La Salle de Réception « Elisabeth »

Je freine Lady qui entame un 100m top chrono.

Attends…

T’as toujours ton flingue planqué dans l’porte-jarretelles ?

Je prends la main de Lady, direction les canots.

La, on est parti pour un rallye montagne.
Virage à droite on évite la pimbêche qui braille à s’fourrer le doigt au fond du tympan.
Virage à gauche, on s’glisse entre papi qui cherche mamie.

C’est carrément du hors piste, et j’me foutrais bien la poudreuse dans l’nez…

Olla ! Ça pousse derrière !
On est pas d’la viande à hamburger, faut pas déconner, mon costard, merde !

Pas de panique, Trapp…
Caaaalme…

La porte.
On s’fraye un chemin.
Ça bouscule, ça tire du coude…
Merdeeeeee ! Mon costard ! Gaffe…

C’est bon, ça passe.
Direction le pont inférieur.

Lady… on devrait embarquer deux ou trois p’tites choses non ?

Je continue à l'appeler. Bon sang, j'espère qu'elle n'a pas cédé a la panique

"Lyana! Lya...."

-Vince on est la...

Elle est accompagné d'un homma assez ammoché, dont le visage me dit quelque chose, et de cette femme qui était avec elle dans la piscine, et qui semblent toutes deux devenues des amies.

"Lyana, heureusement tout va bien... pour l'instant. La bateau va sans doute heurter le récif d'un moment à l'autre. Il faut vite aller direction des canots, et comme nous passerons prêt d'une salle ou j'ai... "entreposé" quelques affaires, nous les récuppererons. Elle nous serons sans doute utiles au cas où, elles peuvent nous sauver la vie. Vous me suivez?"

Sans attendre de réponse, je prends la main de Lyana, et celle de son ami, et les entrainent toutes deux, avec l'étrange monsieur qui se tient apparament toujours à Lyana.. Ou est ce elle qui le tient? Qu'importe... Il faut courir!

Sorti du salon, je les arrête un instant

"Attendez moi j'en ai pas pour longtemps du tout"

Je rentre dans une petite salle dont la porte est très vieille et rouillée...

J'en ressorts une vingtaine de secondes après, deux grosses caisses de métales avec moi

"Il faut que l'un ou l'une d'entre vous mette ca sur son dos. ca nous sera très utile. De préférence, quelqu'un de costaud. Ya la dedans de quoi nous permettre une assez longue survie... Moi je prendrais l'autre. Ne dédaignez pas cette aide, ca sera très utile"

Je le tends à l'étrange personnage, puis leur fait signe de se rendre aux canots


"Je vous rejoints, partez devant"
[HRP: coursives tribord]

TARA !!! rien...

Quoi ?
Le flingue ?
Ah mais non, j'lai plus celui-là...

- J'lai remplacé par un poignard qu'j'ai foutu dans une doublure de chaque jambe d'mon fut...J'croyais qu'tu te rappelai que ce pourri l'avait dézingué en te tirant dessus...

Je parle du boss, évidemment.
Ordure, va...
J'irai bien te le foutre entre les côtes, le poignard.
Si on arrive à sortir de là à temps...

Main dans la main, on tape un sprint façon " la p'tite maison dans la prairie ", mais d'un ton légèrement plus hardcore.

Crac, le talon qui pète.
Ca me gêne comme je ne sais quoi pour courir.
Foutues pompes...
Je balance les deux quelque part par là, continue pieds nus.

Où on est...Faut rejoindre la coursive...De là, on pourra faire le tour du rafiot et trouver ces canots...

-Lady… on devrait embarquer deux ou trois p’tites choses non ?

- Bonne idée Trapp, j'ai pas envie de me retrouver trois jours en décolleté sur un canot en attendant les s'cours...Allez on met les gazes !!!

[ C'est une Lady tout échevelée qui se rend à la coursive bâbord ]

Achille court. Il vient de quitter les coursives tribord, il ne se dirige pas encore vers le salon Elisabeth.

Mais où tu vas? C'est pas par là.
Je ch'ais ch'e que je fais.
C'est pour ça que tu t'es attardé sur la plan?
Oui, il fallait que je ch'ache où ch'ont l'atelier et la cuisine.

Il court.

Dans l'atelier il s'est arrété deux minutes:
prenant des clous, un marteau et deux scies, bois et métal,un petit bidon (plein) et une corde. Fourrant le tout, avec sa propre sacoche dans un grand sac, il repart en courant.

Bon ch'a va, ch'e n'est pas trop lourd et ch'a laisse la plach'e pour le recht'e.
Quoi?
L'alcool...

Passage à la cuisine:
Vont rejoindre dans le sac, un hachoir, quelques couteaux à viande, une casserole, un briquet, du papier vierge,de l'aluminium, un stylo glané au hasard, des cacs plastiques. Et de l'alcool, beaucoup d'alcool.Et enfin du sel, plein de sel.... Ainsi que deux jambons qu'il emballe le plus hermétiquement possible.

