La salle commune

Elle suivit le bruit. Non, le vacarme. Le couloir en était empli. Des voix, des cris, pas un mot de compréhensible. Au fond, une porte ouverte de laquelle s’échappait une forte lumière. Elle avança, décidé. Elles allaient passées un mauvais moment, fois d’Ely !

Elle se planta dans l’embrasure et planta la pointe de son épée dans le parquet du sol. Ses yeux marron examinèrent la pièce et ses occupants. Certains d’entre eux lui jetèrent un rapide coup d’œil, les autres ne se préoccupaient pas d’elle. D’abord, elle ne reconnut personne. Les visages étaient déformés par l'attitude étrange qu'ils prenaient ou les phrases dites trop fortes, ou alors, ils étaient recouverts de sauce et de liquide qui devait être du vin, ou de la bière, elle ne savait pas et elle ne voulait surtout pas le savoir.

« Alors c’est pour ça que mes sœurs sont sorties ! » La pensée qui lui traversa l’esprit la mis hors d’elle. Elle serra le paume au de son arme et ses articulations blanchirent sous la pression.

Enfin, elle reconnut quelque visage. D’abord, la femme chat qui était en train de s’empiffrer dans un coin de la salle. Puis, un ou deux barbares qu’elle avait côtoyé il y a fort longtemps. Leur présence ici ne l’étonna pas. Un coin pour eux cet endroit.
Elle chercha du regard ses deux sœurs. Soit elles étaient bien cachées dans la masse, soit elles étaient dans une autre pièce. Bon, vu que personne ne semblait se préoccuper de sa présence, elle décida de se manifester.

« Je cherche Yassinda et Aenor ! Et je suis du genre impatiente et plutôt de mauvaise humeur. Si vous savez où elles sont, dites le rapidement et je disparaîtrais aussi vite que je suis arrivée. Sinon… »

Une flopée de petites créatures gélatineuses de toutes les couleurs apparut à ses côtés. Elles se mirent à sautiller sur place, de plus en plus rapidement et de plus en plus haut, jusqu’à atteindre le mètre 55 que mesurait la fille de seize ans qui toisait les invités de cette soirée. Elle sourit, mais un sourire glacial..

« Alors ! J’attends ! »

Ils s’embrassèrent goûtant avec délice à l’instant, les notions de temps et d’espace leurs semblèrent bien lointaines.

Galahad ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait, il avait l’impression de perdre pied. C’était une étrange sensation, il avait laissé ses émotions prendre le contrôle, et ne s’en plaignait pas bien au contraire.

Au contact avec la belle, il avait senti son cœur palpiter et tressauter dans sa cage thoracique. Cette sensation de crainte et de plaisir mélangés, il se sentait fébrile.

Soudain, un bruit de fracas les tira de leur rêverie. Gaïanne, aux abois, le propulsait une fois de plus contre le mur. Le sabre avait déjà repris sa position martiale, la guerrière dangereuse faisait montre de sa superbe. Galahad, pour sa part, posa la main sur la garde de son épée, mais il avait beau regarder il ne voyait point de danger.

Ils se détendirent tout deux voyant le mage elfe écroulé sur une chaise fracassée.

Regrettant déjà l’étreinte de la jeune femme, extirpé si brutalement de leurs songes. Il soupira silencieusement, détendant ses muscles, ferma brièvement les yeux.
« Place à la réalité et à ce maudit manoir », se dit il à regret.

« Valheru, vous allez bien, vous souhaites que je vous accompagne a l'extérieur prendre un peu l'air ? », questionna Gaïanne.

Cette question eu l’effet d’un trait directement tiré en plein poitrail. Ce pincement au cœur, ce nœud à l’estomac et cette tension nerveuse qui montait sous sa peau.
Quel étrange sentiment naissant… De la jalousie ?
Le paladin était lui-même étonné d’éprouver ce genre de chose. Il se sourit à lui-même décidément, il allait de découverte en découverte, ce soir là.

Il vit les regards brefs et discrets que l’elfe et la guerrière lui lancèrent. Visiblement il semblait être l’objet de beaucoup de sollicitude.

L’elfe hocha la tête, « Mais seul... », dit-il.
Il rajouta quelque chose, mais Galahad ne faisait plus attention à lui, il observait la belle.

Il s’approcha d’elle, qui soutenait le frêle magicien, la frôlant, il lui souffla : « Enchanté de faire votre connaissance. », désireux de poursuivre cet « entretien » un peu plus tard, dans un lieux moins soumis au trouble.


Il sentait une douce euphorie le submergait; physiquement, il se sentait prêt à en découdre avec qui ? Avec l’Hôte, s’il le fallait !

