus pesant, je vais l’éclater.

Une rouge, une bleue, une verte. Exta, amphet, schnouff. Coke, hasch. Chiez... faut que j’arrêtes d’y penser. J’ai chaud. Je tremble encore plus. Ils m’énervent tous à parler, à bouger dans tous les sens. Et cette chose là qui hurle contre tous, elle va recevoir mon poing si elle continue à se foutre de notre gueule.

J’attends à côté de la porte. Putain Tara magne toi le boule.... ça pue l’embrouille ici... je fais faire un massacre !!!

Silence. Plus un bruit. La chose a disparu. les premiers rayons du soleil pointent leur nez.

Une bleue, une verte, une rouge... Arrêtes !!!

la jeune femme avait l'air d'avoir repris connaissance...Elle avait l'air d'avoir un objectif ... elle ne devais pas etre là par hasard...

- Je dois y aller, je dois récupérer un échantillon de la substance …
.... Ce procureur est une vraie pourriture !

Voila ce que j'ai entendu...
Les yeux à peine ouvert, elle commence à s'appuyer sur moi pour se levé...
je me dis que c'était petre un peu trop tot mais elle disposait d'une telle volonté...
L'homme à l'autre bout se mis à la supporter... moi pendant se temps je possa la chaise de la demoiselle.. et je me placa de manière à la tenir de mon coté...
Nous marchions en direction de ce qu'elle nous avait demander....
A vrai dire c'est elle qui nous dirigeai...

L'eau coulais tout le temps autant sur nos corps et je commencais à avoir vraiment tres froid...
l'homme qui soutenait la demoiselle avec moi paraissait perdre de plus en plus de son ennergie...Dans sa chute, il tira sur le bras de celle-ci ... avec une peu de volonté, je la retins pres de moi...

Pfff...! Il veux faire des choses qu'il est meme pas capable ...

Je le laissa au sol comme une vieille chaussette toute mouillé.

Nous firent quelques pas... pendant ce temps des cris se faisait entendre dans la pièce... j'apercu meme une homme vetu de noir que se battait dans le vide ... ( il y a vraiment un truc qui cloche sur ce bateau ..)
Je resentais un peu de peur en moi... je me disait qu'il m'était encore arrivé de grave... ( jusqu'a quand ca allait duré ?)

Les pas se faissaient petit à petit vers l'homme que la femme voulait approcher et ... soudain... l'eau qui coulais des sprinkler avait stoper...
je me disais .. "aller encore quelques pas et nous allons y etre"

Je ne sais pas...
Quelques secondes ? Plus ?
Aucune idée...
Est-ce que ça a marché ?
J'en sais rien !
Ca a cogné contre le mur, j'ai senti les chocs, amortis, de moins en moins...
La fureur, le sang, l'ordure...
Ca s'est éloigné.
Soulagement, une seconde, deux, peut-être.
Un répit.

Trop bref.
Pas le temps de récupérer.
A nouveau, elle est là.
Et la voix.
Les voix.
Dispute, sarcasmes, cris.
Bruits de coups.
Et le visage.
Tout près.
Immense.
Les yeux mauvais.
Les mots.
Marqués profond.
Enterrés. Mais toujours là.
Gravés. Les angles toujours vifs.
Il n'avait pas parlé.
J'avais entendu quand même.
Si petite.
La première, toute première brique du mur...
Posée dessus, directement, scellée dessus.
Mais voilà.
La bête n'a pas détruit le mur.
Mais la chose a trouvé la première brique.
Celle qui tient tout.
Elle me l'a prise.
Tout s'est écroulé.
Saloperie. Je te hais.
Je te hais.
Je me hais. Il me haissait.

Le mur est en ruine.
Je suis en ruine.
Ouverte à tous vents.
Ma tempête à moi me ravage.
Celle des autres finit le boulot, et me disperse.

Elle ne voit pas la lumière grise de l'aube.
Elle ne voit plus rien.
Elle lâche prise, elle tombe.