Voilà, direk'chion le ch'alon.

Il a un point de coté, mais il soufflera plus tard.
Il arrive dans le salon Elisabeth.
Il regarde sa montre:
Déja douze minutes de pach'ées. J'y arriverais pas dans les temps. Je dois encore aller à ma cabine récupérer Tara.

Apercevant une enfant réfugiée dans le salon, il a l'idée.
Je retire tout ch'e que je disais, quelq merveilleux film que Titanic!
Quoi?
Vous vous ch'ouvenez du méchant?
Oui...
Ch'est lui qui ch'urvit pas vrai...et vous vous ch'ouvenez comment?
Hin hin, malin l'ancien, et avec un peu de patience elle deviendra peut être potable...
Silence démon! Cependant si tu peux sauver deux vies ainsi Achille, je suis pour aussi.Mais tu dois être dans trois minutes au salon Brunch.

Se dirigeant vers l'enfant, il s'agenouille, sans trop se rapprocher pour ne pas la faire fuire:
Bonjour petite, tu te souviens de moi? Je suis le policier que tu as vu dans l'infirmerie, ne t'en fais pas, je suis là pour te remercier, grâce à ton "petit accident", j'ai pu surprendre les bandits et tous les arrêter.
Alors je te remets cette prime de la part de la polich'e de New york, tu pourras t'acheter plains de bonbons avec.Et plus tard tu auras une fête pour toi toute ch'eule. Tu es une héroïne, comme les Ch'uper nana.

Achille pose délicatement les billets qu'il a sorti de sa sacoche (pour à peu prés 1000 dollars).

"Mais maintenant tu ch'ais le bateau est un peu abimé à cause des bandits, alors je fais le tour des ch'alles pour voir ch'i il rech'te des gens. Il faut que tu viennes aux canots de ch'auvetage. Tu ch'ais où ch'ont tes parents? Ils pourraient nous rejoindre?"

Ouap, la police de New york, si ça passe ça...
J'avais pas d'autre idée...et puis ch'est une gamine.
C'est quoi les Super nanas?
Je ch'ais pas, j'ai vu la publich'ité à la télé

Pourquoi les gens passent leur temps à crier sur ce bateau même le capitaine il s’y met.

Bateau qui coule …Canot de sauvetage sur les ponts… ? … ? C’est où les ponts ?

Parain devrait savoir mais il est pas là.Il est peut-être déjà là bas. ça coure dans tout les sens et là j’ai pas vraiment envie envie de me refaire bousculer. Un bobo à la tête ça me suffit !

Je passe de sous de table en sous de table pour me diriger vers la sortie. C’est le bouchon, peux pas y aller.

Oh là ! ohlala ! le monsieur ! vite ! vite ! faut se cacher ! il va me gronder voir pire. Trop tard, il est déjà devant moi. Impuissante, je me cache les yeux derrière mon Pinpin.

Moi ? Une des supers nanas ? oh ben alors !

Le monsieur me donne tout pleins d’argents. J’sais pas trop quoi en faire tout de suite, alors je me retourne pour me cacher du monsieur
et ouvre la cachette top secrète de mon Pinpin pour y mettre les billets.

"Mais maintenant tu ch'ais le bateau est un peu abimé à cause des bandits, alors je fais le tour des ch'alles pour voir ch'i il rech'te des gens.
Il faut que tu viennes aux canots de ch'auvetage. Tu ch'ais où ch'ont tes parents? Ils pourraient nous rejoindre?"

Papa et maman sont chez eux, c’est Parain qu’est ici mais je sais pas où… Attends !

Vite fait, je me précipite vers le buffet rayon gâteau depuis le temps que je l’attends de pouvoir en manger un c’est maintenant ou plus jamais.
Biscuits au chocolat dans la cachette Pinpin pour plus tard et gros moelleux dans ma bouche.

Mmmmmmh !

Voilà Monsieur j’suis prête !

Je tend ma main un peu poite qu’il saisit doucement. Je le regarde avec un grand souris heureux

Tu me pardonnes pour ton bobo ? J’ai pas fait exprès tu sais.

La pardonner! aprés qu'elle t'ait pété la main? C'est con un gosse..
C'est le devoir d'un croyant de pardonner.
De toute fach'on j'ai besoin d'elle, alors autant rech'ter calme, et puis au moins les enfants ch'est fach'ile a contenter...

"Bien ch'ur ma petite, que je te pardonne, j'en ai vu d'autres tu ch'ais. Mais il va falloir qu'on ch'e dépèche.
La on va aller chercher une jeune dame que j'accompagne, et récupérer une collègue, une super agent, tu verras, qui dort dans ma cabine, puis on ira dans la tienne récupérer des vétements et direkch'ion les canots.
Ah tiens prends ce sac plastique et fais toi une provision de gateaux..Perch'onne ne les regrettera, mais fais vite...
Au fait je m'appelle Achille, plutôt que Monch'ieur. et toi?"