D’une voix claire, le regard plein de détermination, il annonça de sorte à ce que tous l’entendent :
« Cher convives, il semblerait que cet hôte inconnu se terre dans les sous-sols de cette masure. Aussi, je vous propose d’en finir avec cette mascarade et de nous y rendre afin de voir de quoi il en retourne réellement. Et si les intentions de celui-ci ne sont pas les meilleurs je lui souhaite bien du courage, car il va avoir rude partie. »

La salle commune résonnait des voix des convives. La Félysse récemment entrée félyssait de la plus délicieuse façon, Galahad le paladin paladinait bravement, invitant tous les invités à se diriger vers la cave pour faire montre de leur détermination à ne pas se laisser jouer par les maléfices de l’Hôte et échangeant regards et paroles brûlants avec Gaïanne.

Une silhouette encapuchonnée effleura un instant l’épaule gauche d’Ély... La voix grave d’un homme, dans laquelle on devinait un sourire, murmura près de l’oreille de la jeune fille : « Donc tu cherches Yassinda et Aenor, et il s’agirait de te dire rapidement où elles se trouvent, sinon… Sinon quoi, au fait ? » lança la voix d’un air de défi…

Effleurer l’épaule de la fille aux blobs suffisait en soi pour s’exposer à une mort des plus atroces, mais lui murmurer des paroles de défi près de l’oreille était véritablement une forme d’euthanasie…

Le sourire glacial disparut du visage d’Ély. La surprise apparut dans les yeux de l’adolescente, chassée par un orage violent qui laissa place dans les cieux du regard pâle au feu et aux éclairs de la plus terrible fureur.

La réaction ne se fit pas attendre, 1 mètre 55 de colère tentèrent de déchiqueter l’impudent. Par trois fois, l’épée de la jeune fille, dont la pointe était jusqu’ici plantée dans le parquet, fendit l’air, avide de la chair du prétentieux. Mais seuls quelques lambeaux de tissus glissèrent lentement vers le sol, comme pris entre deux airs, comme si le temps s’était suspendu entre les deux protagonistes.

L’homme murmura : « Pointe, feinte d'attaque à gauche, puis quarte… Les vents m’ont bien dit que vous aviez changé de nom, Élandyne, en revanche, votre première attaque est restée la même. D’une efficacité redoutable pour qui ne la connaît pas, je dois bien l’avouer… Et rares sont ceux qui ont eu l’occasion de l’observer par deux fois, pas vrai ? »

La stupeur avait remplacé la fureur dans le regard de la jeune fille… L’homme reprit :

« Permettez-moi de vous appeler, juste pour un instant, Élandyne, en souvenir de la farouche jeune fille à qui j’avais prononcé quelques vers près de la Falaise aux Dragons de Kedok. »

Slinger abaissa sa capuche et son regard bleu sombre se plongea dans les yeux d’Élandyne. Il lui sourit doucement :

« Je suis tout de même surpris de la façon dont vous saluez un vieil ami, et j’avoue que je préfère de loin nos joutes verbales… Mais trêve de balivernes, j’ai entraperçu Yassinda, elle est partie au bras d’un homme il y a environ une heure de cela (imperceptiblement, le barde pâlit en prononçant ses mots, et son sourire disparut, il espérait qu’Ély n’avait rien vu de son désarroi…). Dans l’obscurité, je n’ai pas vu vers quelle pièce ils se dirigeaient, et j’avais mieux à faire que de leur courir après ! (« ah oui, et quoi, scribouillard orgueilleux ? » murmura dans son esprit une voix qu’il haïssait déjà sans la connaître).

Pour ce qui est d’Aenor, j’ai cru entendre au détour des conversations qu’elle avait été aperçue auprès de Yassinda dans cette salle lorsque les premiers invités sont arrivés, mais je ne saurais vous dire ce qu’elle est devenue… »

Un sourire malicieux aux lèvres, le barde offrit son bras droit à Ély… Il savait qu’il n’y avait pratiquement aucune chance pour qu’elle l’accepte, étant donnée son aversion pour tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un mâle, mais il se sentait joueur : sa façon d’exorciser le désarroi qui n’avait cessé de le gagner depuis son arrivée en ces lieux maudits.

S’inclinant légèrement, il murmura :

« Je serais heureux de vous servir de guide pour partir en quête de vos sœurs, Ély (pas de « chère » ou de « douce Ély », il savait que cela attiserait son couroux). Mon premier conseil, évitez les victuailles et boissons de notre hôte pour l’instant, elles ne me disent rien qui vaillent et semblent déjà avoir réservé quelques lugubres surprises… Et puis étant donnée votre détermination, j’imagine que vous souhaitez partir en quête de vos sœur sur le champ… »

Slinger frissonna un instant, deux blobs venaient de sauter vers lui, pratiquement jusqu'à hauteur de son torse. Les créatures visqueuses et bondissantes l’effrayaient un peu, mais jamais il ne l’aurait avoué. Il fit tout pour ne rien laisser paraître de son trouble honteux.

Proposant toujours son bras à Ély, et préparé à la déconvenue qui l’attendait certainement (il en souriait d’avance), il attendait la réponse de la jeune fille… Espérant que les mots échangés par le passé suffiraient à contenir en elle la possible volonté de l’assaillir à nouveau.

Gaïanne ne voulais pas vraiment aller chercher cet hôte.

(Galahad, taisez vous bon sang...) penssait-elle nerveuse.

Apres avoir accompagné l'elf dans le petit jardin elle devais le laisser tranquil comme il l'avait demandé. Elle recula alors sans prendre attention a Galahad. Elle se sentais un peu "chiffonné" de le laisser seul, dieu seul sait ce qui pouvait arriver maintenant a une personne seul dans ce manoir de malheur.

En se tournant, elle se retrouva a nouveau nez a nez avec Galahad. Supposant qu'il dirait quelque chose elle s'empressa de lui mettre la main devant la bouche en disant

Chuuuut...
Ne cherchez pas a taquiner celui qui ne cherche qu'a s'amuser avec vous, avec chacun de nous... contentez vous de rester discret et ne tentez pas le diable pour le provoquer.
Faites moi plaisir et venez avec moi allons faire un tour

de son autre main elle attrapa celle de galahad et retirant sa main de sa bouche commença a courir.

Gaïanne avait entendu du bruit et elle ne souhaitait vraiment voir personne a ce moment

Mais qu’est ce que je fais ici, pffff

Après son arrivée mouvementée avec Yassinda, elle avait été entraînée dans la salle à manger par cet homme du nom d’Avalone.
Mais elle laissa vite cet homme en tête à tête à Yassinda. Elle prit un verre sur la table et après s’être assurée que c’était bien du vin, elle couvrit son visage de la capuche de sa mante, assortie à sa robe, et s’enfonça dans l’ombre d’un coin de la salle car elle supposait que de nombreuses personnes allaient envahir la salle et elle détestait se sentir entourée.

Personne ne faisant attention à elle, elle se ravitailla plusieurs fois en vin mais elle fit bien attention à rester dans l’ombre afin de pouvoir observer les diverses personnes rassemblées dans la salle.

Je vais finir par être saoule si je continue comme ça !
Bon ça suffit, je vais voir où est Yassinda pour lui dire que je rentre à la maison !

Au moment où elle prenait cette décision, elle vit une petite silhouette entré et planté son épée dans le parquet.

Reconnaissant sa sœur, Ely, elle s’apprêtait à sortir de l’ombre pour aller la saluer lorsqu’elle entendit ses paroles.

« Je cherche Yassinda et Aenor ! Et je suis du genre impatiente et plutôt de mauvaise humeur. Si vous savez où elles sont, dites le rapidement et je disparaîtrais aussi vite que je suis arrivée. Sinon… »

« Hihi toujours aussi impatience cette Ely ! » pensa-t-elle.

Elle s’avançait vers la table pour poser son dernier verre de vin lorsqu’elle remarqua qu’un homme s’approchait d’Ely.

S’approchant, elle reconnu la voix de Slinger et un petit sourire apparu sur ses lèvres.
Elle se posta silencieusement dans le dos de l’homme et écouta leur conversation.

« Quel incorrigible charmeur ! » pensa-t-elle en le voyant proposé son bras à Ely.

Décidant d’épargner à Slinger la déconvenue qui ne manquerait pas de venir, elle se découvrit le visage et fit apparaître une immense faux dans sa main droite.

Au moment où elle allait poser sa main sur le bras de Slinger, l’homme dénommé Avalone surgit, attrapa Slinger et le poussa vers le couloir.
Elle en resta bouche bée puis, furieuse, s’approcha d’Ely.

Rhaaaaa, zut, moi qui voulait taquiner Slinger !
Il me gâche mon plaisir cet Avalone !
C’est quoi ces manières d’entraîner tout le monde comme ça !
Bon tant pis, je le taquinerai plus tard !

Puis regardant sa sœur et réalisant ce pourquoi elle l’avait rejointe, elle lui dit en souriant:

Tu me cherchais ma sœur ?

Galahad observait l’assistance pour trouver un assentiment dans le regard des autres convives, mais au contraire, force lui était de constater que beaucoup n’osaient relever ce qu’il venait d’annoncer.

Gaïanne réapparue seule du petit jardin d’où elle venait de laisse l’elfe. Elle semblait nerveuse, tracassée. Certes la perspective de laisser seul le mage n’enchantait personne ici. Mais d’après ce que le paladin avait pu observer, l’Hôte se jouait de nous en prenant l’ascendance sur l’un de ses convives. Seuls nous nous risquions pas grand-chose, car il lui semblait qu’il parasitait un invité pour nuire à un tiers.
De surcroît, le jeune homme se savait assez bien protégé contre les pouvoirs de suggestion, l’Etoile Céleste y veillait.

Ceci il aurait voulu le partagé avec cette jeune femme qui lui faisait face.
Alors que les mots se formaient dans son esprit et qu’il s’apprêtait à les vocaliser, Gaïanne posa avec empressement une main sur la bouche que jeune paladin.
Ils étaient proches l’un de l’autre, le contact avec la guerrière était quasi électrique.
La chaleur de la paume envahissait tous ses sens, il humait son doux parfum, goûtait du bout des lèvres les délices de sa peau.

Une vague d’inquiétude semblait l’animer, elle, qui plongeait son regard dans le sien comme pour appuyer ses propos :

Chuuuut...
Ne cherchez pas a taquiner celui qui ne cherche qu'a s'amuser avec vous, avec chacun de nous... contentez vous de rester discret et ne tentez pas le diable pour le provoquer.
Faites moi plaisir et venez avec moi allons faire un tour

L’étincelle d’amusement au fond des yeux du paladin s’était muée en un mélange d’appréhension et d’enthousiasme. En présence de cette femme et cela il ne pouvait l'expliquer, il se moquait de toutes les mesquineries que projetait le propriétaire de ces lieux. Et c’est de bonne grâce qu’il accueilli sa main.
Où le menait-elle, il n’en savait rien, n’ayant pris le temps d’explorer les lieux.

Mais pourquoi courir ? lui murmura t’il.

Il avait l'air enthousiaste c'est vrai, mais quand il demanda

Mais pourquoi courir

dans un murmure, Gaïanne s'arrêta net, un instant elle lui tournait le dos, l'air renfrogné, les sourcils froncé, elle penssait

(C'est vrai, pourquoi courir?)

Elle tourna lentement la tête jusqu'a ce qu'elle pu percevoir le visage de Galahad et l'expression de son visage.
Elle lui tenait encore la main, comme une petite fille partie en balade avec son "amoureux"
Cette image lui traversant l'esprit, elle lui lacha la main aussi rapidement que possible. Elle avait peur de la manière dont Galahad pouvais observer la situation dans laquelles ils se trouvaient.
Son caractère l'empêchant tout contact privilégié avec les autres, d'elle même, elle se contenta de répondre a sa question.

Courir! pour échaper dans un premier temps a cette salle commune ou vagabonde encore l'esprit de l'hote j'en suis sure...
Mais hors de cette pièce... si l'hote ne menace pas... c'est vrai! Pourquoi courir ?
Peut être pour échapper au temps...

Il pourait comprendre cette dernière phrase comme bon lui semblerait. Gaïanne s'étais reculé légèrement, le visage emprunt d'une sensation tres désagréable de regret.

(Bon sang, pourquoi lui ai-je laché la main ? )

Messire Galahad, je vous suivrais si vous me le demandez... mais...

Elle se retint de finir sa phrase car réellement elle ne savait plus quoi dire. Elle secoua légèrement la tête, sa queue de cheval s'ébouriffant un instant, elle avala une boufée d'air avant de reposer difficilmement son regard sur le séduisant paladin.
C'était évident, elle était troublé, rouge de gêne!

La jeune femme stoppa net, à sa question. Elle se tourna puis lui fit face, Galahad lu de l’embarras dans son regard alors qu’elle lui lâcha la main comme si celle-ci l’avait brûlée.
Les doigts du paladin se fléchissaient, orphelins, à la recherche de leurs homologues.

Courir! pour échaper dans un premier temps a cette salle commune ou vagabonde encore l'esprit de l'hote j'en suis sure...
Mais hors de cette pièce... si l'hote ne menace pas... c'est vrai! Pourquoi courir ?
Peut être pour échapper au temps...

Echapper au temps… c’est tout à fait l’impression qu’il avait eu lors des moments où elle était demeurée dans ses bras. D’ailleurs, il avait la sensation de perdre pied depuis « l’incident » avec l’indépendante guerrière, jamais il n’avait eu ressenti un tel tumulte au fond de lui. Les émotions, son corps entier n’avait d’yeux que pour la belle.
Son cerveau lui hurlait qu’il s’emballait, que tout cela allait trop vite, mais son cœur avait failli s’arrêter lorsque sa main ne avait été privée du contact de sa peau.

La femme au tempérament de feu reculait maintenant, de la tristesse, non plutôt, de la mélancolie peinte sur son doux visage.

Messire Galahad, je vous suivrais si vous me le demandez... mais...

C’était bien plus que s’il aurait pu espérer, elle venait de renier son indépendance. Non, il n’en demandait pas tant. Mais… il était resté suspendu à ses lèvres, mais je ne souhaite pas vous aliéner à moi, aurait il eu envie de dire.

Galahad..., la corrigea t’il, appelez moi Galahad.
S’avançant d’un pas, d’une main tremblante d’émotion, il retira une mèche rebelle qui l’empêcher d’admire pleinement les prunelles de la jeune femme. Son cœur battait la chamade. La main acheva son parcours, la saisissant tendrement à la nuque. Et avec cette douceur qui manquait tant aux deux âmes guerrières, de ses lèvres caressa de nouveau les lèvres de Gaïanne, pour l’embrasser finalement dans un baiser passionné.

Blottis l’un contre l’autre, il susurra au creux de son oreille :
« Allons tout simplement où vous voulez… Gaïanne »

De nouveau et étrangement, le temps ne semblait plus avoir d’emprise sur eux. Ensemble, il lui semblait que rien de pouvait les atteindre. Une douce euphorie s’emparait de lui.

Tout était détestable ici. L’endroit, l’ambiance et bien sur, les mâles. Elle n’avait qu’une envie, tuer tout le monde et quitter les lieux. Mais le but de sa visite lui revint rapidement en mémoire.
Un mâle s’approcha. Les petites formes l’entourèrent rapidement alors qu’elle tenta de lui donner un coup d’épée qu’il esquiva facilement, trop facilement. L’homme la connaissait et se présenta comme…un viel ami ! La pointe de sa lame se planta sous la gorge de celui qu’elle avait reconnut comme étant Slinger.

« Vieil ami ?! Ce n’est pas parce que je vous ais laissé la vie sauve et que j’ai répondu à vos messages que je suis votre « amie » ! Je ne sais pas ce qui me retient de vous égorger tout de suite pour en finir ! »

Peut-être était-ce juste parce que la dernière phrase qu’il avait prononcée avait dirigé sa colère ailleurs. Yassinda avait disparut aux bras d’un mâle !! Elle tourna la tête dans la direction du couloir. Elle faillit l’étrangler lorsque alors il lui proposa de lui servir de guide. Non seulement il la prenait pour une gamine incapable de se débrouiller seule, mais encore il lui tendait le bras !
Le coup allait partir lorsqu’un autre mâle s’approcha d’eux et indiqua à Slinger que Yassinda pouvait avoir besoin de son aide à la bibliothèque.

« Parfais, pensa-t-elle. La seule aide qu’elle va recevoir c’est celle qui va la conduire sur le chemin du retour ! »

Et puis Aenor apparut. Du coup, elle déversa sur elle un flot de paroles mêlées de colère et d’un soupçon d’inquiétude.

« Ha te voilà enfin ! Mais qu’est-ce qui ta pris de venir ici ! Aurais-tu oublié qui tu es ! Ce n’est pas parce que celles qui occupent NOTRE Dôme ont envie de s’amuser avec une bande de mâle que tu dois faire pareil ! "


Ely s'aperçoit alors que sa soeur dégage une forte odeur d'alcool.

« Mais...Mais tu as but !! Tu t'es ennivrer avec ces mâles ! Serais-tu devenu folle? T'as t'on jeter un sortilège?! Ha mais Tu vas me suivre, on récupère Yassinda et je vous ramène directement à la forteresse. Ensuite vous irez vous expliquer devant le reste du conseil. J’vais faire interdire ce genre de sortie furtive !! »

Ely s’emballait et devenait sûrement le point d’attention de ceux qui était dans la pièce. Le mouvement d’impatience des créatures gélatineuses la ramena à la réalité. Elle attrapa le bras de sa sœur et la tira vers le couloir dans un mouvement si brusque qu’elle manqua de la déséquilibrer

« Il faut arriver dans cette bibliothèque avant ces mâles. Si Yassinda veut déchiffrer des parchemins anciens, elle n’aura qu’à les emmener avec elle et on l’aidera. »

Quel étrange maléfice hante cette demeure ? A peine ai-je franchi d'un pas l'entrée de la grande salle qu'une ombre attire mon regard. Celle-ci virevolte autour de ces masses gélatineuses et sans cervelle que l'on appelle blob, les effleurant, s'en moquant et tout cela sous le nez d'une jeune fille qui ne perçoit rien à tout ce manège.

L'ombre en un instant disparaît laissant pour seule trace de son passage, un blob aplati avec pour seul message gravé en ses entrailles.

Cela ne me regarde point. Ce message est destiné à ladite jeune fille entrain d'invectiver une jeune et belle femme quelque peu pompette. Apparemment ses blob sautillant doivent en être sa propriété au vu du cercle qu'ils forment autour d'elle.

Me détournant d'elle, je porte mon attention sur un nain tapi dans son tonneau... Peuh les nains ! race méprisable et arriéré. Tout juste bon à cuver leur bière et à se battre comme des primitifs. Aucune classe !

Un couple d'humains se regardant dans le blanc des yeux, un autre humain semblant quêter une réponse de la fille aux blobs. Je me demande ce que fomente cet hôte qui m'a invité à cette soirée qui a l'air somme toute ennuyeuse.

D'un pas mal assuré par mes cuissardes qui me gênent, je me dirige vers un des tonneaux encore non ouvert pour me servir de ce breuvage qui pue la bière naine à cent lieue. Pas que cette boisson me plaise mais peut être réveillera-t-elle mes souvenirs endormis et me grisera assez pour oublier cette ambiance mortellement pompeuse...

La colère, la rage, la haine. La violence de ces trois sentiments se mêlèrent lorsqu’elle vit l’un de ses compagnons se faire écraser par…par quoi au juste ?
Ely leva son épée, pointant la lame dans la direction où le rire avait disparut. Ses yeux injectés de sang fixaient le message laissé dans la dépouille du blob.

Tu seras la prochaine…

Elle lâcha le bras d’Aenor et oublia rapidement la raison de sa venue ici. Plus rien d’autre ne comptait maintenant que de retrouver le responsable de ce meurtre. Elle mettrait le feu à ce manoir s’il le fallait !

En faisant quelques moulinets avec son épée, elle manqua de couper l’oreille d’un elfe qui passa près d’elle. Elle lui jeta un regard noir remplit de suspicion puis s’adressa à Aenor.

« En avant ma sœur ! Nous devons retrouver cet assassin. Allons chercher Yassinda et explorons chacune des pièces de ce manoir, de la cave au grenier ! »
Elle agrippa de nouveau sa sœur et l’entraîna vers la bibliothèque.

Gaïanne repoussa brusquement Galahad qui, une nouvelle fois, du finir plaqué contre les murs rugeux de la pièce. Gaïanne ne l'avait pas fais expres. De nature tres craintive et impulsive, toujours en garde, elle avait relaché son attention dans cette sensuelle étrinte avec Galahad, et fus brusquement mis aux abois quand elle sentis comme un voile glacial lui effleurer le dos.

(Dieu merci il ne s'est pas arrêté sur moi... Mais quel est sa victime a présent)

Encore pétrifié un instant, elle mis quelques dizaines de secondes a se retourner pour finalement voir Elandyne se diriger, accompagné, vers la bibliothèque.
Comme si elle avit formé un périmètre de sécurité autour d'elle, les convives dans cette salle commune qui commençaient dailleur a se vider, ne l'approchaient que de 4 mètres s'ils devaient passer de l'autre coté.

Galahad était contre le mur

(Mince j'aurais du faire attention... c'est mieu comme sa, dans cet endroit je préfère me montrer hostile avec tout et tout le monde. Ne faire confiance a personne... Pour approfondir les affinité, il faudra attendre d'avoir quité cet endroit maudit... ou vraiment tenir a ma proximité)

Elle promena son regard furtif sur les invité de la pièce
Un elf quelque peu hautain venait de se faire son entrée, et la façon dont il surplombait tout le monde avec arrogance, et le nain en particulier, déclencha en Gaïanne une hargne peu connue.

Inspirant profondément lle s'approcha de Tarabas et lui fis face de toute sa hauteur, s'interposant ainsi entre la table et l'elf qui cherchait a s'abreuver.

Noble compagnon *sourire pincé* je vous déconseille de toucher a tout ce qui se trouve sur cette table... a moins que vous ne teniez réellement a devenir hystérique, ou pire encore, acquérir inconsciemment la mentalité d'un nain !

Bouche bée, elle regardait Ely s’emballé.

« Non mais, c’est qu’elle me ferait la leçon la petite ! » pensa-t-elle.

Ely s’étant emparée de son bras, elle s’apprêtait à se dégager lorsque celle-ci la lâcha.
Voyant sa sœur faire des moulinets avec son épée, elle leva les yeux au ciel.

« Seigneur, donnez moi la force de ne pas m’énerver ! » se dit-elle.

Au moment où elle allait désarmer sa sœur avant que celle-ci ne blesse quelqu’un, Ely lui agrippa de nouveau son bras et voulut l’entraîner à sa suite.

L’alcool aidant, elle perdit alors patience.
D’un mouvement brusque du bras, elle se libéra de l’étreinte d’Ely.

Cela suffit, Ely !
Qui est tu pour me faire la leçon ?
Yassinda et moi sommes assez grandes pour nous débrouiller seule !
Tu débarques ici et tout ce que tu trouves à faire c’est de hurler et de te donner en spectacle !
Il faudrait que tu apprennes à te contrôler un peu !

Elle respira profondément pour se calmer.
Puis souriant à Ely.

Bon…allons aider Yassi à déchiffrer ces foutus parchemins… et au passage nous essayerons de faire payer, à cette ombre fugitive, la mort de ce blob !

Prenant la direction de la bibliothèque, elle se retourna vers Ely.

Et je t’en prie…essaye de rester calme !

Une nouvelle fois, Galahad heurta le mur. Il se dit résigné : « on ne dit pas deux sans trois… » Et cela faisait bien trois fois qu’il se retrouvait dos au mur. A bien y réfléchir cela ne lui était jamais arrivé autant de fois en ci peu de temps, même lorsqu’il taquinait le dragon sur les Terres Argentées. Décidément, il se demandait s’il réussirait à dompter la farouche Gaïanne.

Cette fois-ci il avait cru que sa colonne s’était broyée sous l’impact, car la demeure s’était mise à vibrer et un grondement sourd survint. Un grincement de porte puis un claquement.

Et une nouvelle fois, le paladin vit la jeune guerrière s’éloigner de lui et prendre le large. Soudain, il se figea, dans la pièce il y avait une présence, un frisson parcouru son échine, levant un sourcil, cela faisait longtemps qu’il n’avait ressenti pareil sensation. Le Mal rôdait dans cette pièce, à n’en pas douter, l’Hôte nous honorait de sa présence. Dans la salle commune, il n’y restait plus grand monde.

Autre chose le tara busquait, ce silence, les éclats de voix s’étaient tus, voila qui aiguisait sa curiosité. Assurément, il lui fallait avoir le cœur net.

Lançant un dernier regard à la belle furie, le jeune homme se dirigea à grandes enjambées vers l’escalier.

Le bras du barde restait tendu, galamment offert à la jeune fille. Cependant, il avait eu pour seul effleurement celui d’un blob qui avait sauté un peu trop près de lui et qu’il s’était retenu d’envoler valser du revers de la main ou d’un tourbillon judicieusement invoqué, par respect envers Elandyne, dont il respectait plus que tout l’absence de compromission.

Aucun bras ne vint donc attraper le sien avec frivolité… En revanche, la pointe de la lame d’Ely vint chatouiller son cou. C’était froid et légèrement piquant… Mais pas désagréable : il était convaincu de pouvoir se sortir de ce mauvais pas en un tournemain. La situation se compliqua lorsqu’une « revenante » sortit de l’ombre : Aenor… La facétieuse venait de se découvrir et fixait le regard du barde, soudain moins serein. Et aux yeux de Slinger c’est la mort incarnée qui apparut, beauté fatale dans tous les sens du terme : une immense faux avait pris naissance dans la main droite d’Aenor, comme sortie de nulle part.

Un corps à corps avec Ely ne lui aurait pas déplu, mais affronter les deux furies simultanément… Il n’était pas de taille. L’homme soupira… Après tout, c’était une belle façon de mourir, transpercé les idéaux immaculés d’une jeune fille et haché menu par cette voluptueuse agonie faite femme…

Il s’était toujours imaginé les sauveurs comme des êtres mystérieux, grands guerriers taciturnes ou mages énigmatiques : le sien fut un goinfre. Il arriva en courant d’un escalier que Slinger n’avait pas remarqué jusque là, et se jeta sur les victuailles et les boissons qui dégoûtaient tant le barde du fait du tour lugubre qu’elles avaient joué aux invités quelques heures auparavant.

Semblant rassasié, l’homme se tourna vers lui, son haleine était tellement chargée qu’elle aurait suffi pour saouler un halfelin pour trois jours consécutifs. Tout aussi surprise que lui, Elandyne avait laissé retomber son bras… et la pression de la lame.

L’homme mit ses deux mains sur les épaules du barde, qui les regarda d’un air suspicieux… Il aurait préféré le bras d’Ely… Son regard suivi la main, qui semblait leste et habile… La manche noire…

* Flash *

CETTE main ! C’est elle qui avait emportée Yassinda. Le sorcier… Ses pouvoirs immenses n’étaient que mal dissimulés sous la fine couche d’alcool et ses hardes déchirées.

Il prit la parole. Sa voix était douce, presque majestueuse… L’invocateur se dévoilait, et Slinger le regarda droit dans les yeux :

- Tu es barde et la lecture est faite pour toi, va aider Yassinda, elle a grand besoin d’une personne aguerrie dans les lectures anciennes et peut-être trouverez-vous quelques explications sur notre présence, ici.

Un flot de questions envahit l’esprit du paladin. Malheureusement, il devrait le retenir, il y avait urgence. Le torrent de points d’interrogations heurtait ses tempes.

Que s’était-il passé dans la pièce où il avait emmené Yassinda ?
Comment savait-il qu’il était barde (ce n’était pas écrit sur son front tout de même… et l’ambiance des lieux ne lui avait pas vraiment donné l’occasion d’écrire la moindre ballade ou le plus menu menuet).
Et surtout, comment avait-il pu deviner son amour pour… les lectures anciennes ?

Slinger inclina légèrement la tête, et sourit au sorcier, reconnaissant. Puis, libérer de la menace d’Ely, il se dirigea à grands pas vers la porte d’où l’homme était arrivé, avant de laisser le temps à la jeune fille de reprendre contenance. (Quelques instants plus tard, il l’entendait vociférer à l’encontre d’Aneor…)

Soudain, la lumière disparut derrière lui dans la salle commune.

Dans le long corridor où il se trouvait, Slinger murmura, comme une incantation à rebours : « Evanescat lux ! ». Il ne put s’empêcher de sourire, pour une fois, l’Hôte du manoir semblait lui avoir rendu service…

Il éclata de rire en imaginant Ely et Aenor tâtonnant dans les ténèbres… Effleurant les autres invités du bout des mains en tentant de retrouver leur chemin. Il avait une longueur d’avance sur elles pour retrouver Yassinda, et il ne comptait pas la perdre !

Le barde s’avança dans la pénombre, son regard se nourrissant de la moindre lueur. Il devina une porte, l’ouvrir, et entama la descente d’un grand escalier en colimaçon.



Suite dans la bibliothèque

Genesis était toujours tout nu. Sans savoir pourquoi, il s'était retrouvé couché par terre, en face de la porte de la salle commune. Il se releva, et se dirigea vers la table de la salle commune. Il prit un verre, où se trouvait inscrit son nom, et prit un peu d'eau.

Il recracha aussitôt le tout, car ce qu'il pensait être de l'eau, n'était autre qu'un liquide alcoolisé qu'il ne conaissait pas. POuah!!! De l'alcool, quel horreur!!

Cherchant à se vétir, il fut surprit par une violente secousse, puis par de nombreuse, de plus en plus violentes. Sans prendre la peine de décrocher un rideau, il se dirigea vers ce qui semblait être une porte, devant laquelle aucun débris ne semblait tomber.

Mais surprit par un violent courant d'air, il se retrouva les "quatres fers" en l'air, se dirigeant vers la porte à une vitesse très grande. Trop grande!!

Au dernier moment, juste avant de percuter la porte, et donc de saigner à "grandes eaux", la porte s'ouvrit, et le mage dévala l'escalier.

(suite dans "La Cave")

Jetant un coup d’œil rapide dans la pièce je n’ai que le temps d’apercevoir une paire de fesses et un rideau disparaître par une autre porte.

Je me faufile discrètement dans la salle et observe la scène. La grande salle de réception semble avoir subi les assauts d’un troupeau de béhémots. Les restes d’un fabuleux festin gisent sur l’immense table.

Sinon, pas âme qui vive.

Des bruits de chutes attirent mon attention vers la porte par laquelle avait disparu l’individu aux fesses à l’air.

Mais où sont passés tous les gens qui se trouvaient ici ? Peut-être ont-ils suivi le même chemin ? Avec un peu de chance, un guérisseur se trouve parmi eux et pourra me soigner de cette vilaine blessure.

D’un pas décidé je me dirige vers la porte et commence à descendre une nouvelle volée de marches.

(Suite dans la Cave)