Achille tend un de ses sacs plastique à Gaëlle, puis lorsqu'elle aura fait sa réserve, il lui prend la main et ils vont vers le salon Brunch.

Costaud ? Ouaiiis.. C'est pour Sven... rhoo putaIIIIIIIIIIIIIIIIN !!!

ça choque dans tous les sens, le secousse est d'une violence inouïe, je perd l'équilibre comme la majorité des passagers, la rumeur devient cacophonie de cris hystériques.. c'est du sérieux, là, on va vraiment couler, et plutôt violemment...

Le cul par terre, j'ai du mal à y voir.. La lumière tressaute dangereusement... Je paviens à distinguer mes deux copines de la piscine.. au sol une caisse, qui glisse de part et d'autre du salon selon comme le rafiot tangue...
Je crois saisir que je dois la prendre..
Je me lève tant bien que mal, titube,n tâchede rester de bout et part en chasse de la caisse métallique..

Pourquoi ?
J'en sais rien..
Du genre je me vois investi d'une mission ou quoi ? Le type nous tend sa caisse et se barre, et Sven Larrson, qui a tout du héros à la base, hein, ben il prend la caisse comme un gentil connard.

Hop.. Et meeeeerde, nouvelle secousse, elle file de l'autre côté du salon, et moi, moi je me retape le cul par terre..

Cette fois plus du tout de lumière.. Et la flotte, c'est bien elle que j'entend ?!!! Oh putain de putain ! Cette fois ça y est..


Et mo qui me marrait, cynique, il y a peu, voilà que je suis terrorisé.. Aaah tu chies moi à la gueule de la vie maintenant quetu es sur le point d'y passer, hein.. Tant d'imagesme repassent en tête, toutes heureuses, celle d'une époque où j'étais vivant, elle, les gosses, les études, mon enfance.... Tout va si vite dans ma tête, c'est le noir complet, je me lève et je cours, je cours JE COUUUUUUUUURS !!!! Je veux me sauver ma putain de vie ! Je veux pas crever, pas comme ça..


Je cours comme un dératé, heurtant régulièrement un passager, me cognant les membres contre les objets divers jonchant le sol... Je cours à en perdre haleine, maintenant de la flotte en haut des tibias, je ne sais foutre rien d'où je suis sur le rafiot, si je vais dans la bonne direction, si ce que je fais sert à quoi que ce soit....

Mais qu'importe, je ne m'embarasse pasde rationalité, mais je veux réagir, être acteur de ma propre mort, je n'attendrait pas la faucheuse en ricanant et en maudissant mon existence..

Cours, Sven, cours...

Et plus rien, le noir total, plus rien autour de moi.... Aaaaaaah, putain d'merde je sors la tête de l'eau... Je suis tombé où ??? Une poche d'air.. Coincé comme un rat..

Barbotant gentiment dans ma baignoire, la voix du capitaine dans ma salle de bain me fis faire un bond. Naaaaan il est pas là !
Par contre ce qu’il annonce n’a rien de bon. Ni une ni deux, je sorts de mon bain sans prendre le temps de me sécher, je saute dans mes fringues.

J’ouvre mon armoire pour récupérer mon sac et quelques vêtements supplémentaires, saute sur le mini bar de ma chambre et d’un coups de bras,
vide le contenu.

Il n'y avait pas grand chose, quelques apéritifs alcoolisées, des digestifs et des amuses gueules. Après tout ça pourrait me servir.
Juste avant de claquer la porte de ma chambre, je pense à récupérer ma trousse de premiers secours achetée pour l’occasion
à Tv Boutique.

Dans Le couloir, tout est sans dessus dessous. Des vêtements éparpillés un peu partout, certainement perdus dans la hâte de leurs propriétaires.

Je traverse la coursive tribord au pas de course, pour finalement arriver au niveau du patio. Là, le corps d'un homme de type méditerranéen,
gît, inanimé sur le rebord de la piscine. Un conflit intérieur me bloc quelques secondes. Je peux pas le laisser là ! je m’approche voir
ce que je peux y faire. Il s’est méchamment cogné la tête sur l’escalier qui emmène à l’eau. Il a du glisser sur une flaque d’eau.
Accident très courant dans les salles de bains et toutes pièces d’eau.

Bon bah je l’emmène ! D’un geste souple et sûr je le place sur mon épaule. Quinze ans à charger des caisses de pièces métalliques
en tout genre m’auront au moins servies à ça. Il y a encore du monde qui s’agite dans la salle d’à côté. Des jeunes donzelles !
pendant que j’y suis on va voir si je peux encore me rendre utile.
C’est qu’elles sont pas mal fagotées. Oups ! un peu plus est je le lâchais l’autre nigaud. C’est que ça le ferait pas trop devant ces dames.
Allez petit sourire ravageur. Pas eu le temps de me laver les dents … tant pis. On roule les mécaniques pour compenser.

Besoin d’aide mes demoiselles